Au Togo, le Plan national de développement sanitaire (PNDS 2023-2027) fait l’objet d’une évaluation à mi-parcours. Le processus a été lancé la semaine dernière par le ministère en charge de la Santé au cours d’une rencontre qui a réuni plusieurs acteurs.
Suivi, #transparence et amélioration continue ??
— Ministère de la santé, de l'Hygiène public, CSUA (@accesauxsoinsTg) December 9, 2025
Le Togo lance l’évaluation à mi-parcours du #PNDS 2023-2027, un exercice essentiel pour analyser les avancées, relever les défis et accélérer la transformation du système de #santé.
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Concrètement, l’exercice consiste à analyser les indicateurs de progrès réalisés au cours des trois premières années de mise en œuvre du PNDS afin de mesurer l’efficacité des stratégies adoptées et d’identifier les domaines nécessitant des ajustements. Il permettra également de détecter les nouveaux défis du secteur sanitaire et de proposer des orientations pour améliorer l’accessibilité des services de santé à l’ensemble de la population.
Les travaux, qui dureront un peu plus d’une semaine, aboutiront à l'élaboration d’un rapport détaillé présentant les résultats de l’évaluation, les recommandations à mettre en œuvre et, si nécessaire, les ajustements à apporter pour consolider l’efficacité du PNDS. Ce document servira ainsi de guide pour garantir l’amélioration continue des services sanitaires à travers le pays.
Pour rappel, le PNDS 2023-2027 s’articule autour de cinq axes stratégiques visant à renforcer l’accès et la qualité des soins, la santé communautaire, les services essentiels, la gouvernance et le financement du système de santé.
La Chine a exprimé vendredi son soutien au rôle de plus en plus affirmé du Togo dans les débats régionaux et internationaux sur la gouvernance mondiale et les réformes des institutions multilatérales. L’ambassadrice de Chine à Lomé, Wang Min, s’est félicitée de l’engagement diplomatique togolais lors de sa conférence de presse de fin d’année.

Selon la diplomate, les positions du Togo sur les grandes questions internationales, ainsi que sa participation active aux initiatives multilatérales, renforcent « un large consensus sino-togolais en matière de gouvernance mondiale et de règlement des différends ». Elle a rappelé la signature à Beijing, en août dernier, par des représentants du gouvernement togolais, de la Convention sur l’Institut international de médiation, une structure soutenue par la Chine et destinée à promouvoir le dialogue et la résolution pacifique des conflits.
L’ambassadrice a également mis en avant la coopération étroite entre les deux pays dans les enceintes internationales, soulignant leur « solidarité et entraide » sur les questions fondamentales. Elle a indiqué que Pékin « soutient fermement le Togo dans son rôle grandissant sur la scène régionale et internationale ».
Ces déclarations interviennent alors que la diplomatie togolaise connaît un activisme inédit. Ces dernières années, le Togo s’est positionné comme un acteur clé dans la résolution de plusieurs crises africaines. Lomé a joué un rôle facilitateur dans les tensions entre la Côte d’Ivoire et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), tout en restant engagé dans les efforts de médiation autour du conflit soudanais. Le pays s’est également investi dans les discussions visant à apaiser les tensions entre le Rwanda et la République démocratique du Congo.
Au cœur de ces initiatives, Faure Gnassingbé, Président du Conseil, a multiplié les démarches diplomatiques et les rencontres de haut niveau, en s’imposant comme un interlocuteur apprécié pour sa capacité à dialoguer avec toutes les parties et à promouvoir des solutions pacifiques. Un engagement soutenu qui contribue à renforcer la crédibilité internationale du Togo au moment où s’ouvre à Lomé la neuvième Conférence panafricaine, placée sous le signe du renouveau du panafricanisme et de la réforme des institutions multilatérales.
Ce rendez-vous continental, qui vient de démarrer dans la capitale togolaise, offre un écho direct aux efforts de médiation conduits ces dernières années par les autorités togolaises. Selon l’ambassadrice, la tenue de cette conférence à Lomé constitue « un honneur pour le peuple togolais » et « un moment important pour le continent africain ».
