Le Togo veut résolument approfondir sa transformation et offrir de meilleures perspectives à chacun de ses citoyens. Lundi, à la faveur d’une interview accordée à RFI (Radio France Internationale), le Premier Ministre Victoire Tomégah-Dogbé a de nouveau rappelé cette ambition portée par la nouvelle équipe gouvernementale, et qui mise fortement sur la dématérialisation.
« Aujourd’hui il est important de rendre la vie beaucoup plus facile aux citoyens », a déclaré la Cheffe du Gouvernement. « Il faut simplifier les procédures », a-t-elle insisté. Pour y arriver, « le digital doit être au cœur de tout ce que nous faisons », a poursuivi la locataire de la Primature, « et encore plus pendant cette période de crise sanitaire ».
D’ailleurs, a-t-elle illustré, « la gestion de la Covid-19 nous a montré qu’il faut absolument digitaliser nos processus, l’administration et l’économie de notre pays ».
Et si des jalons ont déjà été posés depuis quelques années dans ce sens, de nombreuses reformes sont attendues dans presque tous les secteurs, afin d’améliorer l’efficacité de l’action publique et la productivité des acteurs privés, ou encore renforcer la compétitivité du pays. « Nous devons nous mettre au travail, nous n’avons pas de temps à perdre », a une nouvelle fois exhorté Victoire Dogbé, comme lors de sa déclaration de politique générale.
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Initialement fixée au 26 octobre prochain, la rentrée scolaire 2020-2021 est maintenue, mais subit des ajustements. Le gouvernement a apporté quelques réaménagements, à l’issue de concertations avec les acteurs du secteur éducatif.
Ainsi, la semaine du 26 au 30 octobre sera consacrée à la rentrée administrative et pédagogique et à la mise en place des mesures barrières. Les cours proprement dits démarreront le 02 novembre 2020, avec la présence effective du corps enseignant et administratif, et des apprenants.
« Un suivi régulier de l’évolution de la situation de la situation sanitaire dans les différents établissements scolaires et universitaires sera de rigueur aux fins des nécessaires adaptations pour une année scolaire réussie », ont indiqué les ministres en charge de l’éducation, Dodzi Kokoroko et Eké Hodin.
Le programme des Nations Unies pour le développement au Togo (Pnud) et la holding d’Etat Togo Invest ont signé jeudi à Lomé, un protocole d’accord destiné à unir leurs forces et à structurer leurs interventions, afin de mobiliser davantage le secteur privé togolais et international dans les secteurs porteurs de l’économie nationale.
L’entente, qui va résumer l’étendue de leur coopération, s’articule autour de trois axes clés : les garanties sociales et environnementales, la responsabilité sociale et sociétale des entreprises (pour les projets dont Togo Invest est responsable), et l’économie verte et la lutte pour le changement climatique.
« Ce partenariat doit nous permettre en tant que principal bras financier de l’Etat, d’avoir accès aux ressources du Pnud qui est un acteur majeur dans le développement économique des nations », a déclaré le PDG de Togo Invest, Ekué Samuel Mivedor.
L’ancien président du Parlement (2000-2005) Ouattara Fambaré Natchaba est décédé jeudi à 75 ans des suites d’une maladie. Homme politique et universitaire (professeur de droit à l’Université de Lomé depuis 1992), l’illustre disparu a marqué la vie politique du pays.
Dans un message, le ministre chargé des relations avec les Institutions de la République Christian Trimua a rendu hommage à, « un des grands bâtisseurs » de la Nation Togolaise.
« Sa contribution à notre vie constitutionnelle, institutionnelle et politique, ses précieux enseignements resteront inaltérables dans notre souvenir. Nous nous inclinons devant la mémoire de l'illustre disparu et exprimons à la grande famille Natchaba notre compassion. », a écrit le porte-parole du Gouvernement.
Le Chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé s’est également exprimé via ses comptes officiels, saluant la mémoire « d’un vaillant et combattif homme d'État qui s'est consacré au service à la nation ».
Eligible depuis 04 ans à un programme du Millenium Challenge Account (MCA) et déjà bénéficiaire du Threshold, le Togo a toujours en ligne de mire le programme Compact. Le pays compte en ce sens maintenir le cap de ses réformes, qui lui ont permis de valider en 2019, 14 indicateurs sur les 20 requis sur la Carte des Scores.
C’est ce qu’a affirmé jeudi le Premier Ministre Victoire Dogbé au Directeur Général du Millenium Chalenge Corporation (MCC), Sean Cairncross, lors d’une rencontre à la primature. Le responsable de l’agence gouvernementale américaine séjourne au Togo dans le cadre d’une tournée régionale.
Les échanges, élargis à l’ambassadeur Eric Stromayer, ont essentiellement porté sur la coopération entre le Togo et le MCC, ainsi que les efforts du pays pour améliorer sa gouvernance.
Pour rappel, le programme Compact est l’un des plus importants outils de financement octroyés par les Etats-Unis aux pays en développement.
