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En 2020, l’économie nationale s’est montrée résiliente face à la crise sanitaire, affichant une croissance plus élevée que prévu. C’est l’une des grandes informations dévoilées jeudi par le ministre de l’économie et des finances, devant le Conseil national du crédit (CNC), réuni pour sa première session de l’année. 

Ainsi, le taux de croissance économique est ressorti en hausse à 1,8%, alors qu’il avait été respectivement abaissé à 1,3% en juillet puis à 0,7% en septembre, face aux incertitudes liées à la gravité et à la durée de la pandémie. 

Cette progression, explique Sani Yaya, “est principalement portée par le regain d'activités dans les secteurs secondaire et tertiaire”, tandis que le secteur primaire est resté faible, en raison des contraintes naturelles (sécheresse, inondations) qui ont pénalisé la production de certains produits vivriers.

Par ailleurs, a-t-il poursuivi, le taux d'inflation est contenu à 1,8% et le taux d'endettement est ressorti à 59% du Produit Intérieur Brut en 2020.

L’embellie devrait se poursuivre, puisqu’en ce qui concerne les perspectives pour 2021, la progression de l'activité économique devrait s'accélérer de 4,8%, dopée par les mesures prises pour maîtriser les effets de la pandémie et relancer la croissance, a indiqué le ministre de l’économie.

Il est à noter qu’un nouveau membre, Nathalie Bitho, actuellement présidente de la délégation spéciale de la CCIT, a rejoint le Conseil.

Le financement du budget global du 5ème recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5) est presque entièrement acquis. Jeudi, les partenaires techniques et financiers du Togo se sont engagés fermement à combler le gap nécessaire pour le financement adéquat des activités qui couvriront la période 2021-2023.

Les discussions ont été menées lors de la seconde table-ronde de mobilisations de ressources, présidée par le ministre-secrétaire général de la Présidence de la République, Sandra Johnson, et la représentante résidente du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). 

Le budget global du recensement est de 8,6 milliards FCFA. 7 milliards (dont 3 milliards mobilisés lors de la rencontre), sont désormais disponibles pour le démarrage des opérations, soit près de 80% des engagements totaux.

Organisé par intervalle de chaque décennie (reporté l’an dernier en raison du coronavirus), le recensement permet d’avoir une vue globale sur la situation sociale de la population et sert d’outil d’aide à la décision en matière de développement. Le dernier, effectué en 2010, a permis de dénombrer 6 191 155 habitants. 

Entamés il y a quelques mois, les travaux d’implantation de la Cimenterie de la côte ouest-africaine (CimCo) battent leur plein. En visite jeudi sur le chantier situé dans la zone portuaire de Lomé, le ministre du commerce et de l’industrie, Kodjo Adedze a pu constater l’évolution des travaux, estimés actuellement à 70%. 

En tout, plus de 800 personnes (ouvriers, superviseurs, managers) parmi lesquels 600 Togolais s’activent jour et nuit, pour finaliser l’usine d’ici la fin septembre dans les délais. 

La cimenterie, filiale de la firme Cim Metal Group basée à Ouagadougou, est le fruit d’un investissement de 65 milliards FCFA, dont 20 accordés par la Boad en prêt. A pleine capacité, elle prévoit une production annuelle de 5 millions de tonnes de ciment  (2,5 millions dans une première phase), destinée surtout au marché local, et de créer pas moins de 1500 emplois (dont 1000 directs).

Au Togo, CimCo vient rejoindre un marché déjà bien fourni, où évoluent notamment l’allemand Heidelberg, et bientôt le Groupe Dangote.

La Commission de l’Uemoa dispose officiellement de nouveaux membres. Le nouveau président en exercice de l’Union, Roch Christian Kaboré a acté mercredi la nomination des huit nouveaux membres et de leur président. 

Ainsi, conformément aux décisions du dernier sommet ordinaire des Chefs d’Etat, le sénégalais Abdoulaye Diop est nommé Président de la Commission. Le Togo sera représenté par l’ancien ministre de la prospective, Kako Nubukpo, désigné par le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé. 

Les autres membres de la commission sont Jonas Gbian (Bénin), Filiga Michel Sawadogo (Burkina Faso), Paul Koffi Koffi (Côte d'Ivoire), Mamadù Serifo Jaquite (Guinée-Bissau), Lassine Bouare (Mali), et Mahamadou Gado (Niger).

Les nouveaux membres prendront fonction à Ouagadougou début mai. 

Les opérations de prévention de lutte contre la criminalité se sont poursuivies mercredi dans la Région des Plateaux, a annoncé le ministère de la Sécurité et de la Protection civile.

A Kpalimé où les forces de défense et de sécurité ont été déployées dans deux quartiers, 166 personnes ont été interpellées et confiées à la Gendarmerie Nationale. Divers objets (fusil de fabrication artisanale, armes blanches, cannabis, effets militaires) et plus de 150 motos sans pièces afférentes ont été également saisies. 

Les interventions, a rappelé Yark Damehame, s’inscrivent dans le cadre de la préservation de la sécurité intérieure, face à l’apparition des menaces sécuritaires de tout genre. 

Validée en début d’année par les différents acteurs (administration, industrie, secteur privé, artisanat, partenaires extérieurs), la stratégie nationale de promotion de la consommation locale sera bientôt évaluée par le gouvernement. 

