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Au Togo, les enseignants du secondaire technique et professionnel pourront bénéficier dès la prochaine année académique, d’une nouvelle offre de formation et de spécialisation. Le gouvernement, à travers les ministères de l’enseignement supérieur et technique, a officialisé la création d’une licence professionnelle dans ce sens.

Dédiée aux bacheliers d’un âge compris entre 18 et 30 ans, la nouvelle formation sera dispensée à l’Institut national de formation et de perfectionnement professionnels (INFPP), qui sera en collaboration avec l’Institut national des sciences de l’éducation (INSE) de l’Université de Lomé. Plusieurs domaines sont concernés : le froid et la climatisation, la mécanique générale, la mécanique automobile, et la plomberie et bâtiment.

L’ambition du gouvernement, déclinée dans la feuille de route quinquennale, est d’améliorer la qualité de l’enseignement, et de renforcer les capacités pédagogiques des futurs enseignants dans ces filières clés. “La transformation structurelle de notre système éducatif passe par une meilleure reconnaissance de l'enseignement technique et professionnel. Et cela commence par la qualité de ses enseignants”, a expliqué le ministre de l’Enseignement technique, Isaac Tchiakpe. 

La Cour suprême s'apprête à jouer pleinement son rôle d’arbitre juridique dans le cadre des élections municipales du 17 juillet prochain. Une session de renforcement des capacités a démarré dans ce sens mardi 8 juillet à Lomé, à l’endroit des acteurs impliqués.

Les travaux prévus jusqu'au 10 juillet visent à familiariser les participants avec les dispositions de la loi sur la décentralisation et du Code électoral, notamment en ce qui concerne la gestion des contentieux électoraux. À travers cette initiative, la Chambre administrative entend harmoniser l’interprétation des textes, renforcer la compréhension des procédures de recours et anticiper les litiges susceptibles de surgir avant, pendant ou après le scrutin.

L’occasion pour le président de la Cour suprême de souligner l’importance de cette démarche essentielle à la crédibilité des élections et à la préservation de la paix sociale. « Je nous invite à nous entendre sur les points qui posent souvent problème : la compréhension des procédures, la qualité du requérant, le respect des délais, le contenu des requêtes et les pièces justificatives. C’est en clarifiant ensemble ces éléments que nous pourrons limiter les contestations inutiles et garantir un processus apaisé », a appuyé pour sa part le président par intérim de la Chambre administrative, Badjona Samta.

Pour rappel, la Chambre administrative de la Cour suprême est compétente pour connaître du contentieux et de la proclamation des résultats définitifs des élections locales et régionales, selon les dispositions du Code électoral en vigueur

La capitale togolaise abrite depuis mardi 8 juillet une rencontre régionale consacrée à l’élaboration d’un ouvrage de référence sur le droit du patrimoine culturel en Afrique subsaharienne. Cette initiative, portée par l’École du patrimoine africain (EPA) avec l’appui de l’UNESCO, réunit 19 chercheurs venus de neuf pays africains, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Kenya, le Mali, le Sénégal et le Togo.

L’objectif est d’approfondir les réflexions juridiques sur la protection, la conservation et la valorisation du patrimoine culturel, qu’il soit matériel ou immatériel. Les participants travaillent notamment sur les fondements historiques des politiques patrimoniales en Afrique, les interactions entre normes nationales et internationales, et les enjeux liés au retour des biens culturels spoliés.

« Le patrimoine culturel est l’une des clés du processus de reconstruction et de réconciliation. Malgré des avancées dans sa conservation et sa protection, il reste menacé par le vol, les fouilles et le trafic illicite, fléaux qui privent les communautés de biens culturels liés à leur mémoire, leur identité et leur histoire », a indiqué le directeur de cabinet du ministère en charge de la culture, Franck Missité.

Pour sa part, le directeur de l’EPA, Franck Ogou, a souligné l’importance de l’ouvrage attendu « qui ne sera pas un simple recueil de textes, mais un outil structurant, adapté aux réalités du continent ».

Les travaux prennent fin le jeudi 10 juillet.

 

Pour la deuxième année consécutive, la capitale togolaise accueille les experts africains de la conformité et de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). Plus de 600 professionnels issus de 42 nationalités prennent part à cette Grande Rencontre des Compliance et Risk Officers (GRCRO), organisée par l’Association togolaise des Compliance Officers (ATCO).

En ouvrant les travaux le mardi 08 juillet, le ministre togolais de l’Économie et des Finances, Georges Essowè Barcola, a dressé un constat alarmant. « L’Afrique a perdu plus de 1000 milliards de dollars en flux financiers illicites ces cinquante dernières années », a-t-il rappelé, citant les données de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique. 

Le ministre a évoqué l’augmentation des pertes annuelles liées aux flux illicites, passées de 50 milliards $ en 2020 à 90 milliards en 2025, soit l’équivalent de 3,7 % du PIB africain selon la Banque africaine de développement (BAD).

« Le dispositif LBC/FT togolais, s’il veut être à la hauteur des exigences du prochain cycle d’évaluation mutuelle, devra faire de l’efficacité une norme », a-t-il poursuivi, plaidant pour des « synergies d’action entre autorités publiques et acteurs privés ».