Pour Pékin, le Togo apparaît désormais comme un acteur engagé dans la promotion d’un ordre international plus équitable, en phase avec les priorités du Sud global. Pour Pékin, le Togo apparaît désormais comme un acteur engagé dans la promotion d’un ordre international plus équitable, en phase avec les priorités du Sud global. Ce positionnement s’inscrit pleinement dans le partenariat stratégique global conclu en 2024 entre Faure Gnassingbé et Xi Jinping lors du Sommet de Beijing du FOCAC, au cours duquel le niveau de coopération a été officiellement relevé.
Le président du Conseil, Faure Gnassingbé, a ouvert lundi 8 décembre 2025 à Lomé le 9ᵉ Congrès panafricain, une rencontre organisée par le Togo en partenariat avec l’Union africaine (UA) et placée sous le thème : « Renouveau du panafricanisme et réforme des institutions multilatérales ». L’événement réunit jusqu’au 12 décembre des délégations venues du continent et de la diaspora, parmi lesquelles la Vice-présidente de la Colombie, Francia Elena Márquez Mina, figure internationale du panafricanisme et de l’afrodescendance.
Je remercie très chaleureusement l’Union africaine d’avoir choisi le #Togo pour accueillir le 9ᵉ Congrès panafricain. J’exprime également ma profonde gratitude à S.E.M. la Vice-Présidente de la République de Colombie pour sa présence qui illustre la portée mondiale du nouveau… pic.twitter.com/B57inqs2wP
— Faure Essozimna GNASSINGBÉ (@FEGnassingbe) December 8, 2025
Dès l’ouverture, le chef du gouvernement a souligné la portée historique de ce rendez-vous : « Ce Congrès n’est pas une commémoration. C’est une réaffirmation. C’est une reconquête. » Selon lui, jamais depuis les indépendances l’Afrique n’a disposé d’un moment aussi décisif pour reprendre la main sur son destin collectif. « L’Afrique n’est plus périphérique. Elle n’est plus silencieuse. Elle est jeune, forte, ouverte au monde et déterminée à ne plus être modelée par d’autres », a insisté le dirigeant togolais.
Dans son intervention structurée autour de cinq observations majeures, Faure Gnassingbé a d’abord rappelé que le renouveau panafricain est désormais « une nécessité stratégique », dans un contexte global où aucun pays du continent « ne peut affronter seul l’injustice climatique, les crises sanitaires, les fractures technologiques ou la compétition économique mondiale ». Le panafricanisme à promouvoir, a-t-il précisé, doit être « pragmatique et exigeant », fondé sur l’union des peuples, des cultures, des savoirs et des marchés africains.

Le deuxième axe du discours a porté sur la réforme du multilatéralisme, présentée comme « une exigence » face à un ordre international conçu « dans un monde qui n’existe plus ». Le président a dénoncé l’absence de l’Afrique parmi les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies : « Ce n’est pas une anomalie, c’est une aberration. » Rappelant la position africaine actée depuis le Consensus d’Ezulwini, il a réaffirmé la revendication de deux sièges permanents dotés du droit de veto, appelant à « réformer les institutions, mais aussi réformer dans les institutions » pour peser davantage dans les décisions quotidiennes.
Le troisième pilier mis en avant est la mobilisation du capital africain : ressources naturelles, jeunesse, entreprises, diaspora, mais aussi savoirs endogènes, langues africaines, systèmes éducatifs et traditions intellectuelles. « Une Afrique forte est une Afrique qui croit en ce qu’elle sait, en ce qu’elle peut et en ce qu’elle est », a déclaré Faure Gnassingbé, appelant à transformer ce potentiel en puissance réelle.
IL a également insisté sur l’unité du continent et de sa grande famille mondiale : Afrique continentale, diaspora, Afrodescendants et jeunesse. « L’Afrique est une et indivisible », a-t-il rappelé, soulignant que ces groupes constituent « les trois forces motrices du renouveau africain ».
