RTG

RTG

Au Togo, 15 nouveaux greffiers ont officiellement démarré leurs fonctions. Les nouveaux secrétaires judiciaires ont prêté serment ce mardi 14 octobre au Tribunal de grande instance de Lomé.

Devant plusieurs officiels, ils ont juré « de remplir loyalement leurs fonctions et tous les devoirs y afférents ». Cette prestation de serment, exigée avant toute prise de fonction, consacre leur entrée officielle dans le corps des greffiers. Elle témoigne de leur engagement à servir la justice avec rigueur, intégrité et impartialité.

« Le greffier est le gardien de la mémoire judiciaire. Sa rigueur et sa probité conditionnent la qualité du service rendu aux justiciables », a souligné le président du Tribunal de grande instance de Lomé, Atchou Adjéoda.

Ces nouveaux agents du greffe viennent ainsi renforcer les effectifs des juridictions, dans un contexte où le gouvernement œuvre à moderniser l’appareil judiciaire et à rapprocher la justice des citoyens. Pour rappel, le greffier est un acteur clé du système judiciaire. Il assiste le juge tout au long de la procédure, assure la rédaction et l’authentification des actes, conserve les dossiers et veille à la tenue des registres des audiences.

Le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé est attendu le mercredi 15 octobre à Rome (Italie), pour prendre part au sommet des chefs d’État et de gouvernement du Processus d’Aqaba sur la crise sécuritaire en Afrique de l’ouest. L’événement, qui réunira plusieurs leaders du continent et du monde, vise essentiellement à examiner les défis sécuritaires dans la sous-région et au Sahel, notamment le terrorisme, la criminalité transfrontalière, la cybercriminalité, ou encore la piraterie maritime. 

A Rome, le Président du Conseil partagera l’expérience togolaise en matière de lutte contre les menaces sécuritaires, et réaffirmer la détermination du Togo à être un acteur stratégique sur la question. Le pays, qui a organisé il y a quelques jours la seconde édition du Forum de Lomé sur la Paix et la Sécurité, s’illustre en effet depuis plusieurs années par sa diplomatie active, son approche et plusieurs initiatives innovantes.    

Pour rappel, le Processus d’Aqaba, est une initiative anti-terroriste lancée il y a dix ans par la Jordanie et l’Italie, et qui vise à encourager la coopération entre les nations.

Au Togo, l’initiative présidentielle d’électrification rurale par kits solaires CIZO continue d’impacter positivement les ménages. Lancé en 2017, le programme a permis d’électrifier plus de 312.600 foyers.

Ce chiffre, dévoilé par le ministère en charge de l’énergie, souligne un léger dépassement des objectifs initiaux, qui tablaient sur l’électrification d’environ 300.000 foyers. Conçu pour réduire les inégalités en matière d’accès à l’électricité, CIZO cible principalement les zones rurales.

 Le dispositif repose sur la mise à disposition de kits solaires individuels à coût abordable, installés et entretenus par des opérateurs privés, avec un mode de paiement échelonné (Pay-As-You-Go). Un mécanisme dénommé « Chèque Cizo » a été instauré pour faciliter l’acquisition des kits solaires par les ménages vulnérables. Il s’agit d’une subvention mensuelle de 2000 FCFA pendant 36 mois, versée dans le cadre du Programme d’appui aux personnes vulnérables (PAPV), qui permet de réduire le coût supporté par les familles

Ce modèle s’appuie sur un partenariat entre l’État, à travers l’Agence togolaise d’électrification rurale et des énergies renouvelables (AT2ER), et plusieurs acteurs du secteur privé. Le projet bénéficie également du soutien financier et technique de partenaires internationaux, dont la Banque africaine de développement (BAD) et l’Union européenne.

Outre la fourniture de l’électricité, l’initiative a favorisé la création de plus de 5000 emplois directs et la formation de plus de 3000 techniciens dans cinq académies régionales. Par ailleurs, le programme comprend un volet social mis en œuvre à travers le Projet d’appui au volet social du programme CIZO d’électrification rurale du Togo (PRAVOST). Ce dernier a permis d’électrifier près de 290 centres de santé ainsi que d’installer des systèmes de pompage solaire pour l’eau potable et l’irrigation agricole. Ces actions contribuent à améliorer les conditions de vie, renforcer la sécurité hydrique et soutenir les activités économiques locales.

