Le Togo s’affûte pour structurer des financements durables à travers les obligations vertes, un instrument qui permet de mobiliser des capitaux en faveur de projets à fort impact environnemental. Une formation à l’endroit des cadres nationaux a démarré dans ce sens le mardi 10 juin à Lomé pour quatre jours.
? "Les obligations vertes apparaissent comme un instrument stratégique pour mobiliser des capitaux à long terme à des conditions favorables" - RR @PnudTogo Mme @BintaSanneh2
— Pnud Togo (@PnudTogo) June 10, 2025
Formation de 4 jours pour renforcer les capacités nationales ??#ObligationsVertes #FinanceDurable #Togo pic.twitter.com/gqna16ZKRq
L’initiative, soutenue par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), vise à renforcer les compétences techniques des acteurs nationaux afin de garantir une bonne compréhension des exigences liées à l’émission des obligations vertes, conformément au Cadre ESG (environnemental, social et de gouvernance) du pays. Jusqu’au 13 juin, les participants seront outillés sur les standards internationaux en matière d’obligations durables, les étapes de structuration d’une émission verte, ainsi que les mécanismes de suivi et de transparence exigés par les investisseurs.
« Les obligations vertes apparaissent comme un instrument stratégique pour mobiliser des capitaux à long terme à des conditions favorables », a indiqué la représentante résidente du PNUD, Binta Sanneh, à l’ouverture des travaux.
Cette session intervient dans un contexte où le Togo ambitionne de diversifier ses sources de financement tout en intégrant les enjeux environnementaux dans sa stratégie de développement. En se dotant des compétences nécessaires pour accéder au marché des obligations vertes, le pays entend financer durablement ses projets prioritaires, notamment dans les domaines des énergies renouvelables, de la gestion des ressources naturelles, de l’assainissement et de la résilience climatique.
719 nouveaux personnels ont officiellement rejoint, ce jeudi 13 juin, les rangs de la Gendarmerie nationale. La nouvelle vague, issue de la classe 2023, a prêté serment au Tribunal de Grande Instance de Lomé.
Devant un parterre d’officiels dont le procureur de la République, ils ont juré « obéissance et respect à la hiérarchie » et « de ne faire usage de la force que pour le maintien de l’ordre et pour l’exécution de la Loi ». Avant leur intégration, les nouveaux gendarmes ont suivi une formation au Centre National d’Instruction (CNI) de Kara, et à l’École Nationale de Gendarmerie à Lomé, où ils ont obtenu le Certificat d’Aptitude à la Gendarmerie (CAG).
Ces nouveaux agents prennent fonction dans un contexte marqué par des défis sécuritaires multiples, tant sur le plan national que régional.
En rappel, la Gendarmerie nationale fait partie intégrante des Forces Armées Togolaises (FAT). Elle a pour mission de veiller à la sûreté et à la sécurité publiques, d’assurer le maintien de l’ordre, l’exécution des lois et de participer à la défense de la nation. En outre, elle exécute spécialement les missions de police administrative, de police judiciaire et de police militaire dans les conditions fixées par les lois et règlements en vigueur.
Au Togo, il est désormais possible d’effectuer en ligne les formalités liées au laissez-passer des véhicules immatriculés à l’étranger. L’Office Togolais des Recettes (OTR) a en effet lancé, le mercredi 11 juin, une nouvelle plateforme numérique dédiée à la gestion de ce document.
Accessible via le portail officiel de l’office, le nouvel outil permet aux opérateurs étrangers, notamment aux importateurs de véhicules, de réaliser leurs démarches à distance, avant même leur entrée sur le territoire togolais. L’objectif est de fluidifier les opérations aux postes frontaliers, réduire les délais de traitement et renforcer le suivi des mouvements de véhicules entre les pays de la sous-région.
« Le laissez-passer électronique est conçu pour répondre à des besoins concrets : permettre aux usagers de soumettre leurs demandes en ligne, assurer le suivi des informations et gagner en célérité dans le traitement des dossiers », a expliqué le Lieutenant-Colonel Donko Bileyô, directeur du renseignement et de la lutte contre la fraude à l’OTR.