Un appel partagé par Kimélabalou Aba, président de la Haute autorité togolaise de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA). Pour ce dernier, « la conformité n’est plus un simple outil réglementaire, mais un levier stratégique de transformation éthique ». Face à des menaces multiformes, allant des cyberattaques aux financements occultes d’acteurs criminels, Aba a insisté sur l’impératif de coordination entre États, institutions financières et société civile.

L’édition 2025 de GRCRO prend une dimension résolument régionale. Alors que douze pays africains figurent encore sur la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI), le Togo se positionne comme un point d’ancrage d’une dynamique de réforme. Nikada Batchoudi, président de l’ATCO et maître d’œuvre de la rencontre, ne cache pas ses ambitions : « Nous voulons faire de Lomé la capitale africaine de la conformité. Cette initiative s’inscrit dans une volonté politique claire. »

Dans cette perspective, la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) affiche son soutien. « Nous avons adopté une politique anti-blanchiment, intégré les exigences ESG, renforcé notre dispositif d’audit et mis en place un code de gouvernance », souligne, son directeur général, Félix Edoh Kossi Amenounvé. 

À l’issue des deux jours de débats, une feuille de route devrait être adoptée. Elle proposera des mécanismes concrets pour améliorer la résilience des systèmes financiers africains, dans un contexte où la crédibilité et l’attractivité des marchés dépendent de plus en plus d’un strict respect des standards internationaux.

Le Togo bénéficie d’un appui de la République fédérale d’Allemagne pour renforcer l’enseignement de l’allemand dans les établissements scolaires. Un lot de 13.000 exemplaires du manuel pédagogique « Und jetzt Wir » a été remis au ministère des enseignements primaire et secondaire, ce mardi 8 juillet à Lomé, par l’ambassadeur allemand, Claudius Fischbach.

D’une valeur de 500.000 euros, soit environ 328 millions de FCFA, ce don marque https://www.republiquetogolaise.com/education/1402-10302-education-un-nouveau-manuel-d-allemand-bientot-introduit-dans-les-lycees">l’introduction de nouveaux manuels adaptés aux réalités africaines, destinés à accompagner les élèves à partir de la rentrée scolaire 2025-2026 en remplacement du « Ihr und Wir ». Il vise à moderniser les supports d’apprentissage tout en tenant compte du contexte socioculturel local.

Initialement vendu à 25.000 FCFA, ce manuel sera accessible à un prix subventionné de 5000 FCFA, soit une réduction de 80 %. Cette mesure vise à faciliter l’accès aux outils pédagogiques modernes et à promouvoir une éducation inclusive pour tous les apprenants.

« Cette cérémonie, au-delà d’un simple don de livres, symbolise une coopération toujours dynamique entre le Togo et l’Allemagne, ainsi que notre engagement commun à promouvoir une éducation inclusive et de qualité pour la jeunesse, conformément au 4ème Objectif de Développement durable (ODD 4) », a souligné Akakpo-Numado, secrétaire technique permanent du Plan sectoriel de l’éducation (PSE 2020-2030).

Pour rappel, au Togo, après le français et l’anglais, l’allemand est la troisième langue étrangère enseignée dans le système éducatif.

mardi, 08 juillet 2025 17:41

Les Forces Armées Togolaises recrutent

Au Togo, les Forces armées vont renforcer leurs effectifs. Un recrutement militaire comptant pour l’année en cours est lancé.

Les postulants doivent être nés entre le 1er janvier 2001 et le 31 décembre 2007, avec un niveau scolaire allant du CEPD à la classe de Terminale, sans le Bac 2. Ils devront également être célibataires et respecter une taille minimum de 1,70 m pour les hommes et 1,65 m pour les femmes.

Le dépôt des dossiers de candidature s’ouvre le 14 juillet et se poursuivra jusqu’au 11 août 2025 à 17h, dans les brigades de gendarmerie nationale sur l’ensemble du territoire. Ce nouveau recrutement permettra de renforcer les capacités opérationnelles des Forces Armées Togolaises face aux défis sécuritaires actuels.

 

Les acteurs politiques regroupés au sein du Cadre permanent de concertation (CPC) se sont réunis le lundi 07 juillet au titre de la 3ème session de l’année. Au cœur des discussions, les derniers évènements sociopolitiques survenus à Lomé et le point sur le processus électoral des municipales.

Les travaux, présidés par Me Tchassona Traoré Mouhamed, ont permis aux participants de s’informer de manière approfondie sur les manifestations des 06, 26, 27 et 28 juin à Lomé. À travers une présentation faite par le ministre de l’administration territoriale, Hodabalo Awate, les acteurs politiques ont pris connaissance des circonstances entourant ces évènements, de leurs implications sécuritaires et des mesures prises par le gouvernement.

L’occasion pour le commissaire du gouvernement d’appeler à la responsabilité et à la vigilance des formations politiques, dans un contexte de désinformation et de tentatives de manipulation, notamment via les réseaux sociaux. « Je vous invite, chers leaders politiques, à la prudence. Faites attention à la cyber information qui fait plus mal que la cybercriminalité », a appuyé pour sa part le président du Cadre.

