(Togo Officiel) - Les pays de l’ACP (Afrique Caraïbes et Pacifique) et l’Union Européenne ont entamé le 18 août dernier la première session des négociations devant aboutir à un nouvel accord qui remplacera celui de Cotonou qui s’achève en février 2020.
Dans une interview accordée au magazine Afrique Education, publiée dans son n°470 de Novembre 2018, le ministre togolais des affaires étrangères, et négociateur en chef des pays ACP, Robert Dussey, a affirmé que « le nouvel accord ACP/UE sera différent des précédents ».
Le chef de la diplomatie togolaise a indiqué que cela se devait d’être le cas du fait que « depuis 2020, des changements notables sont intervenus aussi bien au sein des 2 parties prenantes (faisant notamment référence à l’élargissement de l’UE et au Brexit, ndlr) qu’au niveau de la configuration mondiale ».
Ainsi, pour Robert Dussey, « avec la croissance démographique dans les pays ACP, particulièrement en Afrique avec une forte croissance des jeunes », l’occasion est donnée, avec ces négociations, de « changer de paradigme, éviter les erreurs du passé et obtenir le maximum » pour les populations et les générations futures.
Conscient que les discussions seront ardues et que chaque partie tâchera d’en sortir la plus satisfaite possible, le négociateur en chef a tenu à rappeler l’importance que ces négociations revêtent pour le bloc ACP : « les ACP constituent une force peu valorisée », a-t-il estimé. Et de poursuivre : « 1 milliard d’habitants de 79 pays qui ont les yeux rivés sur ce qui sortira de nos négociations et qui aura immanquablement, un impact sur leurs vies ».
Les négociations en cours, aborderont tous les aspects du partenariat, de la politique aux TIC, en passant par la santé ou encore l’éducation, mais Robert Dussey a prévenu : « on va batailler ferme ».