(Togo Officiel) - Le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé a pris part lundi 10 novembre à Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis), au Forum sur le commerce et l’investissement au Tchad. L’événement, essentiellement axé sur la mise en œuvre du plan de transformation structurelle ‘Tchad Connexion 2030’ lancé par N'djamena, a réuni des dirigeants politiques et économiques, ainsi que des investisseurs.
C’est dans un esprit de fraternité et de solidarité africaine que j’ai pris part ce 10 novembre 2025, sur invitation de mon homologue et cher frère, @marechalmidi, aux travaux du Forum Émirats Arabes Unis-Tchad sur le commerce et l’investissement, à Abu Dhabi. Je remercie mon… pic.twitter.com/cA8hu42j0d
— Faure Essozimna GNASSINGBÉ (@FEGnassingbe) November 10, 2025
Invité spécial du leader tchadien, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, le Président du Conseil a, lors d’une prise de parole, partagé avec l’assistance, quelques conditions qui, de son avis, donnent toute sa force à l’initiative tchadienne.
Une nouvelle ère d’intégration régionale
Pour Faure Gnassingbé, l’initiative portée par le Tchad ouvre une nouvelle ère d’intégration régionale où la transformation passe par la connexion, à travers les infrastructures énergétiques, logistiques, économiques et sociales, le capital humain et la gouvernance. Une vision qui, a-t-il rappelé, rejoint celle du Togo, “où chaque corridor devient un lien de souveraineté, où chaque réforme crée de la confiance et où chaque projet produit de la valeur sur le territoire africain”.
Un enjeu continental et global
“Le développement sahélien est en réalité un enjeu continental et global. La prospérité du Sahel est une condition de stabilité pour toute l’Afrique. Ce qui se joue ici à travers le Tchad, touche à la sécurité alimentaire, à la résilience climatique et à la cohésion de nos sociétés”, a expliqué le leader togolais, qui a appelé à la création d’une coalition solidaire continentale : “Nous devons, et je vous y encourage, bâtir autour de cette initiative une véritable coalition d’investisseurs africains, arabes et internationaux. Ensemble, nous pouvons faire du Sahel un bien commun continental, un moteur de croissance et non un angle mort du développement”, a-t-il formulé.

Bâtir une souveraineté collective, et mobiliser le capital africain
Faure Gnassingbé est en outre revenu sur la similarité de l’initiative tchadienne avec celles d’autres pays du continent, reflétant ainsi une ambition commune. “Connecter l’Afrique, c’est aussi bâtir une souveraineté collective. Le mot connexion résume bien notre ambition commune. Connecter, c’est relier le peuple, nos infrastructures et nos marchés. C’est réduire les distances physiques, mais c’est aussi réduire les distances de confiance. Chaque route, chaque ligne électrique, chaque fibre optique, c’est non seulement de la prospérité, mais aussi de la stabilité et de la dignité”, a-t-il affirmé, tout en réitérant le soutien du Togo : “Le Togo se tient aux côtés du Tchad dans cette trajectoire, convaincu que chaque connexion nouvelle en Afrique renforce la sécurité et la dignité de tous les Africains”.
Toutefois, si les investisseurs sont les bienvenus dans cette démarche, l’Afrique devra s’autonomiser financièrement, a insisté Faure Gnassingbé : ‘L’Afrique doit elle-même, mobiliser son propre capital pour financer son avenir. Les ressources existent sur notre continent. Elles sont dans nos fonds souverains, nos fonds de pension, notre épargne domestique et notre diaspora. Il faut désormais les orienter vers des investissements productifs et partagés’, a-t-il conclu.