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Le ministre des affaires étrangères, Robert Dussey et Aurélien Agbenonci, son homologue du Bénin ont procédé ce lundi à Grand Popo à la signature d’un nouvel Accord-cadre de coopération transfrontalière entre les deux pays.

La signature de cet accord, soutenue par la coopération allemande, a été couplée à celle d’un mémorandum d’entente sur la sécurité, le renseignement et la protection civile.

A l’instar de celui signé en juin 2018, l’entente vise à éliminer les barrières frontalières et à renforcer l’intégration entre les deux peuples. Elle s’inscrit surtout dans la vision communautaire prônant la libre circulation des biens et des personnes.

En 2017 déjà, Lomé et Porto-Novo ont signé un autre Accord-cadre, sur le foncier et la gestion des ressources naturelles transfrontalières.

Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé était samedi à Abuja au Nigéria où il prenait part aux travaux du 56ème sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao.

Les travaux ont porté essentiellement sur le passage en revue des différents rapports et recommandations du comité des ministres, le fonctionnement de l'organisation ainsi que la situation économique, institutionnelle et les politiques sectorielles de la sous-région.

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Autre principal point abordé par les dirigeants, les questions liées à la situation sécuritaire de la sous-région, marqué par la recrudescence des attaques terroristes.

A ce sujet, le n°1 togolais a une nouvelle fois réaffirmé son attachement à la paix et à la stabilité dans la sous-région, condition sine qua non pour le développement harmonieux des populations. Dans la lignée de ses précédentes interventions lors des rencontres consacrées à la sécurité, Faure Gnassingbé a surtout une nouvelle fois, plaidé pour une coopération internationale en vue de lutter efficacement contre ce fléau.

Des actions sont certes menées par les différents services de défense des pays, à l’instar de la récente opération conjointe entre les forces togolaises et ghanéennes, mais beaucoup reste encore à faire.

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Lomé s’apprête à abriter dans quelques semaines, un sommet inédit de Chefs d’Etat du continent, engagés dans la lutte contre le trafic des faux médicaments en Afrique. Au menu des travaux, l’exploration des voies et moyens afin d’enrayer ce fléau qui tue près de 900 000 africains chaque année.

En attendant la tenue de cette rencontre qui se verra sanctionnée par le lancement de « L’initiative de Lomé », le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, dans une tribune publiée ce vendredi 20 décembre dans Jeune Afrique, dresse l’état des lieux et expose sa vision.

Voici l’intégralité de sa tribune.

Depuis des années, un drame humanitaire se déroule sous nos yeux dans l’indifférence ou, pire, dans l’ignorance de la communauté internationale ; une urgence sanitaire qui ne dit pas son nom et dont personne, ou presque, ne parle jamais. Cette catastrophe touche principalement l’Afrique : le trafic de faux médicaments.

Il est temps d’agir ! C’est une ardente obligation. D’abord parce que les victimes se comptent par centaines de milliers chaque année, et que beaucoup d’enfants sont concernés. Ensuite, parce que ce trafic ne cesse de croître, le mal progresse et s’étend partout. Une nécessité, aussi, parce que ce trafic est l’une des sources du financement de la criminalité internationale, notamment du terrorisme, qui fait de trop nombreuses victimes en Afrique mais aussi à l’échelle de la planète.

Oui, le trafic de produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés est un scandale humanitaire qui se déroule chaque jour ; il touche des millions de personnes, soit indirectement parce que ces médicaments ne soignent pas ceux qui croient se soigner, soit directement parce que les produits utilisés falsifiés tuent.

Selon les experts, environ 10 % des produits pharmaceutiques vendus dans le monde seraient falsifiés. Sur notre continent, la situation est nettement pire, puisque ce taux atteindrait 60 % dans certaines régions.

