A Lomé, les autorités chinoises dressent un bilan particulièrement favorable de leurs relations économiques avec le Togo. Lors d’une conférence de presse tenue le 5 décembre, l’ambassadrice de Chine, Wang Min, a annoncé que le commerce bilatéral avait atteint 4 milliards de dollars sur les neuf premiers mois de 2025, soit une progression de 56,4 % par rapport à la même période de l’année précédente.
Cette hausse s’explique notamment par l’envolée des exportations togolaises vers la Chine, multipliées par cinq en un an. Une évolution qui accompagne la stratégie nationale de diversification des exportations, portée par l’émergence de nouvelles filières en complément des secteurs historiques.
Cette dynamique s’inscrit dans le prolongement du Sommet de Beijing du FOCAC, en 2024, au cours duquel la Chine a annoncé l’application d’un tarif douanier zéro sur l’ensemble des produits admissibles en provenance des pays africains. Une mesure dont le Togo « bénéficie pleinement », précise Wang Min, et qui contribue à accélérer les flux commerciaux entre les deux pays.
Parmi les dossiers en cours, l’accès du soja togolais au marché chinois constitue une étape importante. La procédure d’accès du soja togolais au marché chinois est entrée dans le compte à rebours », a indiqué l’ambassadrice, laissant entendre que les démarches nécessaires à l’ouverture du marché approchent de leur terme. Premier importateur mondial de soja, la Chine cherche en effet à diversifier ses sources d’approvisionnement. Pour le Togo, cette homologation représenterait une opportunité de choix pour la filière agricole et renforcerait les efforts engagés en matière de mécanisation et de transformation locale.
Au-delà des chiffres, Pékin voit dans cette montée en puissance commerciale la traduction concrète du partenariat stratégique global établi avec Lomé en 2024. Au-delà des chiffres, l'Empire du milieu voit dans cette montée en puissance commerciale la traduction concrète du partenariat stratégique global établi avec Lomé en 2024. Cette année-là, lors du Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), le Président chinois Xi Jinping et le Président du Conseil Faure Gnassingbé avaient conjointement annoncé l’élévation des relations bilatérales au rang de partenariat stratégique global, une étape majeure dans la coopération entre les deux pays. « Nos relations ont franchi un cap historique », résume l’ambassadrice, tout en estimant que le potentiel bilatéral reste « largement inexploité ».
La Chine réaffirme ainsi son intention d’approfondir sa coopération économique avec le Togo, qui occupe une place croissante dans sa stratégie régionale en Afrique de l’Ouest.
Le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, a ouvert le lundi 8 décembre à Lomé les travaux du 9ème Congrès panafricain, une rencontre coorganisée par le Togo et l’Union africaine (UA). Dans son allocution, le dirigeant togolais a partagé sa vision du renouveau panafricain.
Devant d’éminentes personnalités d’Afrique et des diasporas, parmi lesquelles la vice-présidente de Colombie, Francia Márquez, dont le pays est invité d’honneur, Faure Gnassingbé a souligné la nécessité pour le continent de compter sur ses propres ressources, de consolider son unité et de reprendre pleinement la maîtrise de son destin.
Le panafricanisme d’action et de résultat que nous allons construire repose sur cinq piliers essentiels : • Le renouveau panafricain comme nécessité stratégique pour affronter ensemble les grands défis de notre temps. • L’urgence de réformer en profondeur le multilatéralisme… pic.twitter.com/YotUjuuqOK
— Faure Essozimna GNASSINGBÉ (@FEGnassingbe) December 8, 2025
L’intégralité du discours.
Pendant des siècles, nos peuples ont été dispersés, réduits au silence, orphelins de leur propre voix dans le concert des nations. Pourtant, nos peuples ont résisté. Ils ont créé. Ils ont reconstruit le monde, en portant l’Afrique dans leur mémoire, dans leurs luttes, dans leurs arts.
Près d’un siècle après le premier Congrès panafricain, voici que l’Afrique et sa diaspora se retrouvent à nouveau, debout, réunies, conscientes de leur puissance et de leur unité.