S’agissant des élections municipales, les acteurs politiques ont unanimement réaffirmé leur engagement pour la tenue effective du scrutin à la date prévue, le 17 juillet 2025. Enfin, une relecture de la charte des partis politiques et l’inscription du CPC dans l’architecture institutionnelle nationale ont été souhaitées par plusieurs membres.

L’Assemblée nationale a officiellement reçu ce lundi 07 juillet, un rapport d’étape de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) sur les événements sociopolitiques survenus dans le mois de juin (06, 26, 27 et 28). Le document, remis au chef de la Représentation nationale, Kodjo Adedze, par le président de la Commission, Kwao Ohini Sanvee, intervient suite à une saisine du Parlement.  

Il y a quelques jours, l’Assemblée s’était en effet engagée à faire la lumière sur les incidents. “La CNDH, conformément à son mandat, suit avec la plus grande attention cette situation et travaille à cet effet. C’est dans cette perspective, que nous avons remis officiellement un rapport d’étape sur ce qui a été constaté, avec, surtout, des recommandations adressées à Monsieur le Président de l’Assemblée nationale. La CNDH s’engage à continuer de travailler avec détermination, professionnalisme sur les allégations de violation des droits de l’homme, afin que la lumière soit faite sur les cas avérés et que la loi prévale”, a déclaré Kwao Ohini Sanvee, à l’issue de la rencontre.

Pour rappel, selon les dispositions constitutionnelles, la CNDH assure un rôle de conseil et de proposition auprès du gouvernement et du Parlement dans le domaine des droits de l’homme, du droit, de l’action humanitaire et du respect des garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l’exercice des libertés publiques. Elle peut appeler publiquement l’attention du Parlement et du gouvernement sur les mesures qui lui paraissent de nature à favoriser la protection et la promotion des droits de l’homme.

Au Togo, sur 52 conventions et accords de jumelage conclus entre 2020 et 2024, 39 sont actuellement actifs, impliquant 38 communes engagées dans des partenariats avec des collectivités territoriales étrangères. Ces initiatives ont permis de mobiliser un montant total d’environ 1,2 milliard de francs CFA.

C’est ce que révèle le rapport 2020-2024 sur l’état de la coopération décentralisée, validé la semaine dernière à Témédja (Amou 3). Ce document, élaboré avec l’appui du Programme décentralisation et gouvernance (ProDeG IV) de la coopération allemande, dresse un état des lieux complet de la coopération décentralisée dans les 117 communes du pays. Il souligne également la contribution de la coopération sud-sud, qui représente 52 % des partenariats actifs.

Outre le bilan chiffré, le rapport recommande le renforcement de la transparence, la promotion de la solidarité intercommunale, l’équipement technique des communes, ainsi qu’une meilleure structuration du rôle du ministère de tutelle dans la mise en œuvre des partenariats.

« Nous devons renforcer la transparence dans la gestion de ces coopérations, encourager la solidarité entre collectivités, et surtout outiller davantage nos communes pour qu’elles puissent mieux répondre aux besoins des populations », a souligné Dadja Maganawè, gouverneur de la région des Plateaux.

Au Togo, le processus de décentralisation enclenché depuis quelques années a permis la création de 117 communes en 2019. Ce maillage territorial renforcé constitue une base pour développer des coopérations efficaces et adaptées aux réalités locales. 

Le gouvernement a échangé vendredi 04 juillet au siège du ministère des affaires étrangères à Lomé, avec l’ensemble du corps diplomatique, et les chefs de missions et institutions accrédités au Togo. Objectif : situer ces derniers sur les récents événements sociopolitiques survenus dans le pays, et présenter un aperçu global de la situation. 

Face aux diplomates, les ministres en charge des affaires étrangères, de l’administration territoriale, de la sécurité, de l’enseignement technique, et des relations avec les institutions de la République, ont fourni les éléments de contexte, replacé les faits dans leur perspective, et répondu aux interrogations. 

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Cette rencontre s’inscrit dans une démarche de transparence et de dialogue ouvert que nous souhaitons maintenir avec le corps diplomatique”, a précisé à l’ouverture, le chef de la diplomatie togolaise, Robert Dussey. 

Les événements vécus les 06, 26, 27 et 28 juin 2025 ont été marqués par des manifestations qui n'étaient pas dans leur cadre légal, suite à des appels à la violence, aux troubles à l’ordre public, et même à des actes de vandalisme et de soulèvement, a pour sa part expliqué le Colonel Awate Hodabalo. “Le gouvernement avait pourtant pris soin, depuis le 19 juin, de rappeler les règles qui régissent les manifestations publiques pacifiques. Mais nous avons été surpris par la violence qui s’établissait ces jours-là. Nous vivons aujourd’hui une situation calme, sereine. La campagne électorale a démarré le 1er juillet, et se poursuit jusqu’à ce jour dans la tranquillité et la liberté retrouvée”, a-t-il poursuivi.

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