Notons que le laissez-passer numérique s’applique exclusivement aux véhicules immatriculés à l’étranger. Il est délivré pour une durée de 30 jours, renouvelable deux fois, soit un maximum de 90 jours.
Cette innovation s’inscrit dans le vaste chantier de modernisation engagé par l’OTR, visant à dématérialiser ses services et à renforcer l’efficacité de l’administration douanière.
Les relations économiques entre le Togo et la Côte d’Ivoire devraient bientôt connaître un nouvel élan. Une rencontre a eu lieu dans ce sens le mercredi 11 juin à Lomé entre le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCI-Togo), José Kwassi Symenouh, et l'ambassadeur de Côte d’Ivoire, Félix Tanon.
Les discussions entre les deux personnalités ont notamment porté sur les moyens de dynamiser les échanges commerciaux, d’accroître les investissements réciproques et de renforcer les partenariats entre les opérateurs économiques des deux pays. L’objectif est de lever les barrières existantes, connecter efficacement les secteurs privés togolais et ivoirien, et créer des partenariats durables, bénéfiques pour les deux économies.
Pour rappel, le Togo et la Côte d’Ivoire partagent depuis plusieurs décennies une relation étroite, illustrée par des concertations régulières entre les dirigeants des deux pays.
Le Togo s’apprête à participer à l’Expo Belgrade, qui se tiendra en Serbie du 15 mai au 15 août 2027. Le pays, représenté par son commissaire général Alexandre de SOUZA, prend part jusqu'au 12 juin à la première réunion internationale de planification de l’événement, organisée dans la capitale serbe.
La rencontre qui réunit les pays participants ainsi que les organisateurs de l’exposition, marque le lancement officiel des préparatifs de cette manifestation internationale placée sous le thème : « Jouons pour l’humanité - Sport et musique pour tous ». Elle vise à poser les bases d’une collaboration entre les différentes délégations, à définir les orientations logistiques et à préciser les exigences techniques en vue de la tenue de l’Expo.
Pour le Togo dont la présence est régulière à de grands événements internationaux, cette participation vient consolider sa volonté de promouvoir sur la scène mondiale son identité culturelle, ses valeurs et ses initiatives en matière de développement inclusif. L’Expo Belgrade 2027 offre ainsi une tribune de choix pour mettre en lumière des traditions comme les luttes Evala, tout en illustrant l’engagement du pays en faveur de la paix, de l’unité et du vivre-ensemble.
L’Expo Belgrade 2027 est organisée sous l’égide du Bureau international des expositions (BIE) et devrait accueillir plus de 120 pays. Ce rendez-vous mondial s’annonce comme un espace d’échanges et d’innovations autour du sport et de la musique, où chaque nation aura l’occasion de partager son savoir-faire, son patrimoine et sa vision d’un avenir plus inclusif et durable. Plus de 4 millions de visiteurs sont attendus durant les trois mois de l’exposition.
Les autorités américaines ont enclenché depuis le lundi 09 juin, une suspension temporaire de l’entrée sur leur territoire, des ressortissants de plusieurs pays du monde parmi lesquels le Togo. La mesure, actée via un décret présidentiel, s’inscrit dans un contexte de politique de restrictions migratoires, et fait suite, selon l’administration Trump, à un taux élevé de dépassement de séjour constaté parmi certains détenteurs togolais de visas (c’est-à-dire des personnes demeurant sur le sol américain au-delà de la période autorisée).
A travers un communiqué publié mardi 10 juin à l’endroit de l’opinion nationale et internationale, le ministère des affaires étrangères, de l’intégration régionale et des Togolais de l’extérieur a apporté des précisions.
