Le Mécanisme incitatif de financement agricole (MIFA) fondé sur le partage de risques a soufflé la semaine dernière sa deuxième bougie, nanti de probants résultats obtenus sur le terrain.
L’outil innovant de financement et de structuration du secteur agricole, lancé le 25 juin 2018 par le Président de la République sur le modèle du NIRSAL nigérian, s’est en effet rapidement révélé efficace. Ainsi sur ses deux années d’intervention, le mécanisme a actionné plusieurs leviers comme la facilitation du secteur par les institutions financières naguère frileuses, le renforcement de capacité des acteurs, et la structuration des différents maillons en vue de répondre aux besoins du marché.
Résultat, plus de 14 milliards FCFA ont ainsi été alloués par une dizaine d’institutions financières nationales (Ecobank, BOA, Orabank, Sunu Bank, UTB, BTCI, SOGEMEF, FUCEC, African Lease Togo) à 144 000 acteurs agricoles dont 125 000 producteurs. A cela s’ajoutent les appuis financiers et techniques de partenaires internationaux comme le FIDA, la BAD ou le Fonds Khalifa.
Ces interventions ont permis la création de près de 163 000 emplois directs et indirects sur tout le territoire. Par ailleurs, le Mécanisme qui, fort de son succès, a été transformé en une Société Anonyme (SA) doté d’un capital de 10 milliards FCFA, a procédé à la structuration de 124 milliards de francs CFA de marchés viables liés à la production et à la transformation sur toutes les filières.
Intensification des actions malgré le coronavirus
Pour l’année en cours, déjà sévèrement marquée par la situation épidémique, le Mifa intensifie ses actions en faveur du secteur durement éprouvé. Des dispositions ont été ainsi prises avec l’appui du gouvernement, pour fluidifier le déplacement des produits agricoles qui sont généralement des denrées périssables. Le Mécanisme a participé à la mise en route du Plan de riposte du gouvernement pour le secteur, et a facilité l’accès des petits producteurs des filières stratégiques aux intrants.
Mieux, sur un objectif de financement de 50 milliards FCFA à faciliter en 2020, pour 400 000 acteurs (avec pour ambition la création de 450 000 emplois), le Mifa a déjà introduit un portefeuille de projets d’une valeur de 30 milliards FCFA auprès des institutions financières partenaires.
Pour Aristide Agbossoumonde, DG du mécanisme, les autorités feront le nécessaire pour que la crise sanitaire n’ait pas d’impact. Le Mifa renforcera même sa présence au sein du monde paysan, à travers la création d’antennes préfectorales afin d’être au plus près des différents acteurs.
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C’est le rappel que vient d’effectuer le ministre chargé de l’enseignement supérieur, Koffi Akpagana, dans une lettre circulaire adressée aux responsables d’établissements.
Il a en effet été constaté que certains établissements avaient repris les cours et les examens en présentiel, ceci en dépit de la décision prise par l’exécutif le 20 mars de fermer les établissements d’enseignement supérieur. Si les élèves des classes d’examen des niveaux primaire, secondaire et de l’insertion professionnelle ont repris les cours depuis le 15 juin dernier, rien n’a encore été décidé pour les universités.
D’ailleurs, indique Koffi Akpagana, « des échanges et concertations sont en cours avec les différents acteurs en vue de sauver l’année académique ». « En attendant toute évolution positive de la situation sanitaire de notre pays, la suspension des cours et des examens en présentiel reste de vigueur », a-t-il conclu.
Le ministre de l'Économie et des Finances, l'ambassadeur de France au Togo et le Directeur de l'Agence Française de Développement (AFD), ont signé ce mardi à Lomé, une convention de financement d'un montant de 3 millions d'euros (environ 2 milliards FCFA), symbolisant la contribution de la France au programme Novissi.
