RTG

RTG

L’Allemagne et le Togo ont renforcé leur partenariat à l’issue des négociations intergouvernementales tenues les mardi 11 et mercredi 12 novembre à Berlin. À l’issue des échanges, les deux pays ont annoncé de nouveaux engagements financiers d’un montant de 50,3 millions d’euros destinés à soutenir les priorités de développement définies par le gouvernement togolais.

La rencontre a réuni la délégation togolaise conduite par Bèguèdouwè Paneto, secrétaire général du ministère chargé de la planification, et la partie allemande représentée par Bärbel Kofler, secrétaire d’État parlementaire au ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement. Les discussions ont permis d’évaluer l’état d’avancement de la coopération bilatérale et de convenir de nouveaux appuis.

Sur l’enveloppe annoncée, 17,5 millions d’euros seront consacrés à la coopération technique tandis que 32,8 millions d’euros iront à la coopération financière. Ces financements cibleront en priorité l’agriculture et la transformation des systèmes alimentaires, la bonne gouvernance et le développement des territoires, ainsi que la santé, la protection sociale et la politique démographique.

Avec ces engagements additionnels, le portefeuille global de la coopération allemande au Togo atteint désormais 567,46 millions d’euros. L’Allemagne confirme ainsi son statut de premier bailleur bilatéral du pays. Les discussions ont aussi porté sur des questions transversales liées à l’entretien des infrastructures existantes, à la gestion administrative et aux perspectives de long terme, dans un esprit de partenariat fondé sur la transparence et l’alignement sur les priorités nationales.

Par ailleurs, l’appui bilatéral apporté par l’Allemagne s’inscrit dans la programmation conjointe de l’Équipe Europe sur la période 2021-2027. Plusieurs projets mis en œuvre au Togo sont ainsi cofinancés par l’Union européenne, la France, le Luxembourg et l’Allemagne, renforçant la cohérence et l’impact des initiatives de développement menées dans le pays.

Dans la continuité de cette approche coordonnée, les deux délégations ont souligné que les interventions appuyées par l’Allemagne contribueront directement à la mise en œuvre de la Feuille de route gouvernementale à l’horizon 2030. Celle-ci met l’accent sur la transformation agricole, le développement des territoires, le renforcement du capital humain et l’amélioration de la gouvernance, autant de priorités reprises dans les engagements annoncés à Berlin.

Ce renforcement de la coopération s’inscrit dans la dynamique du Compact with Africa, initiative du G20 à laquelle le Togo adhère depuis 2018. En octobre dernier, un fonds fiduciaire multi-donateurs a été lancé à Washington pour accompagner davantage les réformes et les investissements dans les pays partenaires, avec une participation active du Togo.

Les deux délégations ont enfin convenu de tenir la prochaine session des négociations intergouvernementales en 2028, cette fois à Lomé.

Le Togo veut renforcer la modernisation de ses grandes villes pour offrir un meilleur cadre de vie à ses populations et stimuler le développement économique local. Le Programme de développement urbain des grandes agglomérations du Togo (DUGAn) sera bientôt déployé dans ce sens dans les villes de Lomé, Tsévié et Kara.

L’initiative, financée par la Banque mondiale sur une période de dix ans, vise à moderniser les infrastructures de base, améliorer l’accès aux services urbains essentiels, renforcer la mobilité et l’assainissement, et valoriser le cadre de vie. Le programme prévoit également de développer les centralités urbaines, notamment autour de la rivière Kara, avec des aménagements et équipements urbains destinés à dynamiser l’économie locale. Une mission est d’ailleurs en cours jusqu’au 14 novembre à Kara pour pré-identifier les investissements prioritaires, rencontrer les autorités locales, visiter les sites et échanger avec les populations afin de recueillir leurs besoins.

IMG1 copy copy

« La rivière Kara sera requalifiée avec des solutions fondées sur la nature, notamment la valorisation des cultures le long des berges pour créer un pôle d’attraction économique à l’entrée sud de la ville », a expliqué le directeur général des infrastructures et des équipements urbains au ministère en charge de l’urbanisme, Marcellin Têtou-Houyo Blakimé.