L’ambition du gouvernement est de poursuivre l’extension de l’accès à l’électricité afin d’améliorer sensiblement le taux d’électrification rurale, réduisant ainsi les disparités entre zones urbaines et rurales.

Au Togo, la prise en compte des besoins spécifiques des enfants dans l’élaboration du budget constitue une priorité pour les pouvoirs publics. Un séminaire parlementaire a démarré le lundi 13 octobre à l’Assemblée nationale pour deux jours.

Les travaux, organisés en collaboration avec l’Unicef, visent à renforcer les capacités des députés et cadres ministériels sur la budgétisation axée sur l’enfance. L’objectif est de leur permettre de mieux comprendre les mécanismes de planification, d’exécution et de suivi des dépenses publiques en faveur des enfants. Le séminaire intervient à un moment opportun, alors que les députés s’apprêtent à examiner le projet de loi de finances pour l’exercice 2026.

« À travers ce séminaire, les députés pourront mieux cerner les mécanismes budgétaires en faveur de l’enfance et assurer un suivi efficace des dépenses publiques qui leur sont destinées », a souligné le directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale, Kissao Tchourou.

Ces dernières années au Togo, la promotion des droits de l’enfant enregistre des avancées significatives. Que ce soit dans le domaine de la santé, de l’éducation ou de la protection sociale, les efforts du gouvernement ont permis d’améliorer sensiblement les conditions de vie des plus jeunes.

Lire aussi : 

Assemblée nationale : les députés se renforcent sur le droit humanitaire et le changement climatique

Le Togo a bouclé ce lundi 13 octobre sa campagne de qualification pour la prochaine Coupe du monde. Face au Soudan du Sud au Juba National Stadium, les Éperviers ont fait un match nul (0-0).

Le pays, déjà éliminé de la course pour la Coupe du monde, a toutefois montré de belles initiatives offensives et une défense solide tout au long de la rencontre. Avec 8 points, les joueurs de Nibombé Daré occupent la quatrième place tandis que leur adversaire du jour, le Soudan du Sud, ferme le groupe.

Cette campagne prend donc fin pour les Éperviers, qui se tourneront désormais vers la préparation des prochaines échéances. Pour rappel, le Togo a participé pour la première fois à la Coupe du monde en 2006.

lundi, 13 octobre 2025 15:13

INAM : le numéro 8220 désormais gratuit

L’Institut national d’assurance maladie (INAM) renforce sa politique de proximité avec les assurés. L’institut a en effet rendu gratuit son numéro 8220.

De fait, les usagers pourront désormais contacter l’INAM sans aucun frais, quel que soit leur opérateur téléphonique. La mesure vise à faciliter la communication entre l’institut et ses bénéficiaires, en rendant l’accès à l’information et à l’assistance plus simple et plus équitable.

Image6

Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’Assurance maladie universelle (AMU) et traduit la volonté de l’institut d’améliorer en permanence la qualité de ses services.

Pour rappel, dans le cadre de l’AMU, l’INAM gère les agents publics et assimilés, les titulaires de pensions civiles et militaires ainsi que les personnes vulnérables.

Lire aussi : 

AMU-CNSS : de nouveaux formats de documents de soins entrent en vigueur

Quelques jours après la formation du nouveau gouvernement, le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé a procédé ce lundi 13 octobre à de nouvelles nominations via décret. 

Le général Damehame Yark est nommé Ministre, Directeur de Cabinet du Président du Conseil. Précédemment ministres à la Présidence de la République, Pascal Akoussoulèlou Bodjona et Edem Kokou Tengue sont respectivement nommés Ministres Conseillers du Président du Conseil.  

La Police nationale va renforcer un peu plus sa mobilité. Le gouvernement togolais et le gouvernement japonais ont signé en fin de semaine écoulée à Lomé, un échange de notes officialisant un don de véhicules destinés à équiper les forces de police.  

En tout, 25 véhicules de type 4×4 tactiques, d’une valeur globale de 402 millions de yens, soit environ 1,6 milliard FCFA, composent ce geste inscrit au titre de la coopération bilatérale entre Lomé et Tokyo. Dans les détails, le matériel sera déployé dans six préfectures régionales de police et au siège de la police nationale dans la capitale, pour renforcer la mobilité.