Ce 9ème Congrès arrive à un moment où l’Afrique n’est plus périphérique. Elle n’est plus silencieuse. Elle est jeune. Elle est forte. Elle est ouverte au monde, et déterminée à ne plus être modelée par d’autres.
Ce 9ème Congrès n’est donc pas une commémoration. C’est une réaffirmation. C’est une reconquête. C’est un tournant. Car jamais, jamais depuis les indépendances, notre destin collectif n’a été autant entre nos mains. Jamais notre voix n’a été autant attendue. Jamais nos choix n’ont eu autant de résonance dans le monde.
Je vous souhaite donc à toutes et à tous, la bienvenue à Lomé, un lieu d’ancrage, de mémoire et de projection. Un lieu où l’Afrique parle pour elle-même, et décide d’elle-même, pleinement.
Pour ouvrir ce rendez-vous avec nous-mêmes et avec notre avenir, je voudrais partager avec vous cinq observations.
Ma première observation, c’est que le renouveau panafricain est une nécessité stratégique.
Car le monde change, l’ordre international se recompose. De nouveaux pôles émergent. Dans ce moment de transformation, une réalité s’impose : aucune nation africaine ne peut affronter seule l’ampleur des défis contemporains. Ni l’injustice climatique. Ni les crises sanitaires. Ni les fractures technologiques. Ni la compétition économique mondiale.
Le panafricanisme n’est donc plus seulement une idée. C’est un impératif. C’est une stratégie de souveraineté. Il s’agit de décider pour nous-mêmes, sur la base d’une vision collective, réaliste et ambitieuse. Le panafricanisme que nous appelons ici n’est pas celui des slogans. C’est un panafricanisme pragmatique et exigeant. Un panafricanisme qui unit nos peuples, nos cultures, nos marchés, nos savoirs. Un panafricanisme capable d’agir dans un monde qui, lui, ne nous attendra pas. Ce Congrès doit réaffirmer une vérité simple : l’Afrique ne peut plus se contenter d’être spectatrice. Divisée, elle sera vulnérable. Unie, elle sera forte.
Ma deuxième observation, c’est que la réforme du multilatéralisme est aujourd’hui une exigence.
C’est l’autre évidence qui surgit de l’incertitude actuelle des équilibres géopolitiques : le monde ne peut plus être gouverné sans l’Afrique. Aujourd’hui, le Sud global s'affirme. Le système international a été conçu sans nous, a été pensé dans un monde qui n’existe plus.
Nos nations étaient encore sous domination coloniale. Nos peuples n’avaient pas voix au chapitre.
Aujourd’hui, un continent de 1,4 milliard d’habitants, qui représente 28% des Etats membres de l’ONU, et bientôt le quart de l’humanité , n’a toujours pas de siège permanent au Conseil de sécurité.
Ce n’est pas une anomalie, c’est une aberration.
Notre continent ne peut rester absent des lieux où se décident la paix, le commerce ou la Finance mondiale. Depuis le Consensus d’Ezulwini et la Déclaration de Syrte, l’Afrique porte une position claire. Et le représentant de l’Union africaine l’a rappelé : 2 sièges permanents au conseil de sécurité avec droit de véto. Cette position est juste. Elle est légitime. Et il faut qu'elle soit entendue.
Mais nous devons aller plus loin : il faut réformer les institutions, et réformer dans les institutions. Les deux sont indispensables. Réformer les institutions, c’est corriger les déséquilibres de gouvernance. Réformer dans les institutions. Réformer dans les institutions, c'est peser davantage au quotidien, dans les décisions, dans les normes, dans les financements.
Ce Congrès doit donc transformer nos principes en plan d’action africain, crédible et unifié. Cette réforme du multilatéralisme n’est pas seulement une revendication africaine. C’est une condition de stabilité pour le monde entier.
Ma troisième observation, c’est que notre principal levier d’action est la mobilisation de nos propres ressources africaines.
