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Adopté mercredi par les députés, le budget de l’Etat pour l’année 2020 aura une forte connotation sociale. En effet 46,8% des ressources budgétaires sont affectés aux secteurs sociaux (santé, éducation, agriculture, électrification rurale…).

« Malgré l’environnement économique mondial défavorable, marqué par des incertitudes liées au ralentissement de l’activité économique dans les pays avancés, le Gouvernement, sous l’impulsion du Chef de l’Etat met en œuvre une politique budgétaire prudente, cohérente, réaliste et axée sur une performance accrue dans la collecte des ressources budgétaires fiscales et non fiscales et sur la satisfaction des besoins sociaux de nos populations », a expliqué le ministre de l’économie et des finances Sani Yaya devant les élus.

Ainsi dans le budget, le secteur de la santé obtient 41% d’évolution, l’éducation près de 40%, les transports et infrastructures, près de 8%.

Sont prévus, la réhabilitation et la construction de centres de santé, particulièrement le CHU-SO dont les travaux seront lancés incessamment, l’augmentation du pouvoir d’achat des travailleurs ainsi que des retraités par la revalorisation de la valeur indiciaire qui sera effective à partir de janvier 2020, la construction de maisons de retraites. Également annoncés, des recrutements dans la santé, l’éducation, l’agriculture et les finances. Des dispositions sont par ailleurs prévues aussi bien pour les contribuables, consommateurs et investisseurs.

« En votant la présente loi, vous donnez au Gouvernement les moyens de son action, vous lui permettez d’œuvrer pour le développement économique et social inclusif et la satisfaction des besoins de nos concitoyens », a affirmé Sani Yaya.

Quelques jours après avoir été adopté en Conseil des ministres, le second projet de loi de finances rectificative, gestion 2019 a été approuvé à l’unanimité par les députés ce mercredi.

Le vote, qui s’est déroulé tard dans la nuit en présence du ministre de l’économie et des finances Sani Yaya, entérine ce second collectif budgétaire qui constate l’encaissement des 48,3 milliards FCFA issus de la cession des 51% des actions détenues par l’Etat dans le groupe Togocom.

Le budget rectifié, équilibré en dépenses et en recettes est donc de 1 430,1 milliards FCFA contre 1 381,9 milliards dans le collectif initial, soit une hausse de 3,5%.

« Le gouvernement voudrait réitérer son engagement à observer la transparence et la sincérité budgétaire dans la gestion des finances publiques », a déclaré le ministre.

Sani Yaya a également laissé entendre que l’exécutif entendait vendre dans les prochaines années, ses parts sociales restantes dans Togocom « aux petits porteurs nationaux et au personnel » du groupe.

Le budget 2020, également adopté par les parlementaires, s’élève à 1 466,2 milliards FCFA.

Tout comme celui de 2019, il intègre l’exécution des projets prévus dans le PND et prend notamment en compte le financement de l’investissement, la politique sociale du gouvernement, les questions liées au pouvoir d’achat des travailleurs et des retraités, la valeur indiciaire, la résorption du chômage à travers l’organisation de concours de recrutement de fonctionnaires ou encore la construction d’infrastructures.

Le conseil d’administration de la Banque Mondiale a officiellement approuvé lundi un appui budgétaire de 150 millions $ (environ 90 milliards FCFA) en faveur du Togo.

« Première de deux opérations conçues pour aider le gouvernement togolais à dynamiser le développement du secteur privé et à disposer de la marge de manœuvre budgétaire nécessaire pour accroître les investissements publics et les dépenses sociales », comme l’a souligné Hawa Cissé Wagué, représentante de la Banque au Togo, la facilité vient en remplacement de la garantie prévue pour l’opération de reprofilage de la dette.

Elle doit permettre dans un premier temps de contribuer à baisser les coûts de production de l’électricité et à hausser les capacités en énergie solaire, et dans un second, à renforcer la mobilisation des recettes fiscales, accroître la qualité et l'efficacité des processus de passation des marchés publics et améliorer la gestion et la transparence de la dette.  

« Ce financement soutiendra le programme de réformes poursuivi par le gouvernement en vue de renforcer la gestion des finances publiques et de la dette et d'améliorer la viabilité financière du secteur énergétique. Parce qu’il permettra d’augmenter l’investissement privé et de créer des emplois de meilleure qualité, le programme de réformes devrait aussi favoriser une croissance plus inclusive », résume la responsable.