120 000 enfants en meurent chaque année

La conséquence directe de ces chiffres épouvantables est que, chaque année, plus de 120 000 enfants de moins de cinq ans en meurent. C’est un drame humain insoutenable, qui se déroule quotidiennement sous les yeux du monde entier.

Les présidents de six pays d’Afrique – de la République du Congo, du Ghana, du Niger, de l’Ouganda, du Sénégal et moi-même – avons décidé de lancer une initiative africaine pour changer la donne en Afrique.

Dans la prolongation du Programme de développement durable à l’horizon 2030, adopté par les Nations unies le 25 septembre 2015, nous avons décidé d’agir concrètement pour lutter contre ce trafic et assurer à nos citoyens un accès à des médicaments sûrs.

Nous nous réunirons les 17 et 18 janvier 2020 à Lomé, où je serai fier de les accueillir, pour passer à l’acte et prendre des décisions fortes.

Agir signifie que nous allons, dans le cadre d’un accord intergouvernemental qui nous engage, criminaliser le trafic de produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés. Cela suppose de faire évoluer nos législations rapidement, de s’assurer de l’harmonisation des normes de contrôle et de mettre en place des mécanismes visant à assurer l’application rigoureuse des sanctions pénales. Enfin, nous allons également signer et ratifier la Convention Medicrime et la Convention de Palerme contre la criminalité transnationale organisée.

Traiter le mal à la racine

Il s’agit d’attaquer le mal à la racine et d’assécher les filières de distribution de ces produits dangereux voire mortels. Plus que tout, nous désirons que nos populations aient un accès aux médicaments, mais nous sommes conscients qu’il faut en parallèle éradiquer l’approvisionnement en produits médicaux falsifiés.

Savoir que des mères vont acheter des médicaments qui tueront leurs enfants est insoutenable. Savoir qu’un groupe terroriste se finance en écoulant ces produits est inadmissible. C’est pourquoi ce trafic doit être puni de sanctions pénales très sévères.

Notre détermination est sans faille et c’est la raison pour laquelle notre initiative n’est qu’un début. Nous allons tout faire pour encourager d’autres États à se joindre à cette initiative. Nous comptons sur la Fondation Brazzaville pour poursuivre ses efforts dans la lutte contre ce trafic et, entre autres, jouer un rôle de soutien et de suivi dans cette initiative.

Il s’agit aussi pour nous d’alerter les décideurs internationaux et l’opinion publique du monde entier pour prendre à bras-le-corps ce combat, d’impliquer tous les acteurs possibles, de coordonner les actions des ONG, des entreprises, des organisations internationales et des États pour que ce drame humain cesse enfin.

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Le Togo a officiellement signé mercredi 18 décembre son tout premier emprunt sur le marché international. L’opération, envisagée depuis plusieurs mois et confirmée en juillet dernier lors d’un voyage officiel du ministre de l’économie Sani Yaya à Londres, s'inscrit dans la stratégie du gouvernement de procéder à des opérations de reprofilage de certaines dettes domestiques contractées à des taux plus élevés et pour des maturités plus courtes.

Elle sera ainsi effectuée par phases successives, en fonction des conditions de marché, précise le ministère de l’économie et des finances à travers un communiqué publié ce vendredi.

Ce premier financement international, réalisé avec les conseils de la Banque d’affaires française Lazard Frères, porte sur une durée de 10 ans et bénéficie d'un coût global inférieur à 5% par an. Il est par ailleurs assuré à 100% par l'Agence pour l'Assurance du Commerce en Afrique (ACA), dont le Togo est devenu officiellement membre en janvier.

L’opération, « conclue dans le parfait respect des engagements pris par le Togo envers le FMI, se traduit pour le Togo par une économie en service de sa dette de plus 50 millions de dollars environ au cours des 3 prochaines années », précise la note.

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Comme annoncé la semaine dernière, la capitale togolaise a été le cadre jeudi d’un workshop sur le développement des Zones économiques spéciales (ZES) en Afrique.

