Le Togo multiplie les actions pour l’amélioration de sa filière rizicole. L’Institut de recherche agronomique (ITRA) a conclu mercredi 17 septembre, un mémorandum dans ce sens avec l’Académie chinoise d’agriculture tropicale (CATAS), une institution vieille de 70 ans.
L’entente, signée à Lomé en marge du lancement d’une formation simultanée de 250 producteurs et techniciens agricoles de Kovié, Kpalimé, Kara et Niamtougou, vise principalement à développer la recherche agronomique dans les deux pays, et booster la productivité nationale. Dans le détail, le mémorandum permettra aux deux parties de procéder à des renforcements de compétences, à travers des échanges de chercheurs et de matériel (animal et végétal), en particulier la création variétale.
“Cela va permettre au Togo d’améliorer sa production de riz et de combler le déficit que nous observons. Nous voulons tirer parti de l’expérience de certaines nations qui se sont développées dans le domaine comme la Chine, l’Inde ou le Japon”, a expliqué le directeur général de l’institut, Lardja Douti.
Le Togo, confronté à une dépendance extérieure excessive (plus de 43 milliards FCFA de riz importé en 2023 selon les données de l’INSEED), a engagé depuis quelques années d’importantes manœuvres pour inverser la tendance. En 2020, la Stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR 2) a été actualisée, avant d’être évaluée l’an dernier. Résultat, une augmentation de 8% de la production a été enregistrée sur les quatres années.
Pour rappel, l’ambition du pays est de passer le cap du million de tonnes de riz produits à l’horizon 2030.
La gestion de la forêt classée de Missahöhe, située dans la préfecture de Kloto, sera renforcée. Un plan d’aménagement actualisé (2025-2035) a été validé dans ce sens le mardi 16 septembre à Kpalimé.
Élaboré suivant une approche participative, le nouveau document définit les mesures visant à préserver le couvert forestier tout en favorisant le développement local. Il intègre également des données actualisées sur la biodiversité, la cartographie et le contexte socio-économique, et fixe les priorités pour la période 2025-2035, pour un coût estimé à 1,5 milliard FCFA.
« L’enjeu majeur reste la recherche de financements et la diffusion du document auprès des partenaires, afin de garantir une gestion durable et concertée de la forêt classée de Missahöhe au cours de la prochaine décennie », a souligné l’ingénieur forestier et consultant Kossi Afedo.
Classée depuis 1953, la forêt de Missahöhe joue un rôle crucial dans la régulation climatique de Kpalimé et des localités environnantes. Elle constitue également un habitat important pour de nombreuses espèces végétales et animales.
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Le Centre de formation aux métiers de l’industrie (CFMI) s’apprête à accueillir de nouveaux apprenants. Le concours d’entrée au centre a en effet démarré le mercredi 17 septembre à Lomé.
? Lancement du concours d’entrée au CFMI : 285 candidats en lice.
— tchiakpe isaac (@IsaacTchia49846) September 17, 2025
Le CFMI, centre d’excellence, forme aux métiers d’avenir pour une insertion directe sur le marché du travail. ??#FormationPro #Jeunesse pic.twitter.com/QvsAZ0vOI9
Au total, 285 candidats composent dans différentes filières, notamment la climatisation, le froid industriel, la chaudronnerie et l’électromécanique. À l’issue du concours, les candidats retenus seront répartis dans les cycles baccalauréat professionnel (BAC PRO), brevet de technicien supérieur (BTS), licence professionnelle, ainsi que dans les formations de courte durée destinées au renforcement de compétences techniques.
« Le CFMI s’inscrit dans la dynamique du Plan national de développement en contribuant à la politique du gouvernement, qui vise à former des talents directement opérationnels sur le marché du travail », a indiqué le ministre en charge de la formation professionnelle, Isaac Tchiakpe.