Communiqué sur la mise en œuvre de la suspension temporaire de l’entrée des ressortissants togolais, relevant de certaines catégories de visas, sur le territoire des USA Lire la suite ??https://t.co/3yOaDKII14
— Ministère des Affaires Etrangères ?? (@Maeirte_Togo) June 10, 2025
Concrètement, cette suspension concerne les ressortissants relevant des catégories de visas non-immigrant B-1/B-2 (voyages d’affaires, tourisme, soins médicaux), d’études et d’échange F, M et J (étudiants, stagiaires, programmes d’échange culturel ou académique), et d’immigration.
Toutefois, précise la diplomatie togolaise, plusieurs catégories de personnes sont exemptées de ces restrictions. Il s’agit notamment des titulaires de visas diplomatiques et officiels (A et G), des conjoints, enfants et parents de citoyens américains (visas de regroupement familial pour proches immédiats), des adoptions d’enfants togolais par des citoyens américains, des résidents permanents légaux des États-Unis (détenteurs de carte verte), des détenteurs de visas spéciaux d’immigrant, notamment les employés ou anciens employés du gouvernement américain, des binationaux togolais voyageant avec un passeport d’un pays non concerné par les restrictions, ou encore des participants officiellement accrédités à certains événements sportifs internationaux majeurs.
Le @POTUS Donald Trump a pris un décret restreignant "l'entrée de ressortissants étrangers pour protéger les USA de terroristes étrangers et autres menaces à la sécurité" du pays. Le Togo sera soumis à des restrictions partielles à partir du 9 juin : https://t.co/IhYO1HmlKT
— U.S. Embassy Togo (@USEmbassyLome) June 5, 2025
“Chaque pays a droit au respect de ses frontières et de ses lois. Les Togolais qui dépassent la durée de validité de leur visa nuisent aux relations avec l'un de nos partenaires les plus solides, tout comme leurs compatriotes dont l'accès aux États-Unis est désormais restreint. Nous nous efforcerons de surmonter ce défi”, a indiqué le ministre, Robert Dussey, qui a en outre précisé qu’un dialogue constant est maintenu avec les autorités américaines, dans l’optique d’un rétablissement rapide et durable de l’accès normal au territoire américain pour les citoyens togolais.
Les acteurs du secteur des assurances renforcent leur engagement dans la lutte contre les crimes financiers. Une rencontre de deux jours, ouverte le mardi 10 juin à Lomé, réunit compagnies d’assurances et intermédiaires autour des enjeux liés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme.
Organisée par la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), cette session vise à améliorer la compréhension des risques, à rappeler les obligations légales et à promouvoir une meilleure coordination entre les parties prenantes. Les échanges permettront aux participants de mieux cerner les techniques utilisées par les criminels pour intégrer des fonds illicites dans le circuit financier via les produits d’assurance.
Le secteur des assurances, en raison de sa forte liquidité, présente des vulnérabilités particulières face aux risques de blanchiment et de financement du terrorisme. L’ambition est de renforcer les capacités des compagnies d’assurances et de leurs partenaires à prévenir ces risques, en mettant en place des mécanismes efficaces de détection, de surveillance et de déclaration.
« Le blanchiment et le financement du terrorisme ne sont pas des infractions comme les autres. Ce sont des menaces qui sapent les fondements de notre économie, fragilisent la stabilité financière et exposent notre pays à des risques de réputation, ainsi qu’à des sanctions internationales », a souligné Stéphane Akaya, Secrétaire général du ministère des finances à l’ouverture des travaux.
Pour sa part, le président de la CENTIF, Tchaa Bignossi Aquiteme, a invité les dirigeants des compagnies d’assurances et les intermédiaires à « prendre pleinement conscience de leur rôle stratégique et de leurs responsabilités dans l’identification des opérations suspectes et dans la mise en œuvre de mécanismes efficaces pour contrer ces risques ».
Les travaux prennent fin ce mercredi 11 juin.
Le groupe audiovisuel panafricain New World TV maintient son statut de diffuseur de grandes compétitions sportives internationales. La chaîne basée à Lomé a en effet obtenu les droits de diffusion de la Coupe du Monde des clubs de la FIFA 2025 en Afrique subsaharienne, grâce à un partenariat avec deux diffuseurs de renom, DAZN et IRIS Sport Media.
