L’ancienne ministre des armées, Essossimna Marguerite Gnakade a été interpellée et placée en garde à vue le mercredi 17 septembre dernier à Lomé. Samedi 20 septembre, dans un communiqué de presse, le Procureur de la République, Talaka Mawama a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire à l’encontre de l’ex responsable, poursuivie pour des infractions graves. L’intégralité du communiqué.
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“Suite à la commission d’agissements réitérés constitutifs d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat imputable à Dame Gnakade Essossimna, une enquête judiciaire a été ouverte. Cette enquête a permis de réunir des indices graves et concordants à l’encontre de la mise en cause justifiant son interpellation le 17 septembre 2025 et son placement en garde à vue.
Dans le cadre des investigations diligentées par la police judiciaire, plusieurs perquisitions ont été effectuées. Au cours de sa garde à vue, elle a délibérément détruit un élément de preuve, afin d’entraver le cours de la justice.
A l’issue de cette enquête qui a permis de conforter les charges initiales recueillies à l’encontre de Dame Gnakade Essossimna, une enquête judiciaire a été ouverte par le Parquet de grande instance, des chefs d’incitation à la révolte contre l’autorité de l’Etat, publication de fausses nouvelles de nature à ébranler la discipline et le moral des armées, troubles aggravés à l’ordre public et entrave au bon fonctionnement de la justice.
Inculpée de ces faits par le juge d’instruction, elle a été placée sous mandat de dépôt. L’information ainsi ouverte sera conduite par le juge d’instruction, en stricte conformité avec le code de procédure pénale”.
Inculpation de Tchalla Essowè alias Aamron
Dans la même dynamique, l’artiste Tchalla Essowè alias Aamron, interpellé une première fois le 26 mai 2025 pour “outrage envers les représentants de l’autorité publique et diffusion de fausses nouvelles”, a été inculpé, après son interpellation le 19 septembre.
Selon le Procureur de la République, un lien a été établi entre l’intéressé et l’ancienne ministre des armées, dans la commission des actes imputés à cette dernière. Une enquête judiciaire a été ouverte, avec notamment des chefs “d’incitation au soulèvement contre l’autorité de l’Etat, outrages envers les représentants de l’autorité publique et diffusion de fausses nouvelles”.
“Il a été inculpé de ces chefs et placé sous contrôle judiciaire. L’enquête conduite par le magistrat instructeur s’attachera à préciser son degré d’implication dans les faits reprochés à Dame Gnakade Essossimna”, a indiqué Talaka Mawama.
Les deux principales universités publiques du Togo disposent de nouveaux présidents. Les professeurs Kossivi Hounake et Prénam Houzou-Mouzou ont respectivement été nommés vendredi 19 septembre par décret, à la tête de l’Université de Lomé (UL) et de Kara (UK).
Ministre délégué auprès du Ministre du commerce, de l’artisanat et de la consommation locale depuis le 20 août 2024, Kossivi Hounake est un agrégé de droit public et fin connaisseur de l'institution universitaire. Il y dirige notamment l’Institut des métiers de la mer (I2M), destiné au développement des formations maritimes et portuaires. A Lomé, il succède à Adama Kpodar, en poste depuis septembre 2023.
Première femme présidente d’université au Togo
A Kara, Prénam Houzou-Mouzou remplace pour sa part Kokou Tcharie, également en poste depuis deux ans. Première femme à prendre la tête d’une université au Togo, la nouvelle responsable de l’UK s’est illustrée par une ascension académique remarquable.
Médecin Lieutenant-Colonel des Forces armées togolaises (FAT) et professeure titulaire rhumatologue, Prénam Houzou-Mouzou dirige depuis 2012 le service de rhumatologie du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Kara. Par ailleurs, elle occupe depuis la rentrée 2024-2025, la fonction de doyenne de la Faculté des sciences de la santé de l’UK, une première.
Les deux nouveaux présidents prendront officiellement fonction à l'issue des cérémonies de passation de charge.
L’École normale supérieure d'Atakpamé a certifié le vendredi 19 septembre une nouvelle promotion d’élèves professeurs non fonctionnaires au profit du secteur éducatif. Ils sont en tout 575 enseignants à recevoir leurs attestations après trois années de formation.
Ils sont issus de six filières : Mathématiques, Sciences de la Vie et de la Terre (SVT), Français, Anglais, Histoire-Géographie, ainsi que la Physique-Chimie et Technologie. La formation, alignée sur le système Licence-Master-Doctorat (LMD), est sanctionnée par une Licence professionnelle d’enseignement (LPE).
« Aujourd’hui, nous ne célébrons pas uniquement la fin d’un cycle, mais aussi le début d’un engagement plus vaste envers la société. Ces jeunes, formés avec rigueur et passion, sont désormais prêts à affronter les défis du monde professionnel et à porter haut les valeurs de l’École normale supérieure. Qu’ils soient les artisans d’une éducation plus juste, plus humaine et plus inclusive », a indiqué le président de l’ENS.