Enfin, le cinquième axe du discours a porté sur la souveraineté narrative. Le président a dénoncé une image de l’Afrique « fabriquée hors d’Afrique pendant des siècles » et appelé à reprendre la main sur les récits historiques, culturels, médiatiques, académiques et numériques. « Aucune puissance ne s’est affirmée en laissant les autres raconter son histoire », a-t-il lancé. « Nous n’avons pas besoin d’être sauvés. Nous avons besoin d’être écoutés. »
Les travaux de Lomé prévoient plusieurs panels destinés à définir un plan d’action pour un renouveau panafricanisme, articulant souveraineté, réforme institutionnelle, unité culturelle et affirmation géopolitique. Pour le patron de l’exécutif, l’objectif est clair : faire de Lomé « le lieu où l’Afrique s’unit pour agir » et tracer l’horizon d’une Afrique « connectée, inclusive et sûre d’elle ».
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A Lomé, les autorités chinoises dressent un bilan particulièrement favorable de leurs relations économiques avec le Togo. Lors d’une conférence de presse tenue le 5 décembre, l’ambassadrice de Chine, Wang Min, a annoncé que le commerce bilatéral avait atteint 4 milliards de dollars sur les neuf premiers mois de 2025, soit une progression de 56,4 % par rapport à la même période de l’année précédente.
Cette hausse s’explique notamment par l’envolée des exportations togolaises vers la Chine, multipliées par cinq en un an. Une évolution qui accompagne la stratégie nationale de diversification des exportations, portée par l’émergence de nouvelles filières en complément des secteurs historiques.
Cette dynamique s’inscrit dans le prolongement du Sommet de Beijing du FOCAC, en 2024, au cours duquel la Chine a annoncé l’application d’un tarif douanier zéro sur l’ensemble des produits admissibles en provenance des pays africains. Une mesure dont le Togo « bénéficie pleinement », précise Wang Min, et qui contribue à accélérer les flux commerciaux entre les deux pays.
Parmi les dossiers en cours, l’accès du soja togolais au marché chinois constitue une étape importante. La procédure d’accès du soja togolais au marché chinois est entrée dans le compte à rebours », a indiqué l’ambassadrice, laissant entendre que les démarches nécessaires à l’ouverture du marché approchent de leur terme. Premier importateur mondial de soja, la Chine cherche en effet à diversifier ses sources d’approvisionnement. Pour le Togo, cette homologation représenterait une opportunité de choix pour la filière agricole et renforcerait les efforts engagés en matière de mécanisation et de transformation locale.
Au-delà des chiffres, Pékin voit dans cette montée en puissance commerciale la traduction concrète du partenariat stratégique global établi avec Lomé en 2024. Au-delà des chiffres, l'Empire du milieu voit dans cette montée en puissance commerciale la traduction concrète du partenariat stratégique global établi avec Lomé en 2024. Cette année-là, lors du Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), le Président chinois Xi Jinping et le Président du Conseil Faure Gnassingbé avaient conjointement annoncé l’élévation des relations bilatérales au rang de partenariat stratégique global, une étape majeure dans la coopération entre les deux pays. « Nos relations ont franchi un cap historique », résume l’ambassadrice, tout en estimant que le potentiel bilatéral reste « largement inexploité ».
La Chine réaffirme ainsi son intention d’approfondir sa coopération économique avec le Togo, qui occupe une place croissante dans sa stratégie régionale en Afrique de l’Ouest.
Le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, a ouvert le lundi 8 décembre à Lomé les travaux du 9ème Congrès panafricain, une rencontre coorganisée par le Togo et l’Union africaine (UA). Dans son allocution, le dirigeant togolais a partagé sa vision du renouveau panafricain.
Devant d’éminentes personnalités d’Afrique et des diasporas, parmi lesquelles la vice-présidente de Colombie, Francia Márquez, dont le pays est invité d’honneur, Faure Gnassingbé a souligné la nécessité pour le continent de compter sur ses propres ressources, de consolider son unité et de reprendre pleinement la maîtrise de son destin.
Le panafricanisme d’action et de résultat que nous allons construire repose sur cinq piliers essentiels : • Le renouveau panafricain comme nécessité stratégique pour affronter ensemble les grands défis de notre temps. • L’urgence de réformer en profondeur le multilatéralisme… pic.twitter.com/YotUjuuqOK
— Faure Essozimna GNASSINGBÉ (@FEGnassingbe) December 8, 2025
L’intégralité du discours.
