Une délégation de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH) séjourne depuis le lundi 15 septembre dans la capitale togolaise. La mission, conduite par le président de l’institution, Abou-Bakari Imorou, est à Lomé pour s’imprégner de l’expérience de la Commission Nationale des Droits de l’Homme(CNDH) du Togo dans le cadre du Mécanisme national de prévention de la torture (MNP).
Pendant cinq jours, les deux parties participeront à des sessions de travail et à des visites de terrain dans des lieux de privation de liberté. Ces activités visent à renforcer leurs connaissances sur la gouvernance institutionnelle, le cadre juridique, le fonctionnement du mécanisme et les méthodes de prévention de la torture.
« La CBDH est à sa deuxième mandature. Elle est jeune et a démarré ses activités seulement le 21 juillet dernier. Pour nous, il était important et nécessaire, pour le bon déroulement et la réussite des missions qui nous sont assignées, de visiter la commission sœur du Togo, pour s’enquérir de ses expériences », a indiqué le président de la CBDH.
Pour rappel, le Mécanisme National de Prévention de la torture (MNP) est un organe chargé de contrôler les lieux de privation de liberté et de prévenir la torture ainsi que les mauvais traitements. Institué par le protocole facultatif à la Convention contre la torture, il mène des visites régulières et inopinées, intervient dans les cas urgents, formule des recommandations sur la législation et organise des activités de sensibilisation pour promouvoir le respect des droits humains.
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Le ministère en charge de l'environnement et la succursale togolaise de la Banque de Développement du Mali (BDM) pourraient bientôt devenir partenaires. Le sujet a été évoqué en fin de semaine dernière lors d’une rencontre entre le ministre Foli-Bazi Katari et le nouveau directeur général de la BDM Togo, Moustapha Daffe.
Vers un partenariat entre la Banque de développement du #Mali @BanqueBdm et le @MerfGouvtg @TogoOfficiel @presidencecstg @FEGnassingbe @GouvTg @CommunicationTg @Maeirte_Togo @TVTOfficiel @radiokaratg @RadioLome27120 @AtopTG @remapsentg @Afreepress https://t.co/M1ytb3NRFb
— Ministère en charge de l'Environnement Togo (@MerfGouvtg) September 15, 2025
Les échanges qui se sont déroulés au cabinet du ministre ont porté sur plusieurs sujets, offrant l’occasion au responsable de la BDM Togo de présenter son institution, ses activités ainsi que les perspectives de coopération avec le ministère.
«Il est essentiel pour nous de travailler en étroite collaboration avec les autorités. C’est dans ce sens que nous sommes là pour voir dans quelle mesure établir des relations de partenariat à travers les structures de votre département ministériel et à travers les grands projets qui sont sous votre autorité », a indiqué Moustapha Daffe.
Installé depuis 2021 au Togo, le groupe BDM a récemment engagé une procédure pour devenir, à terme, une filiale complète de la Banque de Développement du Mali, dont le siège est à Bamako. Le groupe dispose également d’un bureau de représentation et d’une filiale en France, ainsi que d’un bureau de représentation en Espagne, et envisage désormais de s’étendre vers l’Afrique centrale.
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Après une hausse de 6,2 % en 2023, l’économie togolaise a maintenu son rythme soutenu en 2024, avec une croissance du produit intérieur brut (PIB) réel estimée à 6,5 %, selon les chiffres publiés par le Comité national de la statistique.
Surtout, le pays franchit un nouveau seuil symbolique, avec le PIB nominal qui a dépassé pour la première fois les 6000 milliards FCFA, atteignant 6458 milliards, contre 5954 milliards un an plus tôt. Une performance qui place Lomé dans le peloton de tête de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), où la croissance moyenne s’est limitée à 5,5 % l’an dernier.
Un rebond spectaculaire au dernier trimestre
Cette progression annuelle, au-delà des prévisions, a été largement portée par la fin de l’année. Au quatrième trimestre 2024, la croissance a bondi de 17,7 % par rapport à la même période de 2023. Ce rebond spectaculaire a permis de compenser un premier trimestre en recul (-5,8 %) et d’ancrer une trajectoire solide sur l’ensemble de l’année .