Pour rappel, cette approbation du Conseil intervient quelques jours seulement après un don de 33 millions d’euros (21,6 milliards FCFA) de l’UE au titre d’appui budgétaire 2019-2020.

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Le ministère des mines et de l’énergie a officiellement lancé mardi les Systèmes de Cadastre Minier (SCM), d’Information géologique et minière (SIGM), et de Gestion Electronique de Données (GED), outils de gestion de données géo-minières destinées à améliorer le secteur.

Le lancement de ces outils entre dans le cadre du Projet de Développement et de Gouvernance Minière (PDGM), mis en œuvre avec le concours de la Banque Mondiale. Il vise à renforcer la capacité de l’Etat à gérer les ressources minières de manière durable, sur les plans économique, social et écologique.  

La mise en place du cadastre permettra désormais de mieux gérer et encadrer les procédures d’octroi de titres miniers ou d’exploitation des ressources, comme l’a expliqué le coordonnateur du PDGM, Banimpo Gbengbertane.

La mise en place de ces systèmes facilitera l’investissement dans ce secteur stratégique de l’économie nationale, a renchéri pour sa part le directeur général des Mines et de la Géologie, Damégare Sogle.

Une délégation officielle, conduite par le Directeur du cabinet du ministère de la culture, Germain N’daam, participe depuis lundi à Tunis, aux travaux de la 11ème session de la Conférence Islamique des ministres de la culture de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ISESCO).

La session, organisée sous le thème « Pour le développement des politiques culturelles actuelles dans le monde islamique », adoptera au cours des travaux le projet de document d'orientation sur la culture numérique sur les 02 ans à venir.

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Pour le Togo, qui est membre du Conseil consultatif pour le développement culturel dans le monde islamique, les assises de Tunis seront l’occasion de faire un plaidoyer dans le sens de la promotion et de la protection du patrimoine culturel national.

D’ailleurs dans son allocution, le chef de la délégation a souligné les efforts et les ambitions du Togo dans ce sens, déclinés dans le plan stratégique décennal et le Plan national de développement. Germain N’daam a également adressé un plaidoyer à l’ISESCO afin d’apporter un soutien complémentaire au Fonds d'aide à la culture en vue de financement de projets culturels structurants dans le cadre de la mise en œuvre du PND.

Pour rappel, l’ISESCO né en 1979, compte une soixantaine de pays membres et œuvre pour la promotion de l'éducation, des sciences et du dialogue des cultures entre les peuples, en lien avec les valeurs islamiques de fraternité et de solidarité entre nations.

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Le Togo, représenté par son ministre de la santé et de l’hygiène publique Moustafa Mijiyawa, a été élu Président du Conseil d’administration du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique).

L’élection, faite à l’unanimité des représentants membres de l’institution, s’est déroulée lors de la 6ème réunion du conseil à Addis Abeba en début de mois.

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Moustafa Mijiyawa, élu pour un mandat de 03 ans, succède au ministre éthiopien de la santé qui occupait précédemment ce poste. Le Togo sera assisté à la tête du CDC par le Gabon, dont le ministre de la santé a été élu à la vice-présidence.

Organe de l’Union Africaine spécialisé dans les affaires sociales, le CDC soutient tous les pays du continent dans l’amélioration de la surveillance, la riposte d’urgence et la prévention des maladies infectieuses (épidémies, catastrophes, etc..). Le conseil d’administration qui est le premier maillon de sa structure organisationnelle fournit les orientations stratégiques globales, examine les décisions ou propositions et soumet ses recommandations.

L’équipe du Fonds monétaire international (FMI), en séjour au Togo depuis le 04 décembre, a achevé ce mardi, avec satisfaction, sa mission de revue au titre du programme triennal, adossé à une Facilité élargie de crédit (FEC). La mission conduite par Ivohasina Fizara Razafimahefa, a félicité les autorités togolaises « pour les progrès réalisées dans la mise en œuvre des réformes et la poursuite de politiques économiques saines

« L’assainissement budgétaire entamé en 2017 reste soutenu, le déficit budgétaire global étant estimé à 2,2% du PIB à fin septembre 2019 contre environ 9% au début du programme triennal », s’est réjoui le Chef de mission.

En dépit des faiblesses constatées dans le recouvrement des impôts, rappelle le Responsable, la collecte des recettes a été conforme aux prévisions, soutenue par un niveau élevé des recettes douanières.