Les travaux ont enregistré la participation du ministre en charge du commerce, Kodjo Adedze. Près de 200 personnes, principalement des cadres supérieurs, experts, PDG d’organisations, d’agences et institutions économiques ou d’investissements nationales, africaines et internationales, ont ensemble échangé sur les diverses thématiques au programme.

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L’objectif, comme l’a souligné Ekué Mivedor, DG de Togo Invest, principal organisateur de l’évènement, est « d’échanger et partager entre acteurs publics et privés, afin d’avoir une meilleure compréhension des ZES et rechercher les meilleures pratiques et stratégies pour leur développement ».

Ainsi selon Moubarack Lo, conseiller spécial et économiste en chef du Premier ministre sénégalais, « Le succès des zones économiques spéciales doit être un désir ardent des autorités situées au haut sommet de l'État ». Avis partagé par Kodzo Adedze, qui a d’ailleurs précisé que « l’organisation de cet évènement s’inscrit dans la dynamique actuelle que connaît le Togo, en lien étroit avec le PND, l’amélioration du climat des affaires, la promotion et le développement du secteur privé afin d’attirer davantage d’investisseurs privés ».

Les discussions se sont également poursuivies sur l’incidence des ZES sur le chômage, les collectivités locales.

vendredi, 20 décembre 2019 11:33

Le Togo interdit le Glyphosate

Au Togo, il est désormais interdit « l’importation, la commercialisation et l’utilisation du glyphosate et tout produit le contenant ». La décision a été officialisée ce jeudi 19 décembre à travers un arrêté du ministre de l’agriculture, de la production animale et halieutique, Noel Koutera Bataka.

Toutefois précise la note, « les dispositions de l’arrêté ne s’appliquent pas au Glyphosate ou tout produit le contenant expédié directement au Togo avant le 30 décembre 2019 ». Un moratoire de 12 mois a donc été accordé par le ministre pour l’écoulement des produits introduits avant cette date.

L’arrêté met ainsi un terme à près de deux années de supputations et de malentendus autour du puissant herbicide, au cours desquelles les avis auront été partagés sur son utilisation ou non.

Avril 2018, le gouvernement avait en effet pris des mesures interdisant l’importation et la commercialisation de l’herbicide Total, contenant le glyphosate, ainsi que de tout autre pesticide sans une autorisation préalable et un agrément délivré en bonne et due forme par l’Etat. Le communiqué signé par Ouro-Koura Agadazi, le ministre de l’agriculture d’alors, indiquait que la mesure était prise dans « le souci de préserver non seulement l’environnement mais aussi la santé animale ». Toutefois, le Directeur de la Protection Végétale, Atsou Tagba expliquera que seul « le glyphosate non homologué » était interdit.

Molécule chimique, aux puissantes propriétés herbicides, le Glyphosate commercialisée depuis 1974 est depuis quelques années sujet à controverse sur le plan international et a été interdit dans de nombreux pays, du fait de ses effets néfastes sur l’environnement et la santé.

Réuni mercredi à Dakar lors de sa 115ème session, le conseil d’administration de la Banque Ouest Africaine de développement (BOAD) a officiellement approuvé le financement partiel de la construction de la centrale solaire de Blitta.

Un montant de 7 milliards FCFA, octroyé sous forme de prêt, sera alloué à l’implantation de cette infrastructure énergétique d’une puissance projetée de 30 MW. Le reste du financement (dont le coût global est de 20 milliards FCFA) devrait être mobilisé par le Fonds d’Abou Dhabi pour le Développement et d’autres partenaires.

La centrale sera construite et exploitée par le Groupe AMEA Power pendant 25 ans, avant d’être transférée à l’Etat.

L’objectif global du projet est de contribuer à la diversification du mix énergétique et à la réduction des coûts de production. Il vise ainsi à assurer l’accès à l’électricité pour 30 000 ménages supplémentaires et pour l’usine d’égrenage de coton de Blitta à partir de 2021. Ce qui contribuera à améliorer le taux d’électrification national en le faisant passer de 45% en 2018 à 60% en 2022.