Pendant des siècles, nos peuples ont été dispersés, réduits au silence, orphelins de leur propre voix dans le concert des nations. Pourtant, nos peuples ont résisté. Ils ont créé. Ils ont reconstruit le monde, en portant l’Afrique dans leur mémoire, dans leurs luttes, dans leurs arts.
Près d’un siècle après le premier Congrès panafricain, voici que l’Afrique et sa diaspora se retrouvent à nouveau, debout, réunies, conscientes de leur puissance et de leur unité.
Ce 9ème Congrès arrive à un moment où l’Afrique n’est plus périphérique. Elle n’est plus silencieuse. Elle est jeune. Elle est forte. Elle est ouverte au monde, et déterminée à ne plus être modelée par d’autres.
Ce 9ème Congrès n’est donc pas une commémoration. C’est une réaffirmation. C’est une reconquête. C’est un tournant. Car jamais, jamais depuis les indépendances, notre destin collectif n’a été autant entre nos mains. Jamais notre voix n’a été autant attendue. Jamais nos choix n’ont eu autant de résonance dans le monde.
Je vous souhaite donc à toutes et à tous, la bienvenue à Lomé, un lieu d’ancrage, de mémoire et de projection. Un lieu où l’Afrique parle pour elle-même, et décide d’elle-même, pleinement.
Pour ouvrir ce rendez-vous avec nous-mêmes et avec notre avenir, je voudrais partager avec vous cinq observations.
Ma première observation, c’est que le renouveau panafricain est une nécessité stratégique.
Car le monde change, l’ordre international se recompose. De nouveaux pôles émergent. Dans ce moment de transformation, une réalité s’impose : aucune nation africaine ne peut affronter seule l’ampleur des défis contemporains. Ni l’injustice climatique. Ni les crises sanitaires. Ni les fractures technologiques. Ni la compétition économique mondiale.
Le panafricanisme n’est donc plus seulement une idée. C’est un impératif. C’est une stratégie de souveraineté. Il s’agit de décider pour nous-mêmes, sur la base d’une vision collective, réaliste et ambitieuse. Le panafricanisme que nous appelons ici n’est pas celui des slogans. C’est un panafricanisme pragmatique et exigeant. Un panafricanisme qui unit nos peuples, nos cultures, nos marchés, nos savoirs. Un panafricanisme capable d’agir dans un monde qui, lui, ne nous attendra pas. Ce Congrès doit réaffirmer une vérité simple : l’Afrique ne peut plus se contenter d’être spectatrice. Divisée, elle sera vulnérable. Unie, elle sera forte.
Ma deuxième observation, c’est que la réforme du multilatéralisme est aujourd’hui une exigence.
C’est l’autre évidence qui surgit de l’incertitude actuelle des équilibres géopolitiques : le monde ne peut plus être gouverné sans l’Afrique. Aujourd’hui, le Sud global s'affirme. Le système international a été conçu sans nous, a été pensé dans un monde qui n’existe plus.
Nos nations étaient encore sous domination coloniale. Nos peuples n’avaient pas voix au chapitre.
Aujourd’hui, un continent de 1,4 milliard d’habitants, qui représente 28% des Etats membres de l’ONU, et bientôt le quart de l’humanité , n’a toujours pas de siège permanent au Conseil de sécurité.
Ce n’est pas une anomalie, c’est une aberration.
Notre continent ne peut rester absent des lieux où se décident la paix, le commerce ou la Finance mondiale. Depuis le Consensus d’Ezulwini et la Déclaration de Syrte, l’Afrique porte une position claire. Et le représentant de l’Union africaine l’a rappelé : 2 sièges permanents au conseil de sécurité avec droit de véto. Cette position est juste. Elle est légitime. Et il faut qu'elle soit entendue.
Mais nous devons aller plus loin : il faut réformer les institutions, et réformer dans les institutions. Les deux sont indispensables. Réformer les institutions, c’est corriger les déséquilibres de gouvernance. Réformer dans les institutions. Réformer dans les institutions, c'est peser davantage au quotidien, dans les décisions, dans les normes, dans les financements.
Ce Congrès doit donc transformer nos principes en plan d’action africain, crédible et unifié. Cette réforme du multilatéralisme n’est pas seulement une revendication africaine. C’est une condition de stabilité pour le monde entier.