Ce dynamisme repose largement sur la demande intérieure et les politiques publiques menées dans le cadre de la feuille de route 2020-2025. Les grands chantiers d’infrastructures y occupent une place centrale, au premier rang desquels la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA). Devenue pleinement opérationnelle en 2024, elle est entrée en phase de croisière avec l’installation d’unités de transformation du soja, de confection textile et d’usines de montage. Le site abrite déjà plus d’une quinzaine d’unités industrielles, a généré près de 2000 emplois directs et vise 7000 d’ici fin 2025.
Autour de ce projet phare, les zones agricoles planifiées (ZAAP) ont permis d’améliorer les rendements vivriers, et ont ainsi contribué à une croissance de 5,9 % du secteur primaire, tandis que le port de Lomé a franchi la barre des 30,6 millions de tonnes de trafic en 2024, dont plus de 2 millions d’EVP conteneurisés, consolidant son rôle de hub logistique régional. La digitalisation des services, qu’il s’agisse des formalités douanières, des paiements électroniques ou des démarches administratives en ligne, a également contribué à fluidifier les échanges et à accroître la productivité du tertiaire.
Dans ce contexte, la construction s’est particulièrement distinguée : sa progression spectaculaire de 44,7 % a porté la branche au rang de véritable locomotive, ajoutant à elle seule 1,5 point de croissance au PIB.
Consolider les acquis et transformer l’élan de croissance
Mais toutes les branches n’ont pas suivi ce rythme. Si certaines ont accusé de lourds reculs – textile (-9,1 % en 2023 avant une reprise timide en 2024), bois (-22 % en 2024) et production électrique (-42,1 % en 2024) – d’autres ont affiché des performances remarquables. L’industrie alimentaire a progressé de 5,2 %, la métallurgie de 23,1 % et le secteur extractif de 25,5 %.
L’inflation est restée contenue à 2,3 % en moyenne, après 2,9 % en 2023, ce qui a permis de préserver le pouvoir d’achat et de soutenir la consommation. À l’inverse, certaines branches industrielles ont connu de fortes contractions, notamment la production de matériaux de construction (-60 %) et l’électricité et gaz (-42 %), révélant des fragilités structurelles.
Pour les pouvoirs publics, l’objectif est désormais de consolider ces acquis et de transformer l’élan de croissance en développement durable.
Les étudiants désirant poursuivre leurs études au Royaume-Uni sont invités à candidater pour les bourses de Master et de Doctorat au titre de l’année 2026. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 14 octobre 2025, a annoncé le ministère en charge de l’enseignement supérieur dans un communiqué.
La JICA lance son programme de bourses pour les étudiants togolais.
— Ministère de l'Enseignement Supérieur (@MESR_Tg) September 16, 2025
? Date limite : 30 septembre 2025
? Plus de détails et documents disponibles via ce lien : https://t.co/tiC85TuPMT pic.twitter.com/KC89Xa3eGa
Les domaines concernés par cette offre portent sur plusieurs thématiques : sciences et technologies pour le développement, renforcement du système et des capacités sanitaires, promotion de la prospérité, consolidation de la paix, de la sécurité et de la gouvernance, renforcement de la résilience face aux crises, ainsi que l’accès et l’inclusion aux opportunités.
Les étudiants intéressés peuvent obtenir des informations détaillées sur les conditions d’éligibilité, les universités concernées et la procédure à suivre via ce lien dédié. Pour rappel, le Togo a officiellement rejoint le Commonwealth en 2022. Un an plus tôt, des démarches avaient été entreprises pour renforcer le système de suivi de l’offre de bourses.
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La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a ouvert, lundi 15 septembre à Lomé, un séminaire de sensibilisation consacré à la conformité en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération (LBC/FT/FP). Organisée par le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), cette rencontre de deux jours s’adresse aux membres du Comité de l’Administration et des Finances (CAF) de la CEDEAO.
Des contraintes budgétaires persistantes
Au-delà de la sensibilisation, l’enjeu de cette rencontre est avant tout financier. Depuis 2023, le GIABA, basé à Dakar, subit une réduction de ses ressources en raison de la baisse des recettes communautaires et des retards de contributions des États membres. Cette situation a freiné la mise en œuvre de plusieurs de ses missions, notamment les évaluations mutuelles et les programmes d’assistance technique.