Pour rappel, dans sa stratégie d’électrification, le gouvernement ambitionne de doter chaque région d’une centrale de 30 MW.

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Ça se précise pour la centrale solaire de Blitta

La Cour Suprême a solennellement effectué ce jeudi à Lomé sa rentrée judiciaire lors d’une cérémonie à laquelle a pris part le Premier ministre Komi Selom Klassou, représentant le Chef de l’Etat et le ministre de la justice, Pius Agbetomey.

L’audience solennelle, qui marque ainsi le début de la nouvelle année judiciaire, a été placée sous le thème de « la gestion des problèmes fonciers par la Cour Suprême ». En effet selon le Garde des sceaux, « les problèmes fonciers occupent la première place des dossiers traités dans les juridictions et c'est un fléau qui tue la croissance économique et sociale ». Les litiges sont divers et variés, allant de l’occupation illégale des réserves administratives à la vente anarchique de terrains, avec le phénomène de ventes multiples ou de titres fonciers frauduleux, souligne-t-il.

Pour cette nouvelle année judiciaire, les magistrats ont formulé des vœux afin que le travail se fasse encore plus efficacement.

Selon le Président de la Cour, Akakpovi Gamatho, la juridiction a reçu lors des 12 derniers mois, plus de 500 saisines, traité 167 recours et rendu 107 arrêts.

C’est ce qu’a annoncé mercredi par le biais d’un communiqué, le Président de la Commission électorale nationale indépendante, Tchambakou Ayassor.

Les électeurs sont invités à partir de ce vendredi 20 décembre à aller constater l’effectivité de leur inscription sur les listes électorales et entamer la procédure de réclamation auprès des démembrements locaux de la Ceni, dans le cas où ils ne trouveraient pas leurs noms sur les listes provisoires affichées.

Le n°1 de la Ceni a également invité à signaler, en apportant les preuves requises, les cas d’électeurs indûment inscrits ou radiés sur les listes.

L’opération devrait permettre de générer un fichier électoral définitif en vue du prochain scrutin présidentiel qui se tiendra dans deux mois.

Adopté mercredi par les députés, le budget de l’Etat pour l’année 2020 aura une forte connotation sociale. En effet 46,8% des ressources budgétaires sont affectés aux secteurs sociaux (santé, éducation, agriculture, électrification rurale…).

« Malgré l’environnement économique mondial défavorable, marqué par des incertitudes liées au ralentissement de l’activité économique dans les pays avancés, le Gouvernement, sous l’impulsion du Chef de l’Etat met en œuvre une politique budgétaire prudente, cohérente, réaliste et axée sur une performance accrue dans la collecte des ressources budgétaires fiscales et non fiscales et sur la satisfaction des besoins sociaux de nos populations », a expliqué le ministre de l’économie et des finances Sani Yaya devant les élus.

Ainsi dans le budget, le secteur de la santé obtient 41% d’évolution, l’éducation près de 40%, les transports et infrastructures, près de 8%.

Sont prévus, la réhabilitation et la construction de centres de santé, particulièrement le CHU-SO dont les travaux seront lancés incessamment, l’augmentation du pouvoir d’achat des travailleurs ainsi que des retraités par la revalorisation de la valeur indiciaire qui sera effective à partir de janvier 2020, la construction de maisons de retraites. Également annoncés, des recrutements dans la santé, l’éducation, l’agriculture et les finances. Des dispositions sont par ailleurs prévues aussi bien pour les contribuables, consommateurs et investisseurs.

« En votant la présente loi, vous donnez au Gouvernement les moyens de son action, vous lui permettez d’œuvrer pour le développement économique et social inclusif et la satisfaction des besoins de nos concitoyens », a affirmé Sani Yaya.