Notre développement ne viendra pas de solutions venues d’ailleurs. Il viendra d’abord de nous-mêmes : de nos ressources naturelles, de nos jeunes talents, de nos entreprises, de nos diasporas, de nos savoirs, de nos cultures.
C’est cela, la souveraineté moderne: financer nous-mêmes nos priorités, transformer nous-mêmes nos matières premières, moderniser nos systèmes alimentaires et sanitaires, et surtout investir dans notre capital humain.
Mobiliser notre propre capital, c’est aussi reconnaı̂tre la valeur de nos savoirs endogènes: nos langues, nos systèmes éducatifs, nos connaissances médicales, nos traditions intellectuelles.
Une Afrique forte est une Afrique qui croit en ce qu’elle sait, en ce qu’elle peut et en ce qu’elle est.
Nous avons la jeunesse la plus dynamique du monde. Nous avons des terres abondantes.
Nous avons des diasporas puissantes. Nous avons la créativité, l’énergie, l’innovation.
Mobiliser notre capital, c’est transformer enfin ce potentiel en puissance.
Ma quatrième observation, c’est que l’Afrique est une et indivisible.
Le panafricanisme est global. Il est dans notre continent. Il est dans la diaspora. Il est dans notre jeunesse. La diaspora, les Afrodescendants et les jeunes sont les trois forces motrices du renouveau africain. Faire d’eux des acteurs centraux, c’est renforcer l’unité , la créativité et la puissance africaine.
La Diaspora et les Afrodescendants sont une source immense de savoirs, de créativité , et surtout d'influence. Ils prolongent l’Afrique dans le monde. Ils élargissent notre horizon collectif.
Notre jeunesse est notre plus grand atout stratégique. Elle porte l’innovation, le numérique, la culture, l’économie créative, les luttes sociales. Elle est prête, si nous savons lui faire confiance. Ce Congrès doit réaffirmer l’unité de cette grande famille africaine : une unité historique, une unité politique, une unité culturelle et enfin une unité de destin.
Ma cinquième observation, c’est que le fondement de notre souveraineté passe aussi par la reconquête de notre narratif et de notre identité.
Mesdames et Messieurs,
Aucune puissance ne s’est affirmée en laissant les autres raconter son histoire. Depuis des siècles, l’image de notre continent a été fabriquée hors d’Afrique. Elle a été déformée, stéréotypée, instrumentalisée.
Nous ne pouvons plus accepter que nos réussites soient invisibles, que nos talents soient ignorés, que nos cultures soient réduites à des clichés. Reconquérir notre narratif, c’est rétablir la vérité de notre histoire. C’est valoriser nos victoires. C’est corriger les récits coloniaux. C’est faire de nos arts, de nos langues, de nos cultures, des instruments d'influence.
Reconquérir notre narratif, c’est aussi maîtriser les nouveaux espaces de communication numériques, médiatiques, et académiques.
Une Afrique qui maı̂trise son récit maı̂trise son avenir : c’est une Afrique qui inspire, qui attire, qui investit et qui influence.
Puisse Lomé devenir, cette semaine, le lieu où l’Afrique s’unit pour agir. Le lieu où nos voix se rassemblent, où nos idées s’élèvent, où notre destin se clarifie. Nous n’avons pas besoin d’être sauvés en tant qu’Africains. Nous avons besoin d’être écoutés. Et surtout, elle a besoin d’être unie. Parce qu’une Afrique unie compte. Une Afrique unie inspire. Une Afrique bâtie.
Notre horizon commun est celui d’une Afrique connectée, inclusive, et sûre d’elle. Ensemble, nous pouvons écrire une nouvelle page de notre histoire. Une page de dignité, Une page de souveraineté. Une page de renaissance.
Sur ces mots, je déclare ouverts les travaux du 9ème Congrès panafricain de Lomé.
Que Dieu bénisse l’ Afrique.
Je vous remercie.
Au Togo, le Comité de concertation État - Secteur privé (CCESP) a tenu sa deuxième réunion de l’année en fin de semaine dernière à Lomé. La rencontre présidée par le ministre des Finances, et du Budget, Georges Barcola, accompagné de son collègue de l’Économie et de la Veille stratégique, Badanam Patoki, a été l’occasion pour le comité de dresser le bilan de ses activités de 2025.