Ce don contribuera à moderniser et à renforcer les capacités opérationnelles de la police togolaise, participant ainsi à la paix et à la stabilité intérieure du pays. Nous espérons que les résultats de ce projet contribueront à renforcer encore davantage les relations amicales qui existent depuis longtemps entre le Japon et le Togo”, a souligné l’ambassadeur nippon au Togo (avec résidence à Abidjan), Junji Gomakubo à l’issue de la cérémonie avec plusieurs représentants du gouvernement togolais. 

Pour rappel, la coopération entre le Togo et le pays du Soleil levant s’est diversifiée au fil des années, couvrant désormais plusieurs secteurs clés : économie, commerce et investissements, infrastructures, santé, paix et sécurité, ou encore sécurité alimentaire. En août dernier, en marge des travaux du TICAD9 à Yokohama, les deux pays, représentés au plus haut niveau par le Président du Conseil et le Premier ministre japonais, ont exploré de nouvelles pistes de partenariat dans des domaines stratégiques.

Le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé a ouvert samedi 11 octobre à Lomé, les travaux de la deuxième édition du Lomé Peace and Security Forum (LPSF II). Dans son allocution inaugurale, le leader togolais a partagé ses convictions pour une paix durable sur le continent, et réaffirmé l’engagement du Togo à œuvrer dans ce sens. 

L’intégralité du discours.  

Excellence Monsieur Joseph Boakai, Président de la République du Libéria, Cher frère, cher ami, 

Excellence Monsieur le Président Olusegun Obasanjo, Dear Baba, 

Monsieur le Président du Sénat, 

Mesdames et Messieurs les Présidents des institutions de la République Togolaise, 

Monsieur le Ministre des relations extérieures de la République d’Angola, Président du Conseil Exécutif de l’UA, 

Monsieur le Président de la commission de la CEDEAO

Monsieur le Représentant du Secrétaire général des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel, 

Monsieur le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Région des Grands Lacs, 

Mme Aminata Touré, ancienne première ministre du Sénégal et autre représentant du Président de la République du Sénégal

Monsieur le Secrétaire Général de la ZLECAF 

Monsieur le Secrétaire Exécutif de Lomé Peace and Security Forum 

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique et des organisations internationales, 

Mesdames et Messieurs les membres de la société civile,

Distingués invités, 

Mesdames et Messieurs. 

Je voudrais d’abord vous souhaiter la bienvenue à Lomé, ville d’ouverture, de dialogue et de paix, pour cette deuxième édition du Lomé Peace and Security Forum. 

Je me réjouis de voir que cet espace est devenu en deux ans à peine un lieu de réflexion respecté sur les grands enjeux de sécurité du continent. 

Le thème qui nous réunit cette année ne pourrait pas être davantage d’actualité : « comment renforcer et rendre durable la paix et la stabilité dans un monde en mutation ? ».

Car partout autour de nous, c’est une époque de grands bouleversements. Les rivalités géopolitiques se ravivent. Les conflits se multiplient. Les menaces se transforment. Et partout, les mécanismes multilatéraux sur lesquels reposait une grande partie de la sécurité internationale s’essoufflent. 

Dans ce contexte, notre continent n’est pas à la marge : il est au centre. C’est pourquoi notre responsabilité collective est immense. Nous devons repenser la paix en Afrique non pas comme une aspiration abstraite et idéaliste, mais comme un véritable projet politique et stratégique que nous porterons nous-mêmes. 

Je voudrais donc partager avec vous quatre convictions à ce sujet. Elles guident déjà l’action du Togo et j’estime qu’elles sont essentielles pour refonder durablement notre sécurité collective. 

D’abord, nous devons être les acteurs principaux de notre propre sécurité. Car trop souvent, notre continent a été considéré comme un théâtre pour des rivalités extérieures. Nos problèmes ont été analysées depuis d’autres capitales, et des solutions ont été décidées et imposées depuis d’autres enceintes. Mais le monde change, et ce modèle est révolu. L’avenir de la sécurité africaine se jouera d’abord ici, sur notre continent. 

Cette volonté d’autonomie stratégique n’est pas une volonté d’isolement. C’est une volonté de maîtrise. Nous devons exercer fermement notre capacité à définir nous-mêmes nos priorités, nos instruments et nos alliances. Cela suppose des institutions régionales fortes : Union africaine, CEDEAO, CEEAC, SADC.