Cette stratégie, élaborée dans le but de faire la promotion du savoir-faire togolais et d’encourager la population à consommer les biens et services produits dans le pays, s’aligne sur les ambitions de l’exécutif, déclinées notamment dans la feuille de route quinquennale.

Elle s’oriente autour de trois axes principaux : le renforcement des capacités opérationnelles des acteurs locaux, la stimulation de la productivité locale et l’activation de mécanismes permettant de réguler les importations et les exportations, en fonction de la production, tout en tirant le meilleur des chaines de valeurs.

Pour le gouvernement, il est important de s’approprier au plus vite cette stratégie, vu les ambitions que s’est donné le Togo. 

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Si elle n’est pas encore officiellement obligatoire, la vaccination contre le covid-19 pourrait le devenir au Togo. Mercredi, lors du compte rendu du conseil des ministres, le ministre de la communication n’a pas écarté cette possibilité. “Le Gouvernement se réserve le droit de rendre obligatoire le vaccin, dans un délai qu’il jugera opportun si, une fois que les consultations auront été faites, la décision est prise”, a déclaré Akodah Ayewouadan. 

La vaccination est l’un des moyens que nous avons pour freiner la circulation de ce virus et le gouvernement invite les populations à continuer de se faire vacciner”, a expliqué le porte-parole du gouvernement, avant de préciser que “la vaccination, elle est obligatoire mais le Gouvernement ne contraint personne”. 

Selon le ministre, “le challenge pour le gouvernement est de faire en sorte qu’une telle mesure de santé publique, qui doit permettre d’éviter des décès et la surcharge des équipes médicales, puisse susciter l’adhésion des uns et des autres”. 

La campagne vaccinale, lancée début mars et élargie à diverses couches de la population du Grand Lomé, a également démarré dans les autres régions du pays. Pour les autorités sanitaires, il est important de vacciner au moins 60% de la population, afin de parvenir à une immunité collective. 

A ce jour, plus de 100 000 personnes ont déjà reçu leur première dose. Le pays recense désormais plus de 12 000 cas confirmés et 117 décès.

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Dans le cadre de la réforme annoncée de sa Cour des comptes, le Togo veut renforcer l’excellence et le professionnalisme de ses magistrats. Un avant-projet de loi organique portant sur le statut de ces derniers a été adopté mercredi en deuxième lecture par le conseil des ministres. 

Le texte prévoit des mécanismes de contrôle, de formation et d’évaluation annuelle, qui leur permettra de se conformer aux meilleurs standards en la matière. “L’ambition est de faire en sorte d’avoir des magistrats avec un niveau de professionnalisme avéré, ce qui permettra par ricochet d’améliorer le fonctionnement de l’institution”, explique à ce propos le porte-parole de l’exécutif, Akodah Ayewouadan. 

Par ailleurs, informe le ministre, il est également prévu un dispositif qui veillera à éviter les conflits d’intérêt. 

Rappelons que la Cour des comptes est une institution qui assiste le Parlement et le gouvernement dans le contrôle de l’exécution de la loi de finances. 

Vieux de plus de 40 ans et n’étant plus adapté aux réalités économiques du pays, le Code de procédure civile du Togo va bientôt subir une remise à niveau, avec l’introduction de nouvelles dispositions. Le Conseil des ministres a adopté mercredi un avant-projet de loi dans ce sens. 

De façon concrète, le projet qui s’inscrit dans le cadre de la modernisation du secteur judiciaire, va introduire plusieurs innovations, après les concertations effectuées par le ministère de la Justice et les différents acteurs.

Notamment, la fixation du montant des « petits litiges » en matière civile à une valeur maximale de 500 000 FCFA en capital ou 50 000 FCFA en revenu annuel, l’instauration de la possibilité pour les parties en procès de s’interroger entre elles ou d’interroger les témoins, ou encore la mise en place d’une meilleure protection des actionnaires minoritaires en procès contre leur société. 

Par ailleurs, la nouvelle mouture permettra de retirer du code de procédure civile, toutes les autres dispositions déjà prises en compte par d’autres textes de loi spéciaux.

L’objectif, explique le porte-parole du gouvernement, est de doter le pays d’un code qui reflète les réalités actuelles du système, le rend plus performant, et surtout améliore le climat des affaires.  

En rappel, le code de procédure civile rassemble toutes les règles qui régissent les actions en justice devant les juridictions en matière civile, commerciale ou sociale.

Après avoir vu son autorité renforcée, le Médiateur de la République va pouvoir bientôt exercer pleinement ses fonctions dans le cadre de ses nouvelles attributions. Mercredi en conseil des ministres, le Gouvernement a adopté un projet de décret qui fixe l’organisation et le fonctionnement de ses services. 

Le texte, qui vient compléter l’architecture administrative des services de l’institution, lui permettra surtout une fois définitivement acté, de jouer pleinement et efficacement son double rôle d’interface entre l’administration publique et les usagers, et de dépositaire des déclarations de biens et avoirs

Pour l’exécutif, il est nécessaire de doter le Médiateur de la République et l’ensemble de ses services, des outils nécessaires pour mener à bien ses actions, au profit de tous les citoyens.

Selon les nouvelles dispositions actées récemment, il “ne reçoit d'instructions d'aucune autorité politique, administrative et législative, et tous les autres organes de l'Etat doivent lui accorder l’assistance dont il peut avoir besoin pour préserver son indépendance, sa dignité et son efficacité”.