Le Togo, représenté par son ministre des affaires étrangères, Robert Dussey, a participé en fin de semaine écoulée à la conférence de Londres sur le panafricanisme, le dialogue et les réparations. L’initiative, portée par les Organisations de la société civile (OSC) africaines et les personnes d’ascendance africaine, s’inscrit dans le cadre du 9ème congrès panafricain.
Les discussions ont réuni des acteurs de la société civile, des responsables politiques et des représentants de la diaspora africaine autour du thème : « La conférence de Londres, 125 ans après : panafricanisme et dialogue sur les réparations ».
Invité à la tribune pour une allocution, le chef de la diplomatie togolaise a rappelé l’importance de reconnaître les injustices du passé pour construire une paix durable et favoriser la réconciliation entre les peuples. L’officiel a souligné que les réparations coloniales ne devaient pas être abordées sous l’unique angle matériel, mais du point de vue moral, symbolique et historique, aussi.
« Les excuses et les regrets ne réparent pas le tort. Le moment est venu de passer de la rhétorique aux actions concrètes de réparation et de réhabilitation. L’esclavage, la déportation et la colonisation ne sont pas de simples chapitres dans les livres d’histoire. Ce sont des crimes contre l’humanité et des génocides qui doivent être reconnus et réparés », a indiqué le ministre des affaires étrangères.
Par ailleurs, Robert Dussey a réaffirmé l’engagement du Togo en faveur d’un processus de réparation et de réconciliation avec le passé. Il a insisté sur la nécessité de construire un avenir commun entre les peuples sur la base de la vérité, de la justice, de l’humanité et de l’équité.
Pour rappel, le 9ème congrès se tiendra à Lomé autour du thème : « Renouveau du panafricanisme et rôle de l’Afrique dans la réforme des institutions multilatérales : mobiliser les ressources et se réinventer pour agir ».
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Au Togo, la cour d’appel militaire dispose d’un nouveau procureur général. Le magistrat Lieutenant-colonel Dadjo Ograbako a été nommé par le président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, par décret le mois dernier.
Juridictions militaires, #Togo. Le magistrat Lieutenant-colonel DADJO Ograbako, nommé Procureur général militaire près la cour d’appel militaire #FAT.https://t.co/ullIkNyCQi pic.twitter.com/J4AtyEFsCL
— Ministère des Armées |?? (@DefenseTg) April 11, 2025
Précédemment président de la chambre de contrôle de l’instruction au sein de la Cour d’appel militaire, le nouveau procureur remplace à ce poste le magistrat Colonel Akobi Messan, décédé.
Dans ses nouvelles fonctions, il dirige le parquet général près la Cour d’appel militaire, avec pour mission de veiller à l’application de la loi dans l’ensemble du ressort des juridictions militaires. Il exerce également une autorité hiérarchique sur les procureurs militaires et leurs substituts, et supervise l’action des officiers de police judiciaire placés sous sa responsabilité.
Diplômé de l’École supérieure d’état-major et de commandement de Jaji (Nigéria), ainsi que du Cours supérieur interarmées d’intendance du Maroc, Dadjo Ograbako est un officier aux compétences multiples. Il est également titulaire de deux masters, l’un en relations internationales et études stratégiques, l’autre en administration et finance. Son parcours professionnel débute à la Force d’intervention rapide, devenue le 1er Bataillon d’intervention rapide, puis s’est poursuivi à la direction centrale du commissariat des armées, où il occupait le poste de chef du 4ème bureau et de responsable du contentieux. Depuis 2021, il est nommé chef de corps des surveillants de l’administration pénitentiaire, une fonction qu’il continue d’exercer parallèlement à ses responsabilités au sein des juridictions militaires.
Les activités de chasse traditionnelle en pays Kabyè, ouvertes depuis le 10 mars, se sont officiellement achevées durant le weekend dernier. Une “Journée de chasse Eyadema”, organisée en hommage au Père de la Nation, s’est déroulée dans ce sens le samedi 12 avril sur l’esplanade du Palais des Congrès de Kara, en présence du Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé et de plusieurs membres du gouvernement.