À terme, l’ambition du gouvernement à travers ce programme est de faire des grandes agglomérations, des zones modernes, attractives et résilientes, où les habitants bénéficient d’un cadre de vie amélioré, d’infrastructures performantes et de nouvelles opportunités économiques.

La capitale togolaise abrite depuis le mercredi 12 novembre, la 4ème édition du forum Royaume-Uni-Afrique francophone de l’Ouest et du Centre (UK-WCAF) consacré au commerce et à l’investissement. L’événement, organisé pour la première fois sur le sol africain, a été officiellement ouvert par le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé.

En tout, près de 700 participants, parmi lesquels des décideurs publics, des investisseurs et des chefs d’entreprises d’une dizaine de pays sont mobilisés pendant deux jours d’activités. Les travaux, structurés en sessions pays, panels thématiques, tables rondes, rencontres B2B et des sessions networking, sont l’occasion de mettre l’accent sur les opportunités d’investissement, les partenariats commerciaux et les mécanismes de financement susceptibles de renforcer la coopération économique entre le Royaume-Uni et les pays francophones d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Les échanges porteront également sur les priorités économiques des États participants et sur les réformes engagées pour améliorer l’attractivité de leurs économies. 

Nous ouvrons ici aujourd’hui un nouveau chapitre du partenariat entre le Royaume-Uni et l’Afrique francophone. Le Royaume-Uni et l’Afrique francophone partagent une même ambition, passer d’une relation d’assistance fondée sur des dons à de véritables relations économiques fondées sur l’échange, l’investissement, la création de valeur et la complémentarité des savoir-faire. Nous avons beaucoup à gagner ensemble. Notre continent offre la jeunesse, les ressources et le potentiel d’innovation ; le Royaume-Uni apporte l’expertise, la technologie et les capitaux. Lomé se situe au point de rencontre entre ces deux mondes. Et le Togo incarne cette Afrique qui s’ouvre et qui relie”, a souligné le Président du Conseil, Faure Gnassingbé, lors de son allocution d’ouverture

Pour le Togo, qui a multiplié ces dernières années les efforts pour améliorer son climat des affaires et attirer davantage d’investissements étrangers, l’événement se veut une vitrine d’exposition, et une opportunité pour mettre en valeur les atouts logistiques et commerciaux, comme le port en eau profonde de Lomé et les réformes fiscales incitatives. 

Pour marquer la volonté commune des parties togolaise et britannique, un mémorandum d’entente portant sur plusieurs secteurs clés (infrastructures, agriculture, agro-industrie…) a été signé à l’ouverture des travaux. 

Ensemble, transformons nos ressources en richesses, nos projets en prospérité, et notre coopération en un avenir partagé”, a exhorté Faure Gnassingbé.

Le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, a ouvert ce mercredi 12 novembre à Lomé, la quatrième édition du Forum économique Royaume-Uni-Afrique francophone de l’Ouest et du Centre (UK-WCAF IV). Les travaux, qui s'étalent sur deux jours, réunissent plus de 700 décideurs et investisseurs pour renforcer les partenariats économiques entre le Royaume-Uni et l’Afrique francophone.

Dans son allocution d’ouverture, le leader togolais a salué une nouvelle ère de partenariat entre le Royaume-Uni et l’Afrique francophone, et appelé à une intégration régionale réussie. 

L’intégralité de son discours.

—--

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;

Monsieur le Président du Sénat ;

Monsieur Ben COLEMAN, Envoyé commercial du Premier Ministre Britannique en Afrique Francophone ;

Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;

Mesdames et Messieurs les Ministres, chefs de délégation ;

Monsieur Steven Gray OBE, Responsable de l’Afrique de l’Ouest et centrale pour UK Export Finance (UKEF) ;

Excellence Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique et Représentants des Organisations Internationales ;

Mesdames et Messieurs les représentants des partenaires techniques et financiers ;

Mesdames et Messieurs les Représentants du secteur privé ;

Distingués invités ;

Mesdames et Messieurs.