En rappel, l’ENS d’Atakpamé a fait l’objet de réformes il y a quelques années et fonctionne aujourd’hui conformément aux textes régissant le statut des universités publiques. L’ambition du gouvernement est de garantir un accès élargi à la formation pour les étudiants éligibles, afin de disposer d’un vivier d’enseignants qualifiés au service aussi bien des établissements publics que privés.
Le Togo dispose d’un nouveau Plan d’action national 2025-2029 pour la promotion de l’égalité de genre et de la paix durable. Le nouvel outil a été lancé mercredi 17 septembre à Lomé.
Le Togo dispose désormais d’un nouveau Plan d’Action National (PAN) 2025-2029 pour la promotion de l’égalité de genre et de la paix durable.
— Pnud Togo (@PnudTogo) September 17, 2025
Son lancement a eu lieu ce jour par le @MASSPF en présence des membres du @GouvTg ,+++ acteurs de la société civile et de la chefferie.1/3 pic.twitter.com/rfOSrdxgBp
L’initiative, soutenue par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), vise à renforcer la participation des femmes et des jeunes filles dans la prévention, la gestion et la transformation des conflits. Le plan s’articule autour de quatre axes : la prévention des crises et des violences, la participation et la représentation égalitaire dans les instances de décision, la protection et la résilience des femmes et des jeunes face aux violences, et le partenariat pour la mobilisation des ressources et la coordination des actions.
« Le lancement de ce plan vise à consolider les acquis et à répondre aux nouveaux défis sécuritaires. Il s’agit notamment des défis liés à l’extrémisme violent, aux inégalités persistantes et aux pesanteurs socioculturelles qui freinent la pleine participation des femmes et des jeunes aux processus de paix », a indiqué Philippe Kodjo Yodo, représentant le ministre en charge de la promotion de la Femme.
Au Togo, les questions liées à la promotion de la femme ont connu des avancées significatives au fil des années, grâce à plusieurs efforts et initiatives. Le gouvernement a mis en place des programmes visant à améliorer l’accès des femmes à l’éducation, à la santé et à l’emploi, tout en renforçant leur participation dans les instances décisionnelles à différents niveaux.
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Le Gouvernement, à travers le ministère en charge de l’enseignement supérieur, met à la disposition des étudiants de nouvelles opportunités de formation dans les domaines prioritaires. Un appel à candidatures est lancé pour la sélection de boursiers qui poursuivront leurs études à l’École Inter-États des Sciences et Médecine Vétérinaires (EISMV) de Dakar.
Retrouvez dans ce communiqué toutes les informations sur l’appel à candidatures pour des bourses d’études à l’École Inter-États des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar (EISMV) : conditions d’éligibilité, pièces à fournir et délais de candidature. pic.twitter.com/tZLsGTYIpr
— Ministère de l'Enseignement Supérieur (@MESR_Tg) September 18, 2025
Sont éligibles à cette nouvelle facilité les nouveaux bacheliers séries C et D, session 2025, âgés de 23 ans au plus, et ayant obtenu une moyenne supérieure ou égale à 15/20. Les dossiers de candidature sont recevables à la Direction des bourses et stages à Lomé, au plus tard le vendredi 26 septembre 2025 à 16 heures.
Fondée en 1968 et basée à Dakar, l’EISMV regroupe quatorze États africains membres. Elle est spécialisée dans la formation dans les domaines des productions et de la santé animales, ainsi que de la santé publique.
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Le ministre de la santé, Tchin Darré, a donné le jeudi 18 septembre, le ton pour le démarrage du concours d’entrée dans les écoles paramédicales. Au total, 21. 404 candidats composent dans six centres d’écrit sur le territoire.
À terme, 935 candidats seront retenus pour rejoindre les rangs du ministère de la Santé. Ils seront répartis dans plusieurs départements : kinésithérapeutes, techniciens d’ophtalmologie, sages-femmes, infirmiers auxiliaires d’État.
« Nous vous apportons tout le soutien du gouvernement. Bonne chance à tous. Nous vous attendons très prochainement dans le secteur de la santé pour une bonne collaboration, au grand bonheur des populations », a indiqué le ministre de la Santé.
L’ambition du gouvernement est de renforcer chaque année la disponibilité des ressources humaines qualifiées afin d’accompagner la marche du pays vers la Couverture Santé Universelle (CSU).
Les communautés Guin du Togo ont célébré jeudi 18 septembre à Aného (Lacs), la 362ème édition de la prise de la pierre sacrée, Kpessosso. L’événement, synonyme d’apothéose de la fête traditionnelle Epe-Ekpe, s’est déroulé à Glidji-Kpodji, en présence de plusieurs officiels, dont le ministre des droits de l’homme, en charge des relations avec les Institutions de la République, Pacôme Adjourouvi, représentant le Président du Conseil.