Le centre, qui célèbre cette année son 10ème anniversaire, met à disposition des bourses partielles pour les meilleurs candidats des filières BAC Pro et BTS. L’objectif est de soutenir l’excellence académique, de faciliter l’accès à la formation technique et de promouvoir l’émergence d’une main-d’œuvre qualifiée capable de répondre aux besoins du marché industriel.
Notons qu’en une décennie, plus de 1150 jeunes ont été formés par le centre, avec un taux d’insertion professionnelle supérieur à 70 %.
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La capitale togolaise abrite depuis le lundi 15 septembre la 4ème édition de l’African Conference on Fundamental and Applied Physics (ACP 2025). Les travaux, ouverts par le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, Kanka-Malik Natchaba, réunissent physiciens, enseignants et décideurs autour de la physique fondamentale et appliquée.
Cérémonie d’ouverture de la conférence africaine sur la physique fondamentale et appliquée (ACP 2025) La cérémonie d’ouverture de l’ACP 2025 s’est tenue le 15 septembre 2025 au Centre d’Excellence Régionale sur les Sciences Aviaires (CERSA) de l’Université de Lomé, lançant une… pic.twitter.com/ITnfgQnNhX
— Ministère de l'Enseignement Supérieur (@MESR_Tg) September 16, 2025
Pendant cinq jours, les participants échangeront sur les dernières avancées scientifiques, présenteront leurs recherches et exploreront des solutions innovantes pour mettre la physique au service du développement durable en Afrique. Des conférences, ateliers et sessions de discussion permettront de renforcer les collaborations entre universités, centres de recherche et acteurs économiques.
L’événement vise également à encourager les jeunes chercheurs, à promouvoir l’enseignement des sciences auprès des étudiants et à stimuler une culture scientifique vivante. L’occasion pour le ministre en charge de l’enseignement supérieur de rappeler les efforts du gouvernement visant à renforcer l’enseignement des sciences, accroître le nombre d’enseignants et promouvoir les matières scientifiques auprès des jeunes filles.
Les travaux prennent fin le 20 septembre prochain.
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Au Togo, la publicité urbaine va connaître un renouveau. Le Centre togolais des expositions et foires (CETEF) a en effet conclu, le mardi 16 septembre, un accord tripartite avec deux entités chinoises, Sino-Africa FENGCHI-Togo-Advertising Co et l’Association culturelle d’entreprises de la province de Hebei, (Chine).
Concrètement, cet accord prévoit l’installation de deux grands panneaux publicitaires de 40 mètres carrés à des emplacements stratégiques de Lomé. À terme, le projet ambitionne de déployer une vingtaine de panneaux à travers la ville d’ici à 2027, offrant ainsi aux acteurs publics et privés des moyens de communication plus efficaces et visibles.
« Ce partenariat nous permettra non seulement de mieux valoriser les activités du CETEF, mais aussi de mettre en place un dispositif innovant pour renforcer la diffusion de publicités et de messages au profit du développement et du rayonnement économique de nos entreprises », a indiqué Alexandre de Souza, directeur général du CETEF.
Cette initiative s’inscrit dans une volonté de moderniser le paysage urbain et de dynamiser l’activité économique locale, tout en renforçant les liens économiques entre le Togo et la Chine. Elle annonce également la préparation de la Chine à une participation active lors de la 20ème Foire Internationale de Lomé, prévue du 28 novembre au 14 décembre 2025.
Après le choc du Covid, le Togo s’est relevé à un rythme soutenu. En 2020, l’économie a ralenti à +2,2 %, sous l’effet de la fermeture des frontières et du coup porté au commerce international. Mais la reprise a été immédiate : +5,1 % en 2021, +6,3 % en 2022, +6,2 % en 2023 et +6,5 % en 2024.
Un cap historique a notamment été franchi l’an dernier : le PIB nominal a dépassé les 6000 milliards FCFA pour atteindre 6458 milliards, contre 5954 milliards en 2023. Une trajectoire qui hisse Lomé parmi les économies les plus dynamiques de l’espace Uemoa.