C’est pour mon pays un grand honneur d’accueillir, ici à Lomé, la quatrième édition du Forum sur le Commerce et l’Investissement entre le Royaume-Uni et l’Afrique francophone de l’Ouest et du Centre. 

C’est la première fois que ce forum se tient sur le sol africain, et ce n’est pas un simple déplacement géographique. C’est un déplacement symbolique : celui du centre de gravité d’un partenariat qui s’enracine désormais davantage dans la réalité africaine, dans son énergie, dans sa jeunesse et dans son ambition.  

Il traduit la confiance et la reconnaissance d’une Afrique qui n’est plus seulement un marché, mais un partenaire à part entière. Il traduit aussi la relation nouvelle créée entre le Togo et le Commonwealth depuis 2022. 

Je voudrais, à cette occasion, partager avec vous cinq convictions simples, qui traduisent la vision que le Togo porte pour ce partenariat renouvelé entre le Royaume-Uni et l’Afrique francophone. 

Le premier point, c’est que nous ouvrons ici aujourd’hui un nouveau chapitre du partenariat entre le Royaume-Uni et l’Afrique francophone. 

Le Royaume-Uni et l’Afrique francophone partagent une même ambition : Nous voulons passer d’une relation d’assistance fondée sur des dons à de véritables relations économiques fondées sur l’échange, l’investissement, la création de valeur et la complémentarité des savoir-faire. 

Nous avons beaucoup à gagner ensemble. Notre continent offre la jeunesse, les ressources et le potentiel d’innovation ; le Royaume-Uni apporte l’expertise, la technologie et les capitaux. Lomé se situe au point de rencontre entre ces deux mondes. Et le Togo incarne cette Afrique qui s’ouvre et qui relie. 

Avec notre port en eau profonde, nos réformes pro-investissement, notre stabilité politique et notre engagement régional, notre pays est devenu un des points de convergence entre l’Afrique et le monde. 

Mais au-delà d’une ambition, c’est maintenant notre vision commune qu’il faut construire. C’est à cela que ce forum doit servir : à faire tomber les murs linguistiques et les barrières économiques pour ériger des ponts de prospérité entre le Royaume-Uni et l’Afrique francophone. 

Le deuxième point que j’évoquerai, c’est que les infrastructures seront les leviers de souveraineté, de croissance et de compétitivité dans notre région. 

L’Afrique francophone n’a pas besoin de plus de projets, mais de projets mieux conçus, mieux financés et mieux intégrés. Il s’agit d’investir pour produire, pas seulement construire. Ici, les infrastructures ne sont pas juste des dépenses, ce sont des investissements stratégiques. 

Construire un port, une route, une ligne électrique ou un réseau numérique n’a de sens que si cela permet à nos entreprises de produire, de transformer et d’exporter davantage. 

Les infrastructures utiles sont celles qui relient le champ au marché, le producteur à la transformation, l’idée à l’innovation. C’est l’esprit qui guide notre pays. 

La modernisation du Port de Lomé, le développement de nos corridors logistiques, de nos réseaux énergétiques et numériques renforcent notre rôle de hub régional. Nos efforts visent à démontrer qu’un pays africain peut devenir un maillon essentiel des chaînes de valeur mondiales. 

Nous invitons nos partenaires britanniques à investir avec nous dans ces infrastructures productives qui soutiennent la transformation industrielle africaine et créent de la valeur locale pour que l’investissement dans le béton devienne investissement dans le développement. 

Le troisième point, c’est qu’il faut faire entrer les acteurs locaux dans les chaînes de valeur, en mettant l’accent sur l’innovation, l’entrepreneuriat et l’inclusion. 

Le développement ne se décrète pas ; il se construit par la base, dans le tissu des petites et moyennes entreprises, dans la créativité des jeunes et dans l’audace des entrepreneurs. Il faut donner ici toute leur place aux entrepreneurs africains, aux jeunes et aux femmes. 