La commémoration du 20è anniversaire du rappel à Dieu du Président Eyadéma s’est poursuivie ce samedi 12 avril 2025 à l’esplanade du Palais des Congrès de Kara avec la « Journée de chasse Eyadéma » en présence du chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé.… pic.twitter.com/wVOjvv0q5V
— Présidence Togolaise/Togolese Presidency (@PresidenceTg) April 13, 2025
La manifestation, qui a mobilisé des dizaines de chasseurs traditionnels issus de divers cantons, a été l’occasion d’exécuter des danses folkloriques et des prestations en hommage à l’illustre disparu, qui fut également un Grand chasseur traditionnel.
A l’issue des activités, le ministre de l’Administration territoriale, le Colonel Hodabalo Awaté, a félicité au nom du chef de l’Etat, les chasseurs pour leurs diverses prestations, et leur attachement aux traditions séculaires et à la transmission des valeurs culturelles et sociales aux générations futures.
Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé a été officiellement désigné le samedi 12 avril par l’Union africaine (UA) comme Médiateur de l’Organisation entre la République Démocratique du Congo (RDC) et la République du Rwanda, dans la crise de l’Est de la RDC. La décision a été entérinée par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, à l’issue d’une procédure de silence.
Suite à la décision de la Conférence de l'Union africaine, adoptée par la procédure silencieuse, désignant S.E.M Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la Republique Togolaise, en qualité de médiateur de l'Union africaine entre la République Démocratique du Congo #RDC et la… pic.twitter.com/68CUuDozWz
— Robert Dussey (@rdussey) April 13, 2025
Le leader togolais prend ainsi officiellement la suite de son homologue angolais, João Manuel Gonçalves Lourenço, qui avait conduit jusque-là le processus de médiation, avant d’occuper la présidence en exercice de l’Union. Pour le Togo, il s’agit d’une nouvelle reconnaissance pour son engagement diplomatique en faveur de la paix et de la stabilité sur le continent.
“Le Président Faure Essozimna Gnassingbé contribuera activement à la recherche d’une paix durable, à la réconciliation et à la stabilité dans la région des Grands Lacs”, a indiqué le ministre des affaires étrangères, Robert Dussey, peu après la confirmation de la désignation.
Le ministère de l’action sociale, de la solidarité et de la promotion de la femme a entamé une campagne nationale de vulgarisation de la nouvelle Stratégie nationale d’alphabétisation et d’éducation non formelle (SNAENF) 2024-2028, ainsi que des curricula actualisés qui l’accompagnent. L’objectif est de renforcer l’appropriation de ces outils par les principaux acteurs du sous-secteur sur l’ensemble du territoire.
— Ministère de l'action sociale (MASSPF) (@actionsocialetg) April 10, 2025
La première étape de cette campagne s’est tenue en début de mois à Lomé. Au cours des travaux, il s’est agi de favoriser une meilleure compréhension des nouvelles orientations stratégiques et d’encourager une mise en œuvre concertée au niveau local comme national.
Élaborée et adoptée en 2024, la SNAENF vise à offrir une réponse adaptée aux besoins des enfants de 9 à 14 ans non scolarisés ou déscolarisés précoces, ainsi qu’aux jeunes et adultes de 15 ans et plus en situation d’analphabétisme. Elle s’inscrit dans le cadre du Plan sectoriel de l’éducation (PSE) 2020-2030 et prend en compte les enjeux actuels de développement humain et d’inclusion sociale.
« Le gouvernement place l’alphabétisation parmi ses priorités pour bâtir une société responsable, démocratique et transparente. C’est dans cette dynamique que s’inscrit la mise en œuvre de la stratégie nationale 2024-2028 », a indiqué le Secrétaire général du ministère, N’Gmébib Bileba.