Ma troisième observation, c’est que notre principal levier d’action est la mobilisation de nos propres ressources africaines.
Notre développement ne viendra pas de solutions venues d’ailleurs. Il viendra d’abord de nous-mêmes : de nos ressources naturelles, de nos jeunes talents, de nos entreprises, de nos diasporas, de nos savoirs, de nos cultures.
C’est cela, la souveraineté moderne: financer nous-mêmes nos priorités, transformer nous-mêmes nos matières premières, moderniser nos systèmes alimentaires et sanitaires, et surtout investir dans notre capital humain.
Mobiliser notre propre capital, c’est aussi reconnaı̂tre la valeur de nos savoirs endogènes: nos langues, nos systèmes éducatifs, nos connaissances médicales, nos traditions intellectuelles.
Une Afrique forte est une Afrique qui croit en ce qu’elle sait, en ce qu’elle peut et en ce qu’elle est.
Nous avons la jeunesse la plus dynamique du monde. Nous avons des terres abondantes.
Nous avons des diasporas puissantes. Nous avons la créativité, l’énergie, l’innovation.
Mobiliser notre capital, c’est transformer enfin ce potentiel en puissance.
Ma quatrième observation, c’est que l’Afrique est une et indivisible.
Le panafricanisme est global. Il est dans notre continent. Il est dans la diaspora. Il est dans notre jeunesse. La diaspora, les Afrodescendants et les jeunes sont les trois forces motrices du renouveau africain. Faire d’eux des acteurs centraux, c’est renforcer l’unité , la créativité et la puissance africaine.
La Diaspora et les Afrodescendants sont une source immense de savoirs, de créativité , et surtout d'influence. Ils prolongent l’Afrique dans le monde. Ils élargissent notre horizon collectif.
Notre jeunesse est notre plus grand atout stratégique. Elle porte l’innovation, le numérique, la culture, l’économie créative, les luttes sociales. Elle est prête, si nous savons lui faire confiance. Ce Congrès doit réaffirmer l’unité de cette grande famille africaine : une unité historique, une unité politique, une unité culturelle et enfin une unité de destin.
Ma cinquième observation, c’est que le fondement de notre souveraineté passe aussi par la reconquête de notre narratif et de notre identité.
Mesdames et Messieurs,
Aucune puissance ne s’est affirmée en laissant les autres raconter son histoire. Depuis des siècles, l’image de notre continent a été fabriquée hors d’Afrique. Elle a été déformée, stéréotypée, instrumentalisée.
Nous ne pouvons plus accepter que nos réussites soient invisibles, que nos talents soient ignorés, que nos cultures soient réduites à des clichés. Reconquérir notre narratif, c’est rétablir la vérité de notre histoire. C’est valoriser nos victoires. C’est corriger les récits coloniaux. C’est faire de nos arts, de nos langues, de nos cultures, des instruments d'influence.
Reconquérir notre narratif, c’est aussi maîtriser les nouveaux espaces de communication numériques, médiatiques, et académiques.
Une Afrique qui maı̂trise son récit maı̂trise son avenir : c’est une Afrique qui inspire, qui attire, qui investit et qui influence.
Puisse Lomé devenir, cette semaine, le lieu où l’Afrique s’unit pour agir. Le lieu où nos voix se rassemblent, où nos idées s’élèvent, où notre destin se clarifie. Nous n’avons pas besoin d’être sauvés en tant qu’Africains. Nous avons besoin d’être écoutés. Et surtout, elle a besoin d’être unie. Parce qu’une Afrique unie compte. Une Afrique unie inspire. Une Afrique bâtie.
Notre horizon commun est celui d’une Afrique connectée, inclusive, et sûre d’elle. Ensemble, nous pouvons écrire une nouvelle page de notre histoire. Une page de dignité, Une page de souveraineté. Une page de renaissance.
Sur ces mots, je déclare ouverts les travaux du 9ème Congrès panafricain de Lomé.
Que Dieu bénisse l’ Afrique.
Je vous remercie.