Concrètement, cette résilience s’explique notamment par la vigueur de la demande intérieure, avec la poursuite de la consommation des ménages, la production des entreprises, et les investissements de l’État.
Élaborée par le gouvernement à la suite du Plan national de développement (PND), la feuille de route 2020-2025 a fourni le cadre de cette politique. La Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA), inaugurée en juin 2021, s’est imposée comme un outil d’industrialisation et de logistique. Les zones agricoles planifiées ont renforcé la productivité rurale, sécurisant les filières vivrières. Le port de Lomé, déjà premier hub conteneur d’Afrique de l’Ouest, a poursuivi sa modernisation.
Enfin, la digitalisation des services publics et financiers a progressé rapidement, dynamisant le secteur tertiaire. Autant de projets conçus pour élargir la base productive et rassurer les investisseurs.
Une comparaison régionale favorable
Dans l’Uemoa, la croissance moyenne a plafonné à 5,5 % en 2024. Le Nigeria et le Ghana ont notamment vu leur reprise freinée par des tensions monétaires et une inflation galopante, tandis que le Togo, a, pour sa part, réussi à contenir la hausse des prix : 2,9 % en 2023 et 2,3 % en 2024. Une maîtrise qui a permis de préserver le pouvoir d’achat et de soutenir la consommation, moteur central de la reprise.
Cinq ans après le Covid, l’ambition du Togo est de maintenir la dynamique, en dépit des tensions sécuritaires au nord du pays. Ceci, à travers notamment le renforcement de l’attractivité du climat des affaires, et du positionnement logistique, afin d’attirer davantage de capitaux.
L’Agence nationale d’assainissement et de salubrité publique (ANASAP) a entamé, depuis le lundi 16 septembre, une campagne de contrôle des latrines publiques dans le Grand Lomé. L’opération, qui se poursuivra jusqu’au 19 septembre, est également prévue dans la préfecture d’Agoè, du 23 au 26 septembre.
Cette initiative vise à évaluer l’état de salubrité de ces infrastructures et à apprécier les dispositifs mis en place pour la gestion des déchets solides et liquides qui en sont issus. À l’issue de la mission, des recommandations seront formulées afin de renforcer les conditions d’hygiène, de réduire les risques sanitaires et de contribuer à la protection de l’environnement, dans la dynamique du gouvernement de faire de la capitale un cadre de vie plus sain et durable.
« Il s’agit de faire l’état des lieux de la salubrité générale, d’apprécier le système de gestion des déchets et de formuler des recommandations pour améliorer l’hygiène et la propreté de ces installations », a expliqué le commandant de la brigade de salubrité publique, N’Gla-Ani Kao.
Il y a quelques mois, l’ANASAP avait lancé un projet d’assainissement pour améliorer le cadre de vie dans plusieurs communes du Grand Lomé.
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Au Togo, le coup d’envoi du concours d’entrée à l’Institut national de formation agricole (INFA) de Tové a été donné mardi 16 septembre. Ils sont au total plus de 917 candidats, dont 152 filles, à composer sur tout le territoire.
À terme, les candidats seront répartis entre les cycles baccalauréat professionnel agricole (CBPA) et licence professionnelle agricole (CLPA). Concrètement, ils seront formés dans quatre spécialités, à savoir la santé animale, la foresterie et la gestion durable de la terre, l’agroéquipement et l’agropastoral pour le compte du CBPA, tandis que le second cycle formera en agriculture, santé animale et halieutique, foresterie et gestion de l’environnement, machinisme agricole et aménagement, ouvrages hydro-agricoles et agroalimentaire.
“Aujourd’hui, l’agriculture est au cœur du plan national de développement. Les grands enjeux consistent à faire de ce secteur un levier de croissance et créateur d’emplois. Le lancement de ce concours, qui permet de recruter de nouveaux élèves, participe à l’engagement du gouvernement de mettre sur le marché des acteurs compétents, capables de relever le niveau de notre agriculture”, a indiqué le ministre en charge de la formation professionnelle, Isaac Tchiakpe.
