(Togo Officiel) - Le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé a pris part vendredi 19 décembre à Accra au Ghana, à l’édition 2025 du Sommet de la Diaspora. L’événement, initié par le gouvernement ghanéen, était consacré à la valorisation de la contribution de la diaspora au développement économique, social et culturel, ainsi qu’à la promotion de la dignité des Africains et des Afrodescendants.
Le Président du Conseil, @FEGnassingbe , a pris une part active, ce vendredi 19 décembre 2025 à Accra au Ghana, aux travaux du Sommet de la Diaspora 2025 consacré à la valorisation de la contribution de la diaspora au développement économique, social et culturel, ainsi qu’à la… pic.twitter.com/lNqfsOUgNb
— Présidence du Conseil du Togo (@presidencecstg) December 20, 2025
Invité d’honneur du président John Dramani Mahama, le leader togolais a partagé avec le parterre de personnalités et d’invités présents, quelques réflexions sur la reprise en main par l’Afrique de son propre destin et de celui de sa diaspora.
“Les réparations ne sont pas une demande tournée vers le passé”
Le Président du Conseil s’est en effet appesanti sur les réparations des préjudices causés à l’Afrique notamment la traite transatlantique et la colonisation qui, de son avis, doivent amener les Africains à “identifier les forces encore invisibles qui continuent de façonner le système mondial au détriment de l’Afrique et de sa diaspora”.
La traite transatlantique et la colonisation, a-t-il rappelé, n’ont pas seulement détruit des millions de vies humaines. Elles ont profondément structuré l’économie mondiale en créant des inégalités durables de productivité, des asymétries commerciales, des fractures technologiques et des fragilités institutionnelles. Ces mécanismes persistent aujourd’hui dans les échanges internationaux et expliquent en partie la place marginale qu’occupe encore l’Afrique dans l’économie mondiale.

“Les réparations ne sont pas une demande tournée vers le passé, elles sont une condition de l’avenir”. Et la première étape du processus de réparation devra être, selon Faure Gnassingbé, la reconnaissance formelle de la vérité historique.
En effet, si de nombreux textes internationaux en reconnaissent la gravité, aucun n’a encore posé cette qualification avec toute la force du droit international : “Il faut que le monde reconnaisse enfin formellement que la traite transatlantique est un crime contre l’humanité. Oui, beaucoup d’instruments en reconnaissent la gravité, mais aucun n’a encore dit avec la force du droit qu’il s’agit du plus grand crime contre l’humanité”.
Face à cette situation, “les réparations doivent prendre une forme concrète”, a-t-il déclaré. “La vérité ne suffit pas. Les réparations exigent des instruments”, a poursuivi Faure Gnassingbé, avant de plaider pour l’annulation, la restructuration de la dette héritée et des fonds multilatéraux pour l’éducation, la science et l’innovation.
Enfin, le leader togolais a poursuivi ses réflexions en insistant sur la refondation profonde de la position de l’Afrique dans le monde, ainsi que le rôle clé de la diaspora dans cette perspective.