Au Togo, le Comité de concertation État - Secteur privé (CCESP) a tenu sa deuxième réunion de l’année en fin de semaine dernière à Lomé. La rencontre présidée par le ministre des Finances, et du Budget, Georges Barcola, accompagné de son collègue de l’Économie et de la Veille stratégique, Badanam Patoki, a été l’occasion pour le comité de dresser le bilan de ses activités de 2025.
Au cours de cette rencontre qui a enregistré la participation des opérateurs économiques, il a été relevé que le CCESP avait conservé son rôle clé dans la transformation structurelle de l’économie nationale et dans la mise en œuvre des politiques de promotion du secteur privé. En effet, plusieurs acquis ont été enregistrés à l’actif du comité au cours de l’année.
Il s’agit principalement du gel temporaire des droits de douane sur les importations de logiciels, en vigueur depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, et de la révision de l’assiette de la taxe sur les entreprises de télécommunications et des technologies de l’information et de la communication (TETTIC).
Autres résultats notés, la suppression de la TVA sur les intrants du secteur de la pêche, de l’aquaculture et de l’élevage, une initiative visant à soutenir ces filières, ainsi que la mise en œuvre de réformes destinées à accélérer les remboursements de crédits de TVA pour alléger les charges financières des entreprises. Le comité a également salué l’étalement des droits d’enregistrement des marchés publics au profit des TPME.
Ces différents acquis, d’après le ministre des Finances et du budget, sont attribuables à la culture de dialogue fiscal promue par l’exécutif. « Cet acquis doit être préservé et consolidé », a souligné Georges Barcola.
De son côté, le président de l’Association des grandes entreprises du Togo (AGET), Jonas Daou, a aussi relevé qu’il était important de mener des actions collectives, surtout dans un contexte marqué par l’entrée du pays dans une nouvelle République.
Pour le compte de l’année 2026, le CCESP compte maintenir les discussions en vue de la prise de décisions notamment fiscales au profit du secteur privé, ce qui devrait contribuer au développement de l’économie nationale.
La commune Moyen-Mono 2 (au Togo) et l’Eurométropole de Metz (France) ont signé, le samedi 6 décembre 2025 à Kpékplémé (chef-lieu de la commune), une convention de coopération décentralisée. L’accord prévoit un appui technique et financier destiné à accompagner le développement de la commune togolaise.
Concrètement, la convention vise à soutenir des projets de développement dans les secteurs de l’urbanisme, de l’eau et de l’assainissement, ainsi que de la gestion des déchets. L’Eurométropole de Metz, forte de son expérience en matière d’aménagement urbain, de développement durable et de transition écologique, mettra à disposition son expertise à travers un transfert de bonnes pratiques, la réalisation d’études de faisabilité et l’accompagnement technique. Ces contributions devraient renforcer la planification locale et améliorer la résilience des infrastructures de Moyen-Mono 2.
Cette coopération décentralisée est appelée à accélérer la transformation de la commune grâce à un appui structuré en expertise et en financement. " _Ce partenariat vient concrétiser l’engagement de l’Eurométropole de Metz à soutenir et accompagner la commune de Moyen-Mono 2_ _dans ses projets de développement_ ", a déclaré le maire de l’Eurométropole de Metz, Philippe Glesser.
Pour sa part, le maire de Moyen-Mono 2, Edou Koffi Zomblewouh, a salué une convention qui arrive « _à point nommé »,_ soulignant qu’elle permettra de renforcer les initiatives locales, notamment en faveur des jeunes et des femmes.
Au Togo, la politique de promotion du volontariat, mise en œuvre depuis plus d’une décennie par le gouvernement, poursuit son expansion. Depuis 2011, l’Agence nationale du volontariat (ANVT) a mobilisé en tout 80.694 personnes sur le territoire national.
Ce chiffre, dévoilé en fin de semaine dernière lors de la célébration de la 40ème édition de la Journée internationale des volontaires (JIV), illustre l’ampleur de l’engagement citoyen et la place du volontariat dans les actions de développement. Ces volontaires sont répartis dans les différents programmes proposés par l’agence : le volontariat national de compétences (VNC), le volontariat d'engagement citoyen (VEC), le volontariat senior (VS) et le volontariat international de réciprocité (VIR)

Des volontaires internationaux au service du développement local
Aux côtés des volontaires nationaux, plus de 2500 volontaires internationaux interviennent dans divers secteurs clés tels que l’éducation, la santé, l’environnement, l’assainissement et la cohésion sociale. Leur engagement contribue au renforcement des compétences locales et au soutien des communautés dans la mise en œuvre de projets.