Cette enveloppe, promise par le président Emmanuel Macron dans son message au Chef de l'État lors du jubilé de diamant du Togo, s'inscrit dans le cadre de l'initiative "Santé en Commun", qui vise à appuyer le volet socio-économique du Plan national de riposte contre la Covid-19.
Pour la France, le dispositif mis en route une semaine après l'instauration de l'état d'urgence, « représente un exemple particulièrement intéressant de réponse politique globale à la crise actuelle qu'il a semblé important d'appuyer ». « Je suis particulièrement heureux et fier que nous ayons réussi à concrétiser ce partenariat afin d'accompagner la réponse du gouvernement togolais à cette crise mondiale dont les conséquences économiques sont d'ores et déjà majeures. », a affirmé Marc Vizy lors de la cérémonie.
Déployé par le gouvernement afin de permettre d'appuyer les acteurs du secteur informel, ayant perdu ou risquant de perdre leur revenu en raison des mesures restrictives du gouvernement, le mécanisme a connu un franc succès, bénéficiant à plus de 560 000 personnes, dont une grande majorité de femmes.
Au total, plus de 11 milliards de FCFA (16 millions d'euros) ont été déboursés via mobile money. « Nous sommes convaincus en France et à l'AFD, de l'importance majeure de la mise en place de ce type de filets sociaux, permettant de préserver l'appareil productif du pays et de prévenir une trop forte précarisation des travailleuses et travailleurs du secteur informel sur lesquels une partie de l'économie repose », a soutenu le diplomate, rejoignant ainsi les deux Prix Nobel d'économie qui ont aussi salué l'initiative.
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C’est la dernière mise en garde effectuée par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (Haac), concernant les actes de piratage. L’institution garante de la liberté et de la protection de la presse ainsi que des autres moyens de communication de masse, a en effet observé des actes réguliers de détournement de contenus audiovisuels et d’œuvres de l’esprit, et leur diffusion en toute illégalité.
Ce piratage, indique la Haac, « a pour conséquences non seulement un manque à gagner important sur les sociétés (détentrices des droits), mais surtout des pertes de ressources fiscales pour le Trésor public ». Aussi a-t-elle rappelé que « la diffusion publique ou à des tiers, par quelque moyen technique que ce soit, de programmes audiovisuels protégés, est soumise à une autorisation et à la signature d’une convention d’exploitation » avec elle.
Ceci étant, toute diffusion illégale est d’une part passible de sanctions de la part de la Haute autorité, et constitue de l’autre un délit puni par le Code pénal togolais de peine d’emprisonnement, d’amende, et de confiscation de biens et recettes. « A ce jour au Togo, seules les sociétés Canal+ et New World Tv sont autorisées à diffuser des programmes et contenus audiovisuels protégés et à les mettre à la disposition du public par voie d’abonnement », précise la Haac.
Rappelons que le Togo dispose depuis 2018 d’un cadre juridique pour les médias électroniques.
Le Parlement réuni ce lundi, a adopté le projet de loi qui autorise l’ouverture du capital de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT). Cette démarche donne ainsi le feu vert à l’Etat, pour rentrer en négociations avec le groupe singapourien Olam International, en vue de lui céder tout ou partie de sa participation dans le capital social de la NSCT.
En effet selon l’exécutif, « la volonté de se désengager partiellement ou totalement de la NSCT répond au souci de trouver un partenaire stratégique de renom pouvant contribuer, grâce à son expertise dans le domaine de l'Agro-industrie, à l'atteinte des objectifs de l'axe 2 du PND notamment en ce qui concerne le secteur cotonnier ».
Le Groupe Olam, contrôlé par le Fonds singapourien Temasek Holdings et particulièrement présent en Afrique et dans la sous-région où il a développé un savoir-faire reconnu, devra ainsi, au-delà des actions de consolidation de la production cotonnière, être en mesure d’œuvrer avec l’Etat sur plusieurs volets ; entre autres, assurer la disponibilité et l’approvisionnement des intrants et des services de mécanisation dont ont besoin les producteurs, contribuer au désenclavement des zones de production en facilitant le transfert vers les zones de transformation, ou encore garantir un prix plancher rémunérateur aux producteurs.
