Victoire Tomégah-Dogbé : « Les jeunes ont besoin d’être mis en confiance ; pour cela, il faut leur créer un espace qui leur est dédié »

Publié le lundi, 13 août 2018 13:44

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(Togo Officiel) - La Journée Internationale de la Jeunesse se célèbre dans le monde chaque 12 août. Cette année, le thème retenu par la communauté internationale est : « Des espaces sécurisés pour les jeunes ». A l’occasion de cette célébration au Togo, la ministre du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Victoire Tomégah-Dogbé, a accordé le vendredi 10 août 2018, une interview à un panel de médias dont République Togolaise.

République Togolaise : Pourquoi les Nations Unies ont-elles instauré une journée internationale de la jeunesse ?

V.T-D : Depuis l’année 1999, la date du 12 août a été retenue par les Nations Unies, pour, non seulement reconnaître le plein potentiel de la jeunesse dans le monde, mais aussi, célébrer le rôle majeur que la jeunesse joue dans le développement de nos sociétés, surtout dans la construction des sociétés pacifiques. L’objectif poursuivi par cette célébration est de promouvoir la participation effective des jeunes dans le processus de prise de décision de nos sociétés. 

 RT: Comment le gouvernement fait-il face à la question que soulève le thème de cette année ?

V.T-D : Le thème retenu cette année est « Des espaces sécurisés pour les jeunes ».

La question qu’il faut se poser alors est : Pourquoi justement des espaces sécurisés pour les jeunes ? 

Les jeunes ont leurs préoccupations. Ils ont des besoins spécifiques, propres à eux. Ils ont besoin de se retrouver entre eux pour échanger. Ils ont du potentiel et des talents et ont besoin d’espaces qui leur permettent de démontrer ce potentiel. Il apparaît donc tout à fait normal que l’on puisse identifier ce thème et approcher les dirigeants pour qu’ils accordent un peu plus d’importance à la mise en place des espaces dédiés aux jeunes. Pour notre pays, c’est un thème évocateur qui nous invite à renforcer les stratégies de mise en place de ces espaces.

Depuis 2012, le gouvernement togolais a pris conscience de la nécessité de créer ces espaces pour les jeunes. Il existe un vaste programme de maisons et centres de jeunes qui ont abouti à la création d’une quinzaine d’espaces. Ce sont des espaces qui favorisent la pratique des activités socio-éducatives et citoyennes et qui leur permettent de s’épanouir ainsi que de s’insérer efficacement dans la vie socio-professionnelle.

Je voudrais saisir l’occasion pour féliciter et remercier très sincèrement les hautes autorités du pays qui ont compris très tôt la nécessité de mise en place de ces cadres et qui œuvrent sans cesse pour que des investissements soient faits pour ces jeunes.

Les maisons des jeunes viennent compléter l’arsenal mis en place par le gouvernement pour assurer l’avenir des jeunes et les amener à être des citoyens capables, actifs et impliqués dans la construction de notre pays. 

RT : Voudriez-vous nous préciser le rôle de ces maisons et centres de jeunes dans la politique globale de promotion de la jeunesse du Togo ?

V.T-D : Les maisons ou centres des jeunes sont des structures multifonctionnelles qui ont vocation à œuvrer pour le plein épanouissement et l’insertion socio-économique des jeunes. Lorsque vous prenez une maison de jeunes, vous y trouvez des activités socio-éducatives, des activités sportives et culturelles qui se complètent. L’objectif poursuivi est de faire du jeune un citoyen complet qui libère tout son potentiel.

Nous avons par exemple la Maison des Jeunes d’Amadahomé qui a été réalisée sur fonds propres de l’Etat, tout comme celle de Kara. On peut citer également celles de Mango, Dapaong, Sokodé en construction, Tandjouaré, Gando…, plein de localités. C’est tout un programme qui se met en place progressivement. Nous intensifions les activités qui se déroulent souvent dans ces centres, à l’instar des Vacances Utiles qui vont démarrer très bientôt. L’ambition du gouvernement togolais est de rendre plus constantes ces activités tout le long de l’année. 

Propos recueillis par Octave Aholnko Bruce (Stagiaire)

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