Le ministre en charge de la jeunesse, Abdul-Fahd Fofana a dans son allocution, souligné l’importance de l’engagement continu des volontaires dans le développement national et la consolidation de la solidarité au sein des communautés : « le volontariat n’est pas une simple œuvre de charité, mais un véritable moteur de changement, d’innovation, d’inclusion sociale et de résilience face aux défis mondiaux ».
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Au Togo, la région de la Kara pourrait bientôt disposer d’un parc industriel. Des discussions ont lieu dans ce sens en fin de semaine écoulée entre la Secrétaire générale de la Présidence du Conseil, Sandra Johnson, et une délégation d’investisseurs chinois, à Lomé pour explorer les opportunités de partenariat.
Au nom du Président du Conseil, j’ai présidé une séance de travail avec une délégation d’investisseurs et de chefs d’entreprises chinois, venue au Togo explorer les opportunités d’un partenariat industriel d’envergure.⤵️ pic.twitter.com/vtQM9Efe58
— Sandra ABLAMBA JOHNSON (@SandraA_JOHNSON) December 6, 2025
La rencontre, qui s’inscrivait dans la continuité du dernier Forum économique Chine-Afrique (FOCAC 2024), a permis d’identifier des secteurs clés pour le développement industrie
Au nom du Président du Conseil, j’ai présidé une séance de travail avec une délégation d’investisseurs et de chefs d’entreprises chinois, venue au Togo explorer les opportunités d’un partenariat industriel d’envergure.⤵️ pic.twitter.com/vtQM9Efe58
— Sandra ABLAMBA JOHNSON (@SandraA_JOHNSON) December 6, 2025
l dans la région, notamment l’agro-industrie, les énergies renouvelables, l’assemblage de machines agricoles et la production de matériaux et d’équipements électriques. En cas de concrétisation, ce parc industriel s’ajoutera à la plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA) déjà opérationnelle.
L'ambition, a expliqué la Secrétaire générale de la Présidence du Conseil, est “d'accélérer l’industrialisation du pays, de créer des emplois qualifiés et de transformer localement la richesse produite sur notre territoire”.
Il y a quelques jours, le Togo et l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) ont d’ailleurs signé un nouveau programme de partenariat pays pour la période 2026-2030. Une collaboration qui devrait permettre au Togo d’intensifier ses projets industriels et de renforcer les initiatives visant à stimuler la transformation locale.
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Les communautés Akposso des préfectures d’Amou, de Wawa et d’Akébou (Plateaux) ont célébré le week-end dernier l’apothéose de la 44ème édition de leur fête traditionnelle, Ovazu. Les festivités organisées à Kougnohou, se sont déroulées en présence de plusieurs officiels, dont le ministre de la communication, Yawa Kouigan, représentant le président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé.
OVAZU 2025 : les peuples Akposso et Akébou célèbrent l’unité autour du foniohttps://t.co/S3YN6JpURm
— Ministère de la Communication (@CommunicationTg) December 7, 2025
L’occasion pour les fils et filles des communautés Akposso et Akébou de se retrouver autour de leurs traditions. Les célébrations ont été marquées par des simulations de culture du fonio, des démonstrations de cuisson de mets, des dégustations et des prestations folkloriques avec des troupes venues de Doufelgou, de Kéran et de Dankpen.
« Cette symbiose, expression d’un brassage et d’un dialogue interculturel savamment cultivé et entretenu, constitue un ferment de paix et de concorde, indispensable à la réussite de tout projet de développement », a souligné Yawa Kouigan.
Autour du thème : « Ovazu, symbole d’unité et de cohésion des peuples Akposso et Akébou pour un développement durable », les participants ont réaffirmé leur engagement à préserver et promouvoir les valeurs culturelles communes. Organisée annuellement de façon rotative dans les préfectures concernées, Ovazu célèbre la moisson du fonio, une céréale très importante pour le peuple Akposso.