En tant que fille de la ville d’Aneho, ville tricentenaire et deux fois capitale du Togo, j’ai eu le privilège et l’honneur de prendre part à la cérémonie rituelle de la prise de la pierre sacrée. Un moment fort de l’histoire ancestrale du peuple Guin⤵️ pic.twitter.com/YpV6AvlKHR
— Sandra ABLAMBA JOHNSON (@SandraA_JOHNSON) September 19, 2025
Clou des rituels annuels, la pierre sacrée s’est révélée, comme l’an dernier, de couleur blanc sale, symbole d’invite à l’union et à la solidarité, selon les praticiens et messagers.
“Votre patrimoine culturel très riche a fait de vous un symbole dont tout le Togo est fier. Notre culture est un repère fiable sur lequel nous nous appuyons pour construire notre société”, a souligné le ministre, qui a salué l’importance de ce rendez-vous séculaire qui rassemble les fils et filles Guin, du Togo comme de la diaspora.
Le Fonds d’appui aux collectivités territoriales (FACT) poursuit sa mission de développement à la base à travers la réalisation d’infrastructures locales essentielles. C’est ce que confirme le bilan de la mission de suivi-évaluation menée dans les régions des Savanes, de la Kara et de la Centrale au titre de l’année 2024.
Concrètement, dans ces régions, les investissements ont permis la réalisation des bureaux d'État civil, des forages, l'extension du réseau électrique et la construction des salles de classe. « Auparavant, les enfants étaient accueillis dans des appâtâmes de fortune. Dès cette rentrée, ils bénéficieront d’un cadre plus adapté et sécurisé », s’est félicité le maire de la commune Tchamba 1 Ousmanou Katafara.
Outre les infrastructures constatées sur le terrain, la mission a examiné la procédure de passation des marchés. L’objectif est de s’assurer que les projets financés respectent les règles de transparence et de bonne gestion des fonds publics.
L’opération, conduite par le Secrétariat technique de la Commission de gestion du FACT (ST-CG-FACT), se poursuivra dans d’autres régions (Centrale, Maritime et Plateaux) du 25 septembre au 25 octobre. L’ambition à terme est de renforcer la confiance des populations dans les initiatives du FACT et d’optimiser l’impact des investissements sur le développement local.
En 2024, l’État a consacré 8,5 milliards de FCFA pour soutenir le développement des communes. Depuis 2020, les collectivités territoriales ont ainsi bénéficié d’un total de 41,8 milliards de FCFA.
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Après 2019, l’Office togolais des recettes (OTR) accueille à nouveau une mission internationale d’évaluation de ses performances fiscales. La délégation, composée d’experts du FMI, de la Banque mondiale, de l’ATAF et de la DGFiP France, analysera l’efficacité des réformes mises en œuvre et les résultats obtenus. Ceci, selon la méthodologie internationale TADAT (Tax Administration Diagnostic Assessment Tool).
Jusqu’au 30 septembre, il s’agira concrètement d’examiner l’ensemble des processus et pratiques de l’administration fiscale, d’identifier les forces et faiblesses et de formuler des recommandations pour renforcer la modernisation et l’efficacité de l’OTR. Cette initiative s’inscrit dans la volonté des pouvoirs publics d’améliorer la transparence, l’efficacité et la performance du système fiscal de l’institution chargée de la collecte des ressources fiscales et douanières, afin de soutenir le développement économique et social du pays.
L’occasion pour le commissaire général de l’OTR, Philippe Kokou Tchodie, de réaffirmer l’engagement de ses équipes à collaborer pleinement avec la mission et à garantir la qualité de cette deuxième évaluation. “Les conclusions attendues permettront de consolider les réformes en cours et de mieux servir les contribuables”, a-t-il indiqué.
Pour rappel, l’OTR, créé par une loi en 2012, est la principale entité de recouvrement des impôts, taxes et droits de douane pour le compte de l’État et des collectivités territoriales. En une décennie (de 2014, année de son opérationnalisation, à 2023), la mobilisation des recettes fiscales a connu une progression spectaculaire (+116 %).
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Quelques jours après la reprise des classes, les grandes dates de l’année académique 2025-2026 sont désormais connues au Togo. Les ministres en charge des divers niveaux d’enseignement ont dévoilé ce jeudi 18 septembre, via une décision conjointe, le découpage officiel pour l’enseignement préscolaire, primaire, général et technique.
Pour les préscolaires, primaires et secondaires, publics comme privés, laïcs comme confessionnels, l’année scolaire s’achèvera le vendredi 10 juillet 2026 au soir. En plus des congés classiques de Noël et de Pâques, les congés de détente seront de nouveau en vigueur cette année.
Les grandes vacances sont programmées du vendredi 10 juillet 2026 au dimanche 13 septembre 2026 au soir. Quant à la prochaine rentrée scolaire, elle est fixée au lundi 14 septembre 2026 au matin. “Les activités culturelles se dérouleront au cours de la dernière semaine avant les congés de Pâques”, ont précisé les ministres.
En ce qui concerne l’enseignement supérieur, les dates de la rentrée et des vacances universitaires seront fixées par le ministre de tutelle. Quant aux apprenants en formation en alternance dans les centres, les apprentis et les professionnels en perfectionnement, ils suivront leurs programmations habituelles, n’étant pas soumis au découpage.