Le séminaire de Lomé vise donc à obtenir un engagement clair du CAF en faveur d’une hausse des allocations budgétaires dès le cycle 2026. « Il s’agit de garantir un financement pérenne pour permettre au GIABA de poursuivre ses missions », a souligné son directeur général, Edwin W. Harris Jr.
Une mobilisation collective à Lomé
La cérémonie d’ouverture s’est tenue en présence de plusieurs personnalités : Tchaa Bignossi Aquiteme, président de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF-Togo), Anakpa Essokiza, directeur général du Budget du Togo, ainsi que des représentants de la Commission de la CEDEAO et du bureau régional de l’organisation à Lomé. Tous ont rappelé que la conformité aux normes internationales est désormais un impératif pour garantir l’intégrité des systèmes financiers et maintenir la confiance des investisseurs.
Des menaces en constante évolution
Le rapport annuel 2024 du GIABA souligne par ailleurs la complexité des menaces auxquelles la région reste exposée : infiltration des économies par des flux financiers illicites, exploitation des circuits commerciaux pour le financement du terrorisme, montée en puissance des actifs virtuels difficilement contrôlables et vulnérabilité persistante de secteurs comme l’immobilier et le change.
Les conclusions attendues le 16 septembre devront confirmer l’engagement des États membres à renforcer le financement du GIABA et à doter la CEDEAO d’outils plus solides pour faire face aux crimes financiers transnationaux.
Le ministère des Armées a dévoilé la liste des admis au concours d’entrée à l’École nationale des sous-officiers de Témédja (ENSO-T) comptant pour la promotion 2025-2027. Ces derniers sont convoqués le mercredi 17 septembre à l’État-major général des FAT.
« Tous ceux qui ne se présenteront pas seront considérés comme démissionnaires », a précisé le ministère.
La liste des candidats, disponible sur le portail électronique du ministère, est également publiée dans le quotidien national Togo-Presse. Pour rappel, l’ENSO-T, l’une des structures de formation des FAT, a pour mission principale d’affûter les futurs sous-officiers à la fois sur les plans militaire, physique et moral.
Au Togo, la production du manioc va connaître une amélioration. 75 membres de la Plate-forme Innovation Manioc Frais (PIMF), dont 25 femmes, ont pris part le mois dernier à Atakpamé à une formation sur les bonnes pratiques culturales de ce tubercule.
L’initiative, soutenue par le Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP), a permis de renforcer les capacités des producteurs de manioc. Elle a porté sur tout l’itinéraire technique, depuis le choix des variétés jusqu’à la gestion des bioagresseurs.
L’ambition à terme est d’améliorer durablement les rendements et de diffuser ces nouvelles pratiques auprès d’un plus grand nombre de coopératives agricoles. Cette démarche est en cohérence avec l’engagement du gouvernement d’accompagner les acteurs de la filière tubercules vers une production plus performante et résiliente.
Pour rappel, le Togo dispose d’un Plan d’action d’investissement de la filière Plantes à racines et tubercules (PRT), sur la période 2024-2028. En 2024, la production de tubercules a atteint un volume de 2.515.000 tonnes, contre 2.406.614 tonnes en 2023.
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Au Togo, le Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN) poursuit sa mission de soutien et de réparations envers les victimes des violences sociopolitiques. L’institution a octroyé en fin de semaine écoulée des bourses d’études à de nouveaux orphelins.
L'action, qui s’inscrit dans la mise en œuvre des recommandations de la Commission Vérité, Justice, Réconciliation (CVJR), visait également à permettre aux bénéficiaires de démarrer la nouvelle année académique dans de bonnes conditions. En tout, une trentaine d’enfants percevront, pendant les cinq années à venir, une bourse mensuelle destinée à couvrir les frais de scolarité, les fournitures ainsi que d’autres dépenses liées à l’éducation. En outre, cet accompagnement sera renforcé par un suivi éducatif et psychologique, afin de favoriser leur épanouissement et réussite.