En rappel, l’INFA de Tové, créé en 1980 par décret, a fait l’objet d’une réorganisation il y a quelques années. L’objectif est de mieux s’inscrire dans la nouvelle politique agricole du pays, et d’améliorer la formation des différents acteurs.
L’Organisation Africaine de Normalisation (ARSO) a lancé un Appel à Manifestation d’Intérêt destiné à la certification des produits africains dans le cadre de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf). Cette initiative vise à faciliter l’accès des produits africains aux marchés du continent en assurant leur conformité aux standards de qualité et de sécurité.
ARSO lance un Appel à Manifestation d’Intérêt pour la certification des produits africains dans le cadre de la #ZLECAf . Les entreprises togolaises de production, fabrication et transformation sont invitées à postuler.
— HAUQE TOGO (@HauqeTogo) September 13, 2025
Date limite : 20/09/2025
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Au Togo, les PME actives dans la production, la fabrication et la transformation, sont invitées à soumettre leur candidature pour bénéficier de cette certification. De fait, la démarche permettra aux entreprises de renforcer leur compétitivité en réduisant les obstacles techniques au commerce et en favorisant la libre circulation de leurs produits à travers le continent. Elle contribuera également à accroître la confiance des consommateurs grâce à la garantie de qualité et de fiabilité qu’offre la marque de certification.
La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 20 septembre 2025.
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Au Togo, la communauté éducative a effectué lundi 15 septembre sa reprise pour le compte de l’année scolaire 2025-2026. Partout sur le territoire national, les cours ont repris de manière effective et sereine, a constaté le ministre des enseignements primaire et secondaire, Dodzi Komla Kokoroko, lors d’une tournée dans le Grand Lomé.
Le #Togo mise chaque jour sur son atout le plus précieux : ses enfants. A l’orée de cette nouvelle rentrée scolaire, je souhaite à tous nos enfants de l’épanouissement et du courage pour l’année académique 2025–2026. Que cette nouvelle étape soit placée sous le signe de la… pic.twitter.com/WY9FLFlXFN
— Faure Essozimna GNASSINGBÉ (@FEGnassingbe) September 15, 2025
Face aux apprenants et aux acteurs éducatifs, le ministre a adressé ses remerciements et assuré de la poursuite des réformes initiées : “Il n’y a pas d’école sans les acteurs, au rang desquels le Président du Conseil que nous voulons remercier et féliciter pour ses engagements renouvelés devant la condition éducative. Je voudrais remercier les parents, les partenaires techniques et financiers, le corps enseignant et d’encadrement, les promoteurs et directeurs d’établissements privés, laïcs et confessionnels, pour la qualité du travail abattu. L’école de la République change et elle changera par de fines réformes qui nous ressemblent et nous rassemblent. Il y a des forces, des faiblesses et des perspectives qui nous permettront véritablement d’avoir une école de qualité”, a-t-il déclaré.
Discipline, excellence, dépassement de soi
A l’orée de la rentrée, le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé avait formulé ses vœux : “Le Togo mise, chaque jour, sur son atout le plus précieux : ses enfants. A l’orée de cette nouvelle rentrée scolaire, je souhaite à tous nos enfants de l’épanouissement et du courage, pour l’année académique 2025-2026. Que cette nouvelle étape soit placée sous le signe de la discipline, de l’excellence et du dépassement de soi”, a-t-il déclaré, avant de réaffirmer l’engagement collectif “à œuvrer, aux côtés des acteurs du système éducatif, pour garantir à chaque enfant togolais un accès équitable à un savoir de qualité, dans un environnement sécurisé, inclusif et porteur d’espérance”.
Pour rappel, trois millions d’élèves, de la maternelle en Terminale, tous enseignements confondus, sont concernés par cette rentrée.