Par ailleurs, en arrivant à un accord avec l’opérateur, le Gouvernement espère doubler la production de l’or blanc dans un délai de 03 ans. Le Togo qui ambitionne d’atteindre les 200 000 tonnes de coton-graines à l’horizon 2022, a enregistré une dernière campagne en deçà des objectifs, avec seulement 116 000 t récoltés sur 150 000 espérés.
Pour rappel, le capital actuel de la NSCT s’élève à 02 milliards FCFA, détenus à raison de 60% par l’Etat et 40% par les actionnaires.
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Le Togo veut désenclaver toutes ses zones rurales. Après avoir réalisé ces dernières années d’importants travaux avec plus de 2 500 pistes rurales réhabilitées entre 2016 et 2018, le pays veut franchir un nouveau cap, en vue de faciliter l’émergence rapide de pôles régionaux générateurs de croissance.
Un nouveau programme de connectivité des zones rurales est ainsi prévu. De façon concrète, 4000 km de pistes rurales et 400 km de routes seront construites, avec pour objectif ultime de rendre toutes les communautés accessibles par la route.
Le Chef de l’Etat, Faure E. Gnassingbé qui a initié il y a quelques années une politique de grands travaux dans le domaine routier, entend poursuivre sur cette lancée au cours de ce nouveau quinquennat, afin de moderniser davantage ce réseau qui a déjà transfiguré la capitale et l’intérieur du pays. Des chantiers sont d’ailleurs en cours ou imminents. Ainsi, outre les travaux de dédoublement de la Nationale 5 (Lomé-Kpalimé,120 km) lancés il y a quelques jours, ceux d’aménagement et de modernisation de la voie Avepozo-Aneho (partie du Corridor Abidjan-Lagos) sont engagés depuis fin février.
Un programme est par ailleurs déployé pour la construction de l’autoroute de l’Unité (Lomé-Cinkassé), l’aménagement des tronçons de la N1 (Aouda-Kara et Sarakawa-Kantè), la poursuite effective des travaux de la route Lomé-Vogan, la réhabilitation de la route Notsè-Agou, et la réhabilitation des voies urbaines de la capitale et des autres villes du pays.
Si plus de 680 milliards FCFA ont été investis au cours de la dernière décennie, 1 000 autres devront être débloqués pour la réalisation des chantiers prévus. L’ambition est d’atteindre 60% de routes revêtues, présentant un bon niveau de service d’ici les prochaines années, et de réduire le taux des routes en mauvais état de 49 à 40 %.
Le Togo dispose actuellement de 11 777 km de réseaux routiers dont environ 2101 km de routes nationales revêtues.
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La 3ème édition de la Conférence internationale sur les entreprises sociales et la responsabilité sociale des entreprises (CIESRES’20) s’ouvre officiellement ce lundi 29 juin. L’évènement, initié par le ministère du développement à la base et l’ambassade des USA, se tiendra cette année en ligne en raison du Covid-19.
Plus de 800 participants, parmi lesquels 22 panélistes de 09 pays, sont attendus et échangeront pendant 02 jours sur le thème retenu cette année : « entrepreneuriat social et RSE : des solutions concrètes entre défis et innovation ».
Contexte oblige, un accent particulier sera également mis sur la riposte des entreprises africaines face au Covid-19 et à la relance de l’économie. Des membres du gouvernement prendront part aux panels.
Plus de trois tonnes de faux produits vétérinaires ont été détruits cette semaine à Kara (420km de Lomé) dans le cadre d’une campagne d’assainissement des marchés.
Cette campagne qui représente l’une des composantes du projet de lutte contre le charbon bactéridien financé par l’Uemoa, a permis au service vétérinaire de Kara d’effectuer des descentes et des contrôles inopinés sur les marchés pour traquer les vendeurs de médicaments vétérinaires d’origine douteuse. Des médicaments contenant généralement des mauvais ingrédients, des principes actifs de qualité insuffisante ou conditionnés dans de faux emballages.