Ce forum doit être une tribune pour cette Afrique qui entreprend, qui innove et qui transforme. Nos PMEs africaines sont prêtes à grandir. Dans l’agro-industrie, le numérique et les services, elles sont prêtes à franchir un nouveau seuil : celui de l’intégration régionale et globale. 

Pour cela, elles n’ont pas vraiment besoin d’assistance, mais de partenariats intelligents : Elles manquent d’accès au capital, à la formation et aux partenariats technologiques. Le Royaume-Uni peut jouer un rôle clé dans cet écosystème : en soutenant l’investissement patient, en connectant les incubateurs et les fonds d’innovation. 

Investir dans les PME africaines aujourd’hui, c’est le pari le plus rentable sur l’avenir du continent. 

Mon quatrième point, c’est que la croissance verte et la révolution numérique seront les grands accélérateurs de notre croissance. 

Je crois fermement que la prospérité de demain reposera sur ces deux piliers : l’énergie propre et l’innovation numérique. Ce sont deux forces qui peuvent transformer durablement nos économies. 

Pour de nombreux pays en Afrique, la double transition verte et numérique représente une opportunité de saut technologique. Elle nous permet de contourner des décennies de dépendance industrielle et d’inventer des modèles plus sobres, plus inclusifs et plus intelligents. 

Nos partenaires britanniques peuvent nous accompagner à sauter des étapes et construire directement l’économie de demain. Mais il reste que cette transformation doit avant tout être humaine. 

Chaque investissement dans une ferme solaire, dans une fintech, dans une ville intelligente doit aussi être un investissement : 

  •  dans l’emploi pour la jeunesse, 
  •  dans l’accès des femmes aux opportunités économiques et 
  •  dans la cohésion sociale. 

Dans un monde de plus en plus instable, la durabilité n’est plus un luxe : c’est notre nouvelle frontière économique et morale.

Enfin, le dernier point que je voudrais partager avec vous aujourd’hui, c’est que l’intégration régionale de l’Afrique francophone peut devenir le moteur d’un marché africain ouvert sur le monde. 

Le succès de ce forum dépendra de notre capacité à penser au-delà de nos frontières nationales. Penser le développement pays par pays n’a plus vraiment beaucoup de sens. L’intégration régionale est notre meilleur outil pour réussir à l’échelle mondiale. 

Les investissements britanniques en Afrique francophone ne seront durables que s’ils s’appuient sur des chaînes régionales interconnectées et sur des plateformes logistiques et industrielles qui relient plusieurs marchés francophones et anglophones.

Nous avons besoin de corridors régionaux pour nos biens, de réseaux transfrontaliers pour notre énergie, et d’écosystèmes numériques pour nos services. 

Ces interconnexions sont les vraies infrastructures du futur. C’est tout le sens de notre engagement pour la Zone de libre-échange continentale africaine. Avec 1 milliard 400 millions de consommateurs, elle crée le plus grand marché émergent du monde. 

Investir au Togo aujourd’hui, par exemple, c’est entrer dans le corridor de croissance qui relie Lomé, Lagos, Accra et Abidjan et accéder à la fois aux marchés francophones et anglophones.

Mais pour que cette intégration devienne réalité, il nous faut aussi travailler sur les cadres. Il s’agit d’harmoniser les régulations, de faciliter le commerce, de simplifier les procédures et de créer des conditions prévisibles pour les investisseurs. 

La fluidité administrative et la transparence réglementaire sont aujourd’hui les infrastructures invisibles du commerce moderne dont nos économies ont besoin. 

En accueillant ce forum, Lomé veut incarner cette Afrique ouverte, connectée et confiante. Une Afrique qui ne se contente plus de commercer avec le Royaume-Uni, mais qui choisit de croître avec lui. 

Nous appelons nos partenaires britanniques à regarder avec nous vers l’avenir : à investir non seulement dans les infrastructures traditionnelles, mais aussi dans les frontières de la croissance africaine, dans l’économie verte, la transformation locale des matières premières critiques, la finance digitale et les industries créatives. 