Au cours de cette rencontre qui a enregistré la participation des opérateurs économiques, il a été relevé que le CCESP avait conservé son rôle clé dans la transformation structurelle de l’économie nationale et dans la mise en œuvre des politiques de promotion du secteur privé. En effet, plusieurs acquis ont été enregistrés à l’actif du comité au cours de l’année.
Il s’agit principalement du gel temporaire des droits de douane sur les importations de logiciels, en vigueur depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, et de la révision de l’assiette de la taxe sur les entreprises de télécommunications et des technologies de l’information et de la communication (TETTIC).
Autres résultats notés, la suppression de la TVA sur les intrants du secteur de la pêche, de l’aquaculture et de l’élevage, une initiative visant à soutenir ces filières, ainsi que la mise en œuvre de réformes destinées à accélérer les remboursements de crédits de TVA pour alléger les charges financières des entreprises. Le comité a également salué l’étalement des droits d’enregistrement des marchés publics au profit des TPME.
Ces différents acquis, d’après le ministre des Finances et du budget, sont attribuables à la culture de dialogue fiscal promue par l’exécutif. « Cet acquis doit être préservé et consolidé », a souligné Georges Barcola.
De son côté, le président de l’Association des grandes entreprises du Togo (AGET), Jonas Daou, a aussi relevé qu’il était important de mener des actions collectives, surtout dans un contexte marqué par l’entrée du pays dans une nouvelle République.
Pour le compte de l’année 2026, le CCESP compte maintenir les discussions en vue de la prise de décisions notamment fiscales au profit du secteur privé, ce qui devrait contribuer au développement de l’économie nationale.
La commune Moyen-Mono 2 (au Togo) et l’Eurométropole de Metz (France) ont signé, le samedi 6 décembre 2025 à Kpékplémé (chef-lieu de la commune), une convention de coopération décentralisée. L’accord prévoit un appui technique et financier destiné à accompagner le développement de la commune togolaise.
Concrètement, la convention vise à soutenir des projets de développement dans les secteurs de l’urbanisme, de l’eau et de l’assainissement, ainsi que de la gestion des déchets. L’Eurométropole de Metz, forte de son expérience en matière d’aménagement urbain, de développement durable et de transition écologique, mettra à disposition son expertise à travers un transfert de bonnes pratiques, la réalisation d’études de faisabilité et l’accompagnement technique. Ces contributions devraient renforcer la planification locale et améliorer la résilience des infrastructures de Moyen-Mono 2.
Cette coopération décentralisée est appelée à accélérer la transformation de la commune grâce à un appui structuré en expertise et en financement. " _Ce partenariat vient concrétiser l’engagement de l’Eurométropole de Metz à soutenir et accompagner la commune de Moyen-Mono 2_ _dans ses projets de développement_ ", a déclaré le maire de l’Eurométropole de Metz, Philippe Glesser.
Pour sa part, le maire de Moyen-Mono 2, Edou Koffi Zomblewouh, a salué une convention qui arrive « _à point nommé »,_ soulignant qu’elle permettra de renforcer les initiatives locales, notamment en faveur des jeunes et des femmes.
Au Togo, la politique de promotion du volontariat, mise en œuvre depuis plus d’une décennie par le gouvernement, poursuit son expansion. Depuis 2011, l’Agence nationale du volontariat (ANVT) a mobilisé en tout 80.694 personnes sur le territoire national.
Ce chiffre, dévoilé en fin de semaine dernière lors de la célébration de la 40ème édition de la Journée internationale des volontaires (JIV), illustre l’ampleur de l’engagement citoyen et la place du volontariat dans les actions de développement. Ces volontaires sont répartis dans les différents programmes proposés par l’agence : le volontariat national de compétences (VNC), le volontariat d'engagement citoyen (VEC), le volontariat senior (VS) et le volontariat international de réciprocité (VIR)

Des volontaires internationaux au service du développement local
Aux côtés des volontaires nationaux, plus de 2500 volontaires internationaux interviennent dans divers secteurs clés tels que l’éducation, la santé, l’environnement, l’assainissement et la cohésion sociale. Leur engagement contribue au renforcement des compétences locales et au soutien des communautés dans la mise en œuvre de projets.