Concrètement, du 14 juin au 13 juillet 2025, tous les matchs du tournoi seront retransmis en direct et en intégralité sur les plateformes de télévision de New World TV. Les commentaires seront disponibles en français et dans plusieurs langues locales, afin de permettre à un large public de vivre pleinement cet événement d’envergure mondiale. « Ce partenariat est une belle reconnaissance de notre excellence éditoriale, de notre savoir-faire technique et de notre capacité à offrir des compétitions majeures avec accessibilité et innovation », a salué le directeur général de la télévision, Nimonka Kolani.
Pour New World qui s’est brillamment illustré ces dernières années en diffusant notamment la Coupe du Monde masculine 2022 au Qatar et son équivalent féminin l’année suivante (organisé conjointement par l’Australie et la Nouvelle Zélande), il s’agit d’une nouvelle reconnaissance internationale. Première du genre sous un format réunissant 32 équipes issues des six confédérations de la planète, la compétition mobilisera sur le sol américain les clubs les plus prestigieux du paysage footballistique, et servira de répétition générale avant le grand raout prévu l’an prochain aux USA, au Canada et au Mexique.
Au Togo, le vainqueur du championnat national de première division (D1 Lonato) de football, saison 2024-2025, est connu. L'Association sportive des chauffeurs de la Kozah (ASCK) a été sacrée championne dimanche 8 juin à l'issue de la 26ème et dernière journée.
D1 LONATO | 26ème journée : L’ASCK triomphe, clap de fin pour une saison pleine de rebondissements En savoir plus ➡️ https://t.co/tqbiM0C5Tx pic.twitter.com/TK62IHDd73
— FTF-Fédération Togolaise de Football (@FtfTogolaise) June 8, 2025
Le match qui opposait les Chauffeurs de la Kozah à l'AS Binah s'est soldé par un score de 3-0. Il s'agit du deuxième sacre national pour le club de Kara, après celui décroché en 2019.
Derrière le nouveau champion, l'AS Gbohloe-su réalise une belle performance en terminant à la deuxième place. Les Requins mâles se sont imposés 1-0 face à l'AS OTR lors de cette dernière journée, validant ainsi leur qualification pour la prochaine compétition continentale.
« Nous souhaitons bonne chance à ces deux clubs qualifiés pour les compétitions africaines, en espérant qu'ils fassent honneur au football togolais », a indiqué le président de la FTF, Guy Akpovy.
Deux ans après sa reprise totale par l’Etat, le gisement de manganèse de Nayega (Région des Savanes) va désormais entrer dans sa phase opérationnelle. La société britannique Keras Resources, partenaire technique du Togo dans le cadre du projet, a en effet annoncé le début de la production à partir de la fin juin.
Selon les détails techniques fournis par le spécialiste minier, cette production démarrera avec un objectif initial de 4000 tonnes de minerai commercialisable pendant les trois premiers mois à compter de juillet, avant de passer à une capacité nominale de 8000 tonnes mensuelles. En vertu de l’accord de coopération stratégique scellé avec l’Etat en mai 2023, Keras recevra des honoraires de conseil de 1,5% des revenus bruts générés par la mine pendant 3 ans, et de 6% pour la fourniture de services de courtage pendant la plus courte de deux périodes convenues : 3,5 ans ou 900.000 tonnes de minerai de manganèse enrichi produites et vendues à partir de Nayega.
Un cap significatif pour le Togo
Pour le Togo, qui s’est doté en amont d’une société publique pour valoriser et mieux gérer l’exploitation de ce minerai critique, le démarrage de la production marquera un cap significatif dans la mise en œuvre des ambitions déclinées dans la feuille de route quinquennale.
Avec des réserves estimées à 8,5 millions de tonnes et une durée de vie d’un peu plus d’une décennie, la mine de Nayega doit permettre au pays de diversifier son portefeuille extractif et de se positionner comme un acteur majeur sur le marché du manganèse, quatrième métal le plus utilisé dans le monde, et fortement demandé pour des besoins électriques et électroniques.