Ensemble, nous pouvons créer des chaînes de valeur qui relient Londres à Lomé, Yaoundé à Birmingham, Dakar à Manchester. Ensemble, nous allons transformer nos ressources en richesses, nos projets en prospérité, et notre coopération en avenir partagé. 

Je vous remercie.

 
 

Au Togo, les actions s’intensifient pour renforcer la lutte contre les violences basées sur le genre. Le ministère en charge de la justice a organisé, les lundi 10 et mardi 11 novembre à Kpalimé, un atelier de renforcement des capacités à l’intention des magistrats, greffiers et officiers de police judiciaire.

L’initiative, soutenue par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), vise à améliorer la réponse judiciaire et institutionnelle face aux violences faites aux femmes et aux filles. Elle a également pour objectif de consolider les compétences des acteurs dans l’application du cadre juridique et du protocole national de prise en charge des victimes.

Pendant deux jours, les participants ont échangé sur les bonnes pratiques en matière de prévention et de prise en charge des violences basées sur le genre. Les discussions ont porté notamment sur les principes directeurs de la protection des victimes, la digitalisation de la collecte de données judiciaires ainsi que la coordination entre les acteurs institutionnels, médicaux et sociaux.

Pour rappel, le Togo, dans le cadre de la lutte contre les VBG, a mis en place plusieurs dispositifs juridiques. Entre autres, le Code des personnes et de la famille, le Code de l’enfant et la loi portant protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel.

Lire aussi :

Un centre de promotion féminine ouvert à Atakpamé

La gestion du bassin du Mono s’apprête à franchir une nouvelle étape. Un processus d’Analyse diagnostique transfrontalière (ADT) a été lancé dans ce sens le mardi 11 novembre à Lomé, en réponse aux défis environnementaux auxquels le bassin est confronté.

Concrètement, l’initiative vise à identifier les principales menaces environnementales et socioéconomiques qui pèsent sur le bassin. Il s’agit en outre d’analyser les causes profondes et de proposer des actions communes pour une exploitation durable et équitable des ressources en eau partagées entre le Togo et le Bénin.

La démarche se veut un cadre stratégique de planification et de concertation entre Lomé et Cotonou pour renforcer la gouvernance partagée du bassin. Elle permettra d’assurer une gestion cohérente des ressources, tout en garantissant un accès équitable à l’eau potable et à l’assainissement pour les populations riveraines.

« Les défis demeurent nombreux, mais ils représentent autant d’opportunités d’action collective et concertée pour bâtir une gouvernance durable des ressources en eau partagées », a souligné Yawo Ewoenam Zegue, secrétaire général par intérim du ministère délégué chargé de l’eau et de l’assainissement.

Pour rappel, le bassin du Mono est une zone fluviale partagée entre le Togo et le Bénin, qui s’étend sur environ 24.300 km², dont 88 % situés sur le territoire togolais. Il constitue une ressource stratégique pour l’agriculture, la pêche, l’approvisionnement en eau et la production d’énergie.

Lire aussi :

Le Togo prend à nouveau la tête de l’Autorité du bassin du Mono

Le Togo va boucler une nouvelle opération sur le marché des titres publics de l’Uemoa, le jeudi 13 novembre 2025. Le Trésor public veut lever 30 milliards FCFA.

L’opération est une émission simultanée de Bons assimilables du Trésor (BAT) et d’Obligations assimilables du Trésor (OAT). Dans le détail, le Trésor veut collecter 10 milliards FCFA via les BAT d’une maturité de 346 jours, avec un nominal de 1 million FCFA à des taux d’intérêt multiples, et 20 milliards FCFA à travers les OAT de durées 3 et 5 ans, d’un nominal de 10.000 FCFA, assorties de taux d’intérêt respectifs de 6,25 % et 6,50 %.

Notons que depuis le début de l’année, le Togo a déjà levé 292 milliards FCFA, soit environ 88 % de l’objectif annuel fixé à 332 milliards FCFA.