Cela suppose aussi des capacités nationales robustes : armées professionnelles, diplomaties actives, mécanismes régionaux efficaces. C’est précisément ce que nous nous efforçons à réfléchir et à construire ici : un espace africain de dialogue et d’action, capable de formuler un agenda sécuritaire africain, cohérent, légitime et résilient. 

Puisque nous n’avons pas vocation à subir la vision sécuritaire des autres, alors nous devons inventer et imposer la nôtre. 

Cela m’amène à Ma deuxième conviction c’est que la paix durable se construit par la cohésion locale. La paix ne se décrète pas, elle se construit. Et elle se construit par l’inclusion et par la justice sociale. Les conflits auxquels nous sommes confrontés trouvent souvent leur origine dans des inégalités territoriales, des frustrations sociales, ou des exclusions politiques. Quand une communauté se sent oubliée, marginalisée ou méprisée, l’instabilité n’est jamais très loin. 

La réponse durable, c’est de retisser des liens de proximité. C’est la participation des citoyens, le dialogue communautaire, la réconciliation nationale. 

C’est aussi de comprendre que les femmes, les jeunes, les autorités locales, la société civile sont des acteurs de paix à part entière.

La paix, on l’a souvent dit, n’est pas seulement l’absence de guerre ; c’est la présence de la justice, de la dignité et de l’espoir. C’est donc dans la représentativité des institutions et dans l’accès équitable aux services publics que se forge la stabilité. Je le redis clairement : la sécurité n’est pas qu’une affaire d’armes et de budgets. C’est aussi une affaire d’éducation, de santé, d’emploi et de gouvernance. 

C’est pour cela que le Togo a choisi de placer l’inclusion sociale et territoriale au cœur de sa politique de sécurité. 

Ma troisième conviction c’est que la prévention, l’anticipation et le renforcement des capacités sont les clés de notre vision régionale de la sécurité. La sécurité du continent doit être collective, coordonnée et prospective. Car nous faisons face à des menaces mouvantes : terrorisme, criminalité transnationale, désinformation, cyberattaques, insécurité climatique. Aucune armée, aucune frontière, aucun État ne peut les affronter seul. Il faut passer de la réaction à la prévention. Cela signifie investir davantage dans la veille stratégique, le renseignement partagé, les systèmes d’alerte précoce, et les mécanismes d’intervention rapide. 

Mais anticiper, c’est aussi agir sur les causes profondes. Chaque crise évitée est une victoire certes silencieuse, mais décisive. Nous devons renforcer les politiques publiques qui réduisent les inégalités, atténuent les effets du changement climatique, et empêchent que la misère n’alimente la violence. 

Une partie de la bataille va se jouer dans le champ numérique. Il y a des technologies qui pourraient être des atouts majeurs pour la prévention et la médiation. Mais elles comportent aussi des risques : je pense à la désinformation dans l’espace numérique ou à l’usage hostile des drones dans l’espace physique, mais aussi à l’émergence de nouvelles inégalités liées à la fracture numérique.

Nos États doivent être utilisateurs et promoteurs, mais aussi gardiens de ces technologies, en veillant à ce qu’elles servent la paix plutôt que la déstabilisation. 

Ma quatrième conviction, c’est que nous ne pouvons pas réfléchir à une paix durable sans aborder la question des financements et des partenariats. Soyons clairs, la sécurité a un coût, et ce coût doit être assumé. Il n’est pas question de dépendre des financements extérieurs instables et souvent conditionnels. Il faut donc sans doute inventer nos propres instruments. Cela passe sans doute par une mobilisation plus forte des budgets nationaux et un recours plus stratégique au secteur privé, notamment dans la prévention et la reconstruction post-conflit. 

Et pour cela, il faut d’abord, en parallèle, redéfinir les règles du jeu avec nos partenaires internationaux. Aujourd’hui, nous avons besoin à la fois de pouvoir défendre nos frontières, protéger nos populations, investir dans notre jeunesse et faire face aux effets du changement climatique. Pourtant chaque crise sécuritaire nous contraint à des arbitrages impossibles entre la défense, la santé, l’éducation ou l’investissement productif. 

L’architecture financière mondiale place nos États face à un dilemme impossible : nous ne pouvons financer notre sécurité qu’en creusant notre dette. Pourtant investir dans la paix africaine, c’est prévenir des crises dont le coût global serait infiniment plus lourd.