« L'utilisation de faux médicaments vétérinaires constitue un sérieux problème de santé publique, car elle impacte négativement sur la santé des animaux et sur celle de l'homme », ont indiqué les responsables du projet.
Le Togo qui s’est positionné en début d’année comme le fer de lance d’une croisade internationale contre le fléau des faux médicaments, réaffirme ainsi son engagement à lutter activement contre ce phénomène.
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Confronté ces deux dernières années à l’intensification du trafic de drogues et aux conséquences découlant de leur consommation, le Togo mise davantage sur la prévention comme « stratégie-clé, afin de diminuer l’influence des facteurs de risques et renforcer les couches vulnérables ». Il y a donc nécessité de professionnaliser à cet effet les interventions de prévention et de traitement, en vue d’améliorer la qualité des soins.
C’est ce qu’a indiqué le ministre de la sécurité et de la protection civile, Yark Damehame, également Président du Comité national anti-drogue, en s’exprimant à l’occasion de la commémoration le 26 juin de la journée internationale de lutte contre l’abus et le trafic illicite des drogues.
« L’abus des drogues est devenu une épidémie silencieuse qui mine la jeunesse togolaise », a reconnu le ministre. C’est d’ailleurs pour cela, rappelle-t-il, que le pays s’est doté il y a moins d’un an d’un plan quinquennal de lutte contre la drogue, et accentue la formation des acteurs impliqués dans cette croisade. Si la pandémie de Covid-19 a quelque peu ralenti les activités, des réflexions sont en cours afin d’accélérer ces formations. Il est ainsi envisagé la création de structures spécialisées de prise en charge et de réhabilitation.
« Nul n’ignore la détresse d’une famille lorsqu’un membre est confronté à des problèmes de drogues », a déclaré Yark Damehame, avant d’inviter « les parents à prendre leurs responsabilités et protéger les enfants et les jeunes ». En marge de la célébration, des tonnes de drogues et de produits illicites contrefaits ont été symboliquement détruits.
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Lancé depuis 2012, le Projet d’appui au secteur agricole (PASA) a permis d’impulser un nouveau dynamisme dans la transformation des produits agricoles au Togo et a positivement impacté de façon directe près de 300 000 acteurs agricoles. C’est l’une des conclusions de la 14ème mission conjointe de supervision et d’évaluation de ce projet, qui s’est déroulée cette semaine.
L’objectif de cette mission, menée par le gouvernement et la Banque Mondiale, était de faire le bilan des progrès réalisés depuis la dernière mission tenue il y a un an. Les travaux, menés par visio-conférence ont également porté sur l’examen de l’état d’exécution des composantes du projet, et les recommandations pour les activités prochaines.
Il en ressort qu’au terme de ses 02 phases d’exécution (la phase initiale de 2011 à 2017 et la phase additionnelle de 2017 à 2020), le PASA a soutenu le développement de cultures vivrières stratégiques comme le maïs, le riz, le manioc et l’igname, et de cultures d’exportation telles que le café, le cacao et le coton. Des filières comme celles du miel, arachide, soja et ananas ont été revalorisées. La productivité des productions halieutiques continentales et l’accompagnement du sous-secteur de l’élevage, s’en est également fortement ressentie. Plus de 150 000 agriculteurs, 80 000 éleveurs, 4 700 pêcheurs, 33 000 acteurs de sous-projets innovants et 26 000 acteurs dans le volet nutrition ont été ainsi touchés.
En plus du modèle novateur de mise en marché promu par le projet, les questions liées au genre, la nutrition, le changement climatique et l’engagement citoyen ont également été priorisées dans les activités.
Des recommandations ont été formulées à l’issue de la mission, avec pour maître-mots la capitalisation des acquis pour davantage de résultats « fiables » et « durables ».
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