« Le sacrifice consenti par l’État pour votre avenir ne doit en aucun cas être trahi par des comportements déviants tels que l’oisiveté, la consommation d’alcool ou de stupéfiants », a souligné la présidente du HCRRUN, Awa Nana-Daboya, lors de la remise des premiers chèques. Pour rappel, le programme d’aide aux orphelins, lancé en 2022, a permis de soutenir à ce jour plus de 200 orphelins.
Le Togo s'apprête à participer du 10 au 21 novembre à la 30ème Conférence des Parties sur le climat (COP30) prévue au Brésil. Le ministre de l’environnement, Foli-Bazi Katari a entamé depuis la semaine dernière, une série de rencontres afin de mobiliser les partenaires techniques et financiers autour de cette échéance mondiale.
Le #Togo se prépare pour la #COP30 au #Brésil.
— Katari FOLI BAZI (@BaziKatari) September 13, 2025
Le @MerfGouvtg @BaziKatari a eu une série de rencontres avec les différents partenaires @FAOauTogo @OIMTogo @Unicef_Togo @OMSTogo @BMZ_Bund @WFP @CCNUCC @TogoOfficiel @presidencecstg @FEGnassingbe https://t.co/TqpwtiCKIF
Que ce soit avec la FAO, l’OIM, l’UNICEF, l’OMS, l’ambassade d’Allemagne ou encore le PAM, les discussions ont porté sur les contributions attendues de chaque institution pour accompagner le Togo dans sa participation. Le ministre a insisté sur la nécessité de définir clairement les priorités nationales afin que la délégation togolaise puisse aller défendre efficacement les intérêts du pays.
« On ne doit pas aller à la COP, encore moins en revenir, les mains vides », a souligné le ministre.
Pour leur part, les partenaires ont salué cette démarche anticipative et se sont engagés à soutenir le pays. Les propositions recueillies seront étudiées par un comité interministériel, chargé d’élaborer un document-cadre fixant les dossiers prioritaires.
Pour rappel, le Togo avait pris part l’an https://www.republiquetogolaise.com/gestion-publique/1211-9951-cop29-le-togo-participe-aux-travaux-a-bakou">dernier aux travaux de la COP 29 en Azerbaïdjan.
Après deux mois de vacances, l’école reprend ses droits au Togo à partir de ce lundi 15 septembre. Plus de trois millions d’élèves, du primaire au secondaire, reprennent en effet ce jour le chemin des classes sur toute l’étendue du territoire national, pour le compte de l’année académique 2025-2026.
C’est parti pour plus de 40 semaines d’activités pédagogiques, qui seront entrecoupées de périodes de détente et de congés, conformément au découpage officiel défini chaque année. Dans le sillage de l’année scolaire 2024-2025 ponctuée par des résultats globalement satisfaisants dans les divers niveaux d’enseignements nationaux, les pouvoirs publics ont renforcé leurs engagements envers le secteur éducatif.
Une batterie de mesures pour la nouvelle année
Plusieurs mesures fortes ont ainsi été prises, afin de préparer au mieux la nouvelle année. Entre autres, le recrutement de 5000 nouveaux enseignants et la mobilisation d’un millier de volontaires, la construction et la réhabilitation de 7000 salles de classes sur tout le périmètre national, l’implantation de 15 nouveaux jardins d’enfants publics pour renforcer l’enseignement préscolaire, et l’introduction de la réforme de l’encadrement des classes du cours moyen (CM1 et CM2). A cela, s’ajoutent, la surveillance de la disponibilité des fournitures et la stabilité des prix, ou encore le lancement d’une opération de sécurisation de la rentrée.
Sur le volet de la prise en charge sanitaire, le programme d’assurance maladie ‘School AMU’ est accéléré, afin d’assurer la couverture du plus grand nombre, tandis que la campagne nationale de vaccination antipaludique, lancée quelques jours plus tôt, devrait également permettre de mieux prémunir les plus jeunes apprenants.
Enfin, comme chaque année, les initiatives solidaires ont été mises en branle, avec notamment le démarrage, le 09 septembre dernier, d’une campagne nationale de distribution de kits scolaires à plus de 100.000 jeunes filles.
Pour les pouvoirs publics, l’ambition reste la même : moderniser en profondeur le système éducatif nationale, et répondre aussi bien aux attentes des populations qu’aux exigences de développement.