On ne peut pas continuer à pénaliser ainsi la paix au nom d’une orthodoxie financière court termiste. Il faut donc nous donner les moyens de financer nous-mêmes notre sécurité sans compromettre notre stabilité macroéconomique ou alourdir davantage des conditions de dette déjà insoutenables. 

Ce sont toutes ces règles de jeu de l’architecture financière mondiale qu’il faut repenser. C’est pourquoi je plaide systématiquement auprès de nos partenaires pour que les dépenses de sécurité et de stabilisation dans les États de première ligne soient reconnues comme des biens publics mondiaux. 

Nos partenaires doivent comprendre que ce sont des investissements, au même titre qu’un barrage ou une école. Cela passe par une réforme du système de notation dans les cadres de financement et de soutenabilité de la dette. 

Notre monde traverse une période d’incertitude, mais je veux que Lomé reste un lieu de clarté. 

Un lieu où l’on ose dire que la paix n’est pas un rêve naïf, mais une stratégie exigeante. 

Un lieu où nous parlons d’une seule voix et de manière constructive. 

Un lieu enfin où nous proposons une autre manière de penser la sécurité : par l’autonomie, par l’inclusion, par la prévention et par la responsabilité partagée. 

C’est cela, je crois, l’esprit de ce Forum : un esprit d’action, de lucidité et de solidarité. Puissent nos débats des deux prochains jours nourrir des solutions africaines et inspirer le reste du monde. Et que de Lomé puisse rayonner cette vision simple : celle d’une Afrique en paix, souveraine et forte. 

Je vous remercie.     

La capitale togolaise abrite depuis samedi 11 octobre, le deuxième Forum sur la Paix et la Sécurité (Lomé Peace and Security Forum (LPSF II). Les travaux, qui mobilisent des personnalités étrangères de haut niveau comme le Président du Libéria, Joseph Boakai, l’ancien Président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Leonardo Santos Simão, l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs, Huang Xia, et le ministre angolais des Relations extérieures, Président du Conseil exécutif de l’Union africaine, Tete Antonio, ont été officiellement ouverts par le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé.

Pendant deux jours, Lomé offrira à nouveau (après 2023), un espace de dialogue stratégique pour promouvoir des solutions adaptées aux défis de la stabilité et du développement durable sur notre continent. L’évènement, organisé avec l’appui du PNUD sous le thème “L’Afrique face aux défis sécuritaires complexes”, est notamment décliné en panels thématiques et en discussions multi acteurs. Dans les détails, un focus particulier est mis sur les opportunités pour une stabilisation durable dans la région des Grands Lacs, l’autonomie stratégique de l’Afrique dans un paysage géopolitique en évolution, ou encore la place des leaders, des jeunes et de l’intelligence artificielle dans la construction d’une paix durable en Afrique.

Nous devons être les acteurs principaux de notre propre sécurité. Car trop souvent, notre continent a été considéré comme un théâtre pour des rivalités extérieures. Nos problèmes ont été analysés depuis d’autres capitales, et des solutions ont été décidées et imposées depuis d’autres enceintes. Mais le monde change, et ce modèle est révolu. L’avenir de la sécurité africaine se jouera d’abord ici, sur notre continent”, a affirmé Faure Gnassingbé dans son allocution inaugurale. 

La paix durable se construit par la cohésion locale. La paix ne se décrète pas, elle se construit. Elle se construit par l’inclusion et par la justice sociale. Les conflits auxquels nous sommes confrontés trouvent souvent leur origine dans des inégalités territoriales, des frustrations sociales, ou des exclusions politiques”, a-t-il poursuivi, avant d’insister sur la nécessité d'adopter une politique de proximité favorisant la participation des citoyens (femmes, les jeunes, les autorités locales et la société civile), le dialogue communautaire et la réconciliation nationale.

Notre monde traverse une période d’incertitude, mais je veux que Lomé reste un lieu de clarté. Un lieu où l’on ose dire que la paix n’est pas un rêve naïf, mais une stratégie exigeante. Un lieu où nous parlons d’une seule voix et de manière constructive. Un lieu enfin où nous proposons une autre manière de penser la sécurité : par l’autonomie, par l’inclusion, par la prévention et par la responsabilité partagée”, a conclu le Président du Conseil.

Page 5 sur 931