La campagne qui va s’étendre à toutes les régions du pays, bénéficie du soutien de l'organisation allemande Deutscher Volkshochschul-Verband (DVV) International.
Le Togo a enregistré ce vendredi 11 février, un nouveau succès pour sa première sortie du 2ème trimestre sur le marché des titres publics de l’Uemoa. En quête de 20 milliards FCFA via des Bons assimilables du Trésor (BAT), le pays a finalement mobilisé 22 milliards FCFA.
Au total, les investisseurs ont proposé une enveloppe de 71,4 milliards FCFA, soit 357,33 % de taux de couverture. Selon le rapport de l’opération, le Trésor public a levé 4,75 milliards FCFA sur la maturité de 182 jours et 17,25 milliards FCFA sur celle de 364 jours. Le tout à des taux d'intérêts multiples.
Cette nouvelle opération porte à 143,5 milliards FCFA le montant total des emprunts réalisés par le Togo, sur un objectif annuel fixé à 332 milliards FCFA.
Le Togo confirme son engagement en faveur du développement durable de la filière café en Afrique. Le pays a officiellement remis à l’Organisation Interafricaine du Café (OIAC) en début du mois, son instrument d’acceptation de l’accord 2020.
Le Togo a encore traduit son engagement pour la promotion de la filière café le 2 avril 2025 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. ?https://t.co/bJic5C9MP3#Denyigban#Togo??#CCFCCtg pic.twitter.com/bvK5crgDv1
— Ministère du Commerce - TOGO (@CommercegouvTg) April 11, 2025
Ce document juridique consacre l’adhésion pleine et entière du pays aux dispositions du nouvel accord adopté par l’organisation, en faveur du renforcement de la coopération régionale et de la valorisation du café. L’accord vise à promouvoir la durabilité de la filière, à renforcer les capacités des producteurs africains et à encourager les investissements dans les infrastructures et la transformation des produits dérivés du café.
Pour le Togo, premier pays à avoir adhéré à l’accord 2020 depuis le 11 mai 2023, “cette démarche s’inscrit dans la continuité de son engagement historique en faveur de la filière café”, a indiqué le Secrétaire général du Comité de coordination pour les filières Café et Cacao (CCFCC), Enselme Gouthon.
En rappel, le pays occupe depuis octobre 2023, la présidence de l’Organisation internationale du Café (OIC).
Au Togo, les efforts de conservation de la biodiversité se poursuivent. Une rencontre a eu lieu dans ce sens la semaine dernière, réunissant les acteurs pour évaluer l’efficacité de la gestion des aires protégées prioritaires et définir les actions à venir.
Les travaux organisés par le ministère en charge de l'environnement, s'inscrivent dans le cadre du Programme d’Appui à la Lutte contre le Changement Climatique, la protection de la biodiversité et l’agroécologie (PALCC+). Il a été question de partager les résultats de l’évaluation de cinq sites : trois aires protégées (Fazao-Malfakassa, Togodo, Abdoulaye) et deux aires conservées communautaires (Alibi 1 et le complexe des mares d’Afito).
Les résultats montrent des niveaux d’efficacité variables, allant de 26 % à 45 %. Le site d’Abdoulaye enregistre le score le plus faible avec 26 %, suivi de Fazao-Malfakassa (29 %), des mares d’Afito (30 %), de Togodo (34 %) et d’Alibi 1 (45 %). Ces données mettent en évidence plusieurs défis persistants, notamment le manque de ressources humaines et financières, l’insuffisance d’outils de suivi, ainsi que des problèmes de coordination entre les acteurs.
“Ces données sont désormais une référence nationale pour guider les priorités futures d’intervention, de planification et de renforcement des capacités”, a indiqué le ministère.
En rappel, le Togo compte 83 aires protégées (14 % de la superficie). Le pays s’est doté il y a deux ans d’un Office national des aires protégées (ONAP) en vue d’un meilleur contrôle et d'une meilleure exploitation.