Les dépenses globales, quant à elles, ont été inférieures aux prévisions, montrant la discipline budgétaire des autorités togolaises. Dans cette dynamique, la dette publique totale, qui s’élevait à 81% du PIB à la fin de 2016, est en baisse et devrait tomber à 70% à la fin de 2019. Une évolution jugée « exceptionnelle » par l’équipe du Fonds. Aussi, le Togo demeure-t-il depuis 2017, le seul pays de l’UEMOA à respecter régulièrement le critère de convergence relatif au déficit budgétaire plafonné à 3%.

La mission salue le cercle vertueux qui serait en train de se mettre en place, avec « des progrès très louables dans l’amélioration de l’environnement des affaires », tout en mettant l’accent sur le renforcement de la gouvernance.

Selon les estimations, la reprise économique qui se raffermit, après le spasme observé en 2017, suite aux manifestations socio-politiques, devrait s’accélérer à court et moyen termes.

Ainsi, stimulée par une demande intérieure croissante, et des crédits au secteur privé en augmentation, l’économie togolaise devrait progresser, passant de 4,9% en 2018 à 5,3% en 2019 et à 5,5% en 2020.

Comme annoncé, la Secrétaire générale de l’OIF à la tête d’une délégation en visite au Togo, a été reçue ce mardi par le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé.

Au menu des échanges, le point sur la situation et les programmes de l’Organisation ainsi que ses relations avec le Togo.

« Le Togo est un pays-clé dans cette région, surtout qu’il abrite le bureau régional, le plus ancien de l’OIF », a déclaré la responsable. Et de poursuivre : « J’ai fait l’état des lieux de notre organisation au Chef de l’Etat ; la Francophonie a une collaboration exemplaire avec le Togo, que ce soit dans le domaine de l’éducation, de la langue française ou du numérique ».

Les discussions ont également porté sur des questions politiques, notamment le processus électoral en cours : « La Francophonie est un accompagnateur du Togo dans différents exercices électoraux », a-t-elle affirmé à ce sujet.

mardi, 17 décembre 2019 17:12

La liaison Lomé-Houston désormais ouverte

Comme annoncé en septembre dernier, la compagnie Ethiopian Airlines a officiellement lancé ses vols Lomé-Houston (USA).

Le vol inaugural a été lancé lundi à l’Aéroport international Gnassingbé Eyadema, en présence de plusieurs personnalités dont le DG de la plateforme aéroportuaire Dokissime Gnama Latta et l’ambassadeur des USA, Eric Stromayer.

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Les passagers du transporteur panafricain auront désormais l’occasion trois fois par semaine de relier la métropole texane, à partir de son hub ouest-africain que représente Lomé.

Il y a quelques mois dans un communiqué, le patron d’Ethiopian, Tewolde Gebre Mariam avait déclaré que « ces nouveaux vols constitueront les seules liaisons directes et efficaces entre Houston et l'Afrique de l'Ouest ».

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Les vols d’Ethiopian Airlines à destination de Houston, via Lomé, seront disponibles à partir de décembre

Le gouvernement et la Banque Africaine de développement (BAD) ont acté ce mardi l’accord sur le Projet d’appui au volet social du programme Cizo d’électrification rurale du Togo (PRAVOST) et le Projet d’appui ciblé à l’exécution du PND.

C’était lors d’une cérémonie de signature qui a réuni à Lomé le ministre de l’économie et des finances Sani Yaya et Marie-Laure Akin-Olugbade, DG Afrique de l’Ouest pour la BAD, le ministre de l’énergie Marc Ably-Bidamon et des membres de la délégation de l’UE.

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Au total, 8,8 milliards FCFA, soit 7,9 milliards pour le premier et 821,3 millions sont alloués au Togo. « Ils permettront respectivement de renforcer la résilience communautaire de 500 localités rurales à travers l'accès à l'énergie solaire et de contribuer à l’appropriation de la mise en œuvre du Plan national de développement », a déclaré le ministre de l’économie.

Concrètement, le PRAVOST prévoit l’électrification de 314 centres de santé et l’équipement, de 122 centres en chauffe-eau solaires, l’installation de 400 adductions d’eau potable et le déploiement de 600 pompes solaires d’irrigation.

Sont également prévus, l’électrification d’environ 2000 foyers grâce à des mini-réseaux solaires.

Notons que la signature de cet accord qui permettra de matérialiser la composante sociale du Cizo, est rendue possible grâce notamment à l’Union Européenne qui a accordé un don d’environ 6,6 milliards FCFA, à travers son Fonds fiduciaire UE-Afrique pour les Infrastructures.