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Troisième infrastructure du genre pour le Togo après ceux de Cinkassé (avec le Burkina) et de Noépé-Akanu (avec le Ghana), le poste de contrôle juxtaposé de Sanvee Condji-Hilacondji, situé à la frontière avec le Bénin, sera bientôt opérationnel. L’infrastructure pratiquement achevée, affiche à ce jour un taux d’exécution de plus de 98%, selon un rapport de la commission de contrôle de travaux.
Le futur joyau qui participe à l’intégration régionale dispose d’ores et déjà de bâtiments, parkings gros porteurs ou encore de guichets de formalités douanières et policières nécessaires à son fonctionnement.
Une fois ouvert, il devrait permettre de simplifier considérablement les transports et les déplacements transfrontaliers de personnes et de biens, réduire les longues files d’attente aux frontières, simplifier les procédures ou encore supprimer les différentes barrières tarifaires non liées au transit.
Autre point important, l’interconnexion des systèmes informatiques douaniers qui doit permettre de lutter plus efficacement contre la fraude et assurer la fiabilité et la transparence des transactions sur cet axe routier. Cette interconnexion est d’ailleurs déjà effective à la frontière avec le voisin du nord.
Les travaux de construction du poste de Hilacondji ont coûté environ 8 milliards FCFA, financés par Lomé et Porto-Novo, avec l’appui de la Banque Africaine de Développement.
Le Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN) entamera la semaine prochaine sa phase de réparations collectives dans la Région Centrale. L’institution a annoncé mercredi des sessions d’indemnisation des victimes individuelles, dans les préfectures de Sotouboua, Blitta et la plaine de Mô, du 19 au 30 octobre 2020.
Comme pour les opérations qui se tiennent depuis le début de la crise sanitaire, les activités se dérouleront dans le strict respect des mesures barrières (port de masque, dispositifs de lavage, prise de température obligatoire, organisation par groupes…).
Les victimes concernées, dont les noms sont affichés dans les locaux de leurs mairies et préfectures de résidence, ainsi que sur le site web du HCRRUN, sont priés de respecter les dates de programmation, afin d’éviter les attroupements, a insisté la Présidente Awa Nana Daboya.
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Le ministre en charge des enseignements primaire, secondaire et technique, Dodzi Kokoroko a procédé cette semaine à une série de nominations au sein du secteur de l’éducation nationale.
Kokou Ezih, Inspecteur de l’Education nationale est nommé Inspecteur général de l’Education et Doyen de l’Inspection générale de l’Education.
L’Administrateur des Sciences de l’Education Kpomégni Kossi Tsali, est promu Directeur de la Planification de l’Education et de l’Evaluation.
Nana Sandou Tchassanti Ali-Tagba, Administrateur civile est nommée Secrétaire permanente du Conseil national de l’Enseignement scolaire permanent.
Enfin les Inspecteurs de l’Education nationale Yawo Dotsé Dara-Ahato et Tei Mani Perezi, sont nommés respectivement Directeur des Enseignements préscolaire et primaire, et Directeur des Examens, Concours et Certifications.
Tous ont été nommés par intérim.
Quelques semaines après le rebasage de son PIB, le Togo retourne sur le marché financier régional afin de mobiliser les 60 milliards FCFA prévus dans son agenda pour boucler l’année.
Une émission simultanée d’obligations assimilables du Trésor (OAT), a été lancée cette semaine avec, dans le viseur, 25 milliards de FCFA recherchés d’ici le 23 octobre. Les OAT ont une maturité de 5 et 7 ans, et sont respectivement assorties de taux d’intérêts de 6,4% et 6,5%. La valeur nominale unitaire de ces emprunts est de 10 000 FCFA. Le reste des informations est consultable sur le portail de l’agence UMOA-Titres.
Comme pour les précédentes émissions, le montant retenu à l’issue de cet appel public à l’épargne servira à assurer les besoins de financement du budget de l’Etat.
Le troisième trimestre a été faste pour le Togo, qui a levé au total 218 milliards FCFA sur le marché régional.
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Après deux jours consacrés à l’exploration de la feuille de route quinquennale, les membres du gouvernement ont entamé ce mercredi une session consacrée à l’élaboration du budget-programme 2021. Ce dernier, basé sur des résultats précis à atteindre au bout d’une période donnée, est un instrument de gestion efficace et de planification qui privilégie la performance, et combine des actions prioritaires à réaliser sous des contraintes de ressources matérielles, financières et humaines.
S’il s’inscrit dans le cadre de la politique d’assainissement des finances publiques en lien avec les directives de l’Uemoa, il doit surtout permettre d’instaurer une plus grande cohérence entre les objectifs de développement et les capacités budgétaire du pays.
Le nouveau mode de gestion qui s’étalera sur trois ans avec plusieurs indicateurs de performance et un contrôle plus affirmé, sera surtout marqué par la déconcentration des procédures d’ordonnancement des dépenses publiques qui seront désormais dévolues aux départements ministériels. En rupture avec le budget de moyens où seul le ministre de l’économie et des finances était l’ordonnateur principal.
Pour rappel, il y a un an, l’exécutif avait soumis au Parlement, un budget programme test, à exécuter en parallèle.