Le ministre en charge de la jeunesse, Abdul-Fahd Fofana a dans son allocution, souligné l’importance de l’engagement continu des volontaires dans le développement national et la consolidation de la solidarité au sein des communautés : « le volontariat n’est pas une simple œuvre de charité, mais un véritable moteur de changement, d’innovation, d’inclusion sociale et de résilience face aux défis mondiaux ».
Lire aussi :
Volontariat : le Togo, « un champion » selon Diallo Fatoumata Binta Tidiane
Au Togo, la région de la Kara pourrait bientôt disposer d’un parc industriel. Des discussions ont lieu dans ce sens en fin de semaine écoulée entre la Secrétaire générale de la Présidence du Conseil, Sandra Johnson, et une délégation d’investisseurs chinois, à Lomé pour explorer les opportunités de partenariat.
Au nom du Président du Conseil, j’ai présidé une séance de travail avec une délégation d’investisseurs et de chefs d’entreprises chinois, venue au Togo explorer les opportunités d’un partenariat industriel d’envergure.⤵️ pic.twitter.com/vtQM9Efe58
— Sandra ABLAMBA JOHNSON (@SandraA_JOHNSON) December 6, 2025
La rencontre, qui s’inscrivait dans la continuité du dernier Forum économique Chine-Afrique (FOCAC 2024), a permis d’identifier des secteurs clés pour le développement industrie
Au nom du Président du Conseil, j’ai présidé une séance de travail avec une délégation d’investisseurs et de chefs d’entreprises chinois, venue au Togo explorer les opportunités d’un partenariat industriel d’envergure.⤵️ pic.twitter.com/vtQM9Efe58
— Sandra ABLAMBA JOHNSON (@SandraA_JOHNSON) December 6, 2025
l dans la région, notamment l’agro-industrie, les énergies renouvelables, l’assemblage de machines agricoles et la production de matériaux et d’équipements électriques. En cas de concrétisation, ce parc industriel s’ajoutera à la plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA) déjà opérationnelle.
L'ambition, a expliqué la Secrétaire générale de la Présidence du Conseil, est “d'accélérer l’industrialisation du pays, de créer des emplois qualifiés et de transformer localement la richesse produite sur notre territoire”.
Il y a quelques jours, le Togo et l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) ont d’ailleurs signé un nouveau programme de partenariat pays pour la période 2026-2030. Une collaboration qui devrait permettre au Togo d’intensifier ses projets industriels et de renforcer les initiatives visant à stimuler la transformation locale.
Lire aussi :
Commerce et investissement : Lomé, nouveau pont entre l’Afrique francophone et le Commonwealth
Les communautés Akposso des préfectures d’Amou, de Wawa et d’Akébou (Plateaux) ont célébré le week-end dernier l’apothéose de la 44ème édition de leur fête traditionnelle, Ovazu. Les festivités organisées à Kougnohou, se sont déroulées en présence de plusieurs officiels, dont le ministre de la communication, Yawa Kouigan, représentant le président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé.
OVAZU 2025 : les peuples Akposso et Akébou célèbrent l’unité autour du foniohttps://t.co/S3YN6JpURm
— Ministère de la Communication (@CommunicationTg) December 7, 2025
L’occasion pour les fils et filles des communautés Akposso et Akébou de se retrouver autour de leurs traditions. Les célébrations ont été marquées par des simulations de culture du fonio, des démonstrations de cuisson de mets, des dégustations et des prestations folkloriques avec des troupes venues de Doufelgou, de Kéran et de Dankpen.
« Cette symbiose, expression d’un brassage et d’un dialogue interculturel savamment cultivé et entretenu, constitue un ferment de paix et de concorde, indispensable à la réussite de tout projet de développement », a souligné Yawa Kouigan.