Après quatre années de travaux, le Togo dispose désormais d’un référentiel actualisé et fiable sur sa stratégie économique nationale. Le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé a officiellement reçu mercredi 09 avril à Lomé, le rapport de l’examen des politiques de transformation économique du pays.
Heureuse d’avoir lancé au nom du PR, l’#EPTE à Lomé aux côtés de @REArnadottir, Directrice du Centre de développement de l’ @OECD . Un panel de haut niveau, +500 participants, des échanges riches, des avancées saluées, des défis à relever. Le #Togo poursuit sa marche vers une… pic.twitter.com/k1l4wCLKR5
— Victoire Dogbe (@DogbeVictoire) April 10, 2025
Fruit d’une coopération avec l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) dont le Togo est membre actif, le document se veut un outil d’analyse et d’orientation, destiné à évaluer la stratégie de développement du pays. S’il met en lumière les efforts entrepris pour transformer structurellement l’économie, le rapport relève les défis et s’appuie sur une approche comparative pour identifier les atouts, les faiblesses et les leviers d’action permettant au pays de consolider ses acquis.
La méthodologie, déjà éprouvée dans plusieurs régions du monde, ambitionne de renforcer la compétitivité et la résilience économique des pays membres de l’Organisation. “Le Togo avance et enregistre des progrès remarquables. Chaque visite effectuée par l’équipe de l’OCDE a permis de constater un engagement fort en faveur des réformes” , a assuré la directrice du Centre de développement de l'institution, Ragnheiður Elín Árnadóttir, qui a remis le rapport à la cheffe du gouvernement.
Plusieurs recommandations ciblés
Du reste, le rapport, tout en appelant à maintenir le cap des investissements, détaille une série de recommandations dans divers secteurs clés : gouvernance, décentralisation, implication du secteur privé, infrastructures, agroalimentaire, industries et commerce, ou encore l’inclusion.
“L’EPTE du Togo confirme que notre politique reste exposée à plusieurs vulnérabilités structurelles. La feuille de route gouvernementale 2020-2025 est le cadre stratégique qui a guidé notre action, avec des objectifs très clairs. Il s’agit pour nous d’accélérer l’industrialisation, de moderniser les infrastructures, de promouvoir un développement inclusif, et de renforcer la gouvernance”, a déclaré le Premier ministre.
Le gouvernement veut renforcer la protection du secteur privé face à la recrudescence des cybermenaces. Le ministère en charge de l’économie numérique vient en effet de lancer un programme de formation en cybersécurité à l’endroit des acteurs du secteur privé.
L’initiative entièrement gratuite, sera mise en œuvre par l’Agence nationale de la cybersécurité (ANCy) en partenariat avec l'Agence Togo Digital (ATD). Elle s’inscrit dans le cadre du projet ProDigiT, cofinancé par l’Allemagne, l’Union européenne et le Luxembourg.
L’objectif est de doter les professionnels du secteur privé des compétences nécessaires pour anticiper, détecter et gérer les menaces numériques. Les modules porteront sur trois certifications internationalement reconnues : ISO 27001 Lead Implementer, ISO 27035 Lead Incident Manager et CompTIA Security+. Les bénéficiaires apprendront à concevoir et à mettre en œuvre un système de management de la sécurité de l'information, à organiser la réponse aux incidents de cybersécurité et à maîtriser les fondamentaux de la sécurité des réseaux et des systèmes.
Les postulants doivent être des Togolais résidant dans le pays et titulaires d’un diplôme de niveau Bac+3 (ou plus) en informatique. Ils devront également justifier d’une expérience professionnelle d’au moins deux ans dans les domaines du support technique, de l’administration réseau ou de la cybersécurité.
Les candidatures dont les modalités sont disponibles sur le site du ministère, se font Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. jusqu’au 16 avril.
Notons que le Togo s’est doté d’une stratégie nationale de cybersécurité pour la période 2024-2028.