Présent à Abu Dhabi dans le cadre du Forum sur le commerce et l’investissement au Tchad, le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé a reçu lundi 10 novembre en audience le fondateur du Groupe Afriland First Bank, Paul Kammogne Fokam. L’échange, qui intervient un an après celui de Lomé, s’inscrit dans la dynamique du renforcement des partenariats économiques et financiers entre le Togo et les acteurs majeurs du secteur bancaire africain, en vue de stimuler la croissance inclusive et durable du pays.

Au cours des discussions, les deux personnalités ont exploré les opportunités d’investissements au Togo. Afriland, qui avait déjà annoncé son intention d’implanter une holding régionale à Lomé, a cette fois fait part de sa volonté de mobiliser des investisseurs au profit du pays. “Je crois que dans tous les domaines, on peut faire quelque chose en apportant aussi d’autres partenaires pour intervenir dans différents secteurs en fonction de la vision du Président du Conseil et des besoins de la population”, a indiqué le financier camerounais. 

Afriland First Bank, créée en 1987, s’est en effet imposé progressivement comme un acteur majeur du secteur financier continental. Banque de référence, elle s’appuie sur un vaste réseau de correspondants internationaux, en garantissant à ses partenaires un accompagnement efficace.

Le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé a rencontré lundi 10 novembre à Abu Dhabi, le Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et du centre, Ousmane Diagana. Au centre de ce nouvel échange entre les deux personnalités, le point du partenariat entre le Togo et l’institution de Bretton Woods, et les perspectives dans les secteurs prioritaires. 

Nous avons discuté de notre coordination et de notre partenariat avec le Togo, un partenariat très dynamique. Il est ressorti de nos discussions que les programmes en cours se déroulent de manière très satisfaisante, qu’il s’agisse de projets à venir, d’initiatives dans le domaine du capital humain ou encore des réformes structurelles nécessaires pour renforcer le secteur privé et lui permettre de jouer, aux côtés de l’État, son rôle dans le financement du développement et la création d’emplois”, a détaillé Ousmane Diagana à l’issue de la rencontre. 

Le responsable a notamment salué les progrès réalisés par le Togo dans le cadre de l’initiative ‘Mission 300’, un programme destiné à accélérer l’électrification en Afrique et à rendre l’électricité plus accessible et abordable. Sur le volet agricole, les résultats sont également encourageants avec le Togo, l’un des premiers pays bénéficiaires du programme de renforcement des chaînes de valeur, propulsé par la Banque. 

Enfin, les deux personnalités ont évoqué les programmes phares dans les domaines du développement humain, de l’éducation, de la santé et de la protection sociale, ainsi que les moyens d’accélérer leur mise en œuvre pour renforcer l’impact des interventions du Groupe de la Banque mondiale au Togo.

Pour rappel, il y a un peu plus d’un an, en mai 2024, l’institution a inauguré une nouvelle phase de son partenariat avec le Togo en adoptant un nouveau Cadre de Partenariat Pays (CPP) pour la période 2024-2029, assorti de nouveaux financements d’une valeur d’environ 300 millions $. 

Il y a un an, aux assemblées annuelles de Washington DC, le Togo avait réaffirmé ses engagements à poursuivre ses réformes. 

Après leur désignation, les nouveaux maires et adjoints s’apprêtent à entrer en fonction. La passation de service aura lieu du mercredi 12 au samedi 15 novembre dans les 117 communes, selon une note du ministère de l’administration territoriale.

Ces cérémonies marqueront la prise effective de fonctions par les nouvelles équipes municipales issues du dernier scrutin local. Elles permettront également d’assurer la continuité de l’action publique au niveau communal, à travers la transmission des dossiers, du patrimoine et des outils de gestion.

Avec cette étape, le processus de décentralisation lancé en 2019 franchit une nouvelle phase, qui renforce l’ancrage de la gouvernance locale et la responsabilisation des collectivités dans la gestion de leurs territoires. Pour rappel, à l’issue des élections municipales du 17 juillet dernier, 1527 conseillers municipaux avaient été élus.

Page 12 sur 951