Autour du thème : « Ovazu, symbole d’unité et de cohésion des peuples Akposso et Akébou pour un développement durable », les participants ont réaffirmé leur engagement à préserver et promouvoir les valeurs culturelles communes. Organisée annuellement de façon rotative dans les préfectures concernées, Ovazu célèbre la moisson du fonio, une céréale très importante pour le peuple Akposso.
La nouvelle ambassadrice de la beauté togolaise est connue. Angèle Prudence Eyou, 21 ans et étudiante en 3ème année de comptabilité, contrôle et audit, a été couronnée Miss Togo 2026 le samedi 6 décembre, lors de la grande finale de la 30ème édition du concours.
La lauréate, candidate n°8, a réussi à convaincre les membres du jury à l’issue des différentes épreuves. Sur le podium, elle devance Geneviève Épiphanie Téno Birénam (1ᵉʳᵉ dauphine), Mawuena Bienvenue Lawson Latré (2ème dauphine), Fleur Assogba Ilétou (3ème dauphine) et Salé Djamila (4ème dauphine).
La nouvelle Miss, qui succède au palmarès à Nadiratou Afolabi, mettra en œuvre un programme social pendant un an, tout en représentant le Togo à l’international. En trois décennies, le concours s’est imposé comme l’un des événements culturels majeurs du pays, révélant des jeunes femmes engagées et capables d’incarner les valeurs de leadership et de solidarité.
Au Togo, les efforts s’intensifient pour améliorer l’accès des enfants aux services de vaccination. Un projet dédié au renforcement de la couverture vaccinale dans plusieurs districts sanitaires a été lancé le jeudi 4 décembre à Agbélouvé, dans la commune Zio 3.
L’initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de soutien de l’Alliance GAVI, vise à réduire les inégalités d’accès aux services de santé en mettant l’accent sur la mobilisation communautaire. Elle repose sur une démarche de proximité destinée à identifier les enfants non ou insuffisamment vaccinés.
Au total, 35 formations sanitaires des districts du Golfe, d’Agoè-Nyivé, des Lacs, du Bas-Mono et de Zio, mèneront des activités de proximité, des dialogues communautaires et des causeries éducatives. L’objectif est d’identifier les enfants qui ne bénéficient pas encore de la vaccination et de les orienter vers les structures de santé.
“Le programme repose sur l’implication des agents de santé communautaire, des chefs traditionnels, des leaders religieux et de l’ensemble des acteurs locaux pour mobiliser les enfants non ou incomplètement vaccinés vers les formations sanitaires”, a expliqué le coordinateur du projet, Bigma Malanna Fortuné.
Notons que le projet sera mis en œuvre jusqu’en juin 2026, avec possibilité d’extension à d’autres districts.
Lire aussi :
Santé : le Togo introduit le vaccin contre le paludisme dans son programme de prévention
Au Togo, c’est reparti pour une nouvelle saison de commercialisation du coton-graine. La campagne 2025 - 2026 a été officiellement lancée le jeudi 4 décembre dans la région des Savanes par les principaux acteurs de la filière.
Cette campagne, qui s’ouvrira le 15 décembre dans la région de la Kara et le 10 janvier 2026 dans la région des Plateaux (nord et sud), constitue une étape pour les cotonculteurs de mettre leur production en vente auprès de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT). « Les premiers camions sont déjà déployés sur le terrain et les équipes sont mobilisés pour assurer une collecte rapide », ont rassuré la NSCT et la Fédération nationale des groupements de producteurs de coton (FNGPC).
Notons que la saison 2024-2025 s’est soldée par une production de 60.403 tonnes, en baisse par rapport à la prévision initiale de 66.000 tonnes. Pour 2025 - 2026, le cap est fixé à 93.000 tonnes de coton-graine.
Pour rappel, au Togo, l’or blanc reste la première culture de rente et le premier pourvoyeur d’emplois en milieu rural.
Lire aussi :
Coton : les acteurs se mobilisent autour de la relance de la filière