Le 27 août dernier, le Groupe de la Banque Mondiale a annoncé la suspension du prochain rapport (édition 2021) du Doing Business, baromètre de l’environnement des affaires dans le monde. En cause, des irrégularités dans la collecte des données pour les rapports 2018 et 2020. Dans une interview accordée au site Togo First, la Ministre Déléguée, Conseillère du Président de la République en Charge de l’Amélioration du Climat des Affaires, Sandra Ablamba Johnson est revenue sur les derniers développements de cette suspension. « Le Togo n’est en rien concerné » par ces irrégularités et ne figure pas dans la liste des pays mis en cause, a-t-elle clarifié.
Interview intégrale
La Banque mondiale a annoncé la suspension de la publication du rapport DB 2021, des faits d’irrégularités concernant des modifications apportées aux données des rapports Doing Business 2018 et 2020. Lequel communiqué a engendré pour diverses raisons des débats parfois passionnés sur la toile…
Sandra A. JOHNSON : En effet, nous avons eu connaissance le 27 août dernier d'un communiqué de la Banque Mondiale portant suspension de la publication du rapport DB 2021. Cependant, il s’agit surtout de l'organisation d'un audit sur la méthodologie, un processus naturel qu'il faut plutôt positiver, car devant permettre de faire une meilleure évaluation des changements introduits ces dernières années et les nouveaux attendus pour cette année sinon les prochains mois. Je précise bien qu'il s'agit d'une suspension et non un arrêt définitif du processus.
La Banque, dans son approche, a la possibilité d’affiner sa méthodologie. D’où cette évaluation qui sera certainement assortie de recommandations, permettant d'apporter des corrections si nécessaire au dispositif actuel et d’améliorer les prochaines publications.
Bien évidemment, les débats passionnés ne doivent pas dominer le rationnel, ni non plus nous distraire. Nous avons l'obligation de garder le cap qui nous conduira au rayonnement de notre pays, le Togo. Qu’importe les évaluations, le plus important reste la contribution des réformes réalisées au mieux-être des acteurs du secteur privé et de la population togolaise. Ces derniers en bénéficient, aujourd'hui, et ne cessent de témoigner des avantages importants de ces améliorations.
Avez-vous connaissance des raisons profondes de cette suspension ? Quel en sera l'impact et qu'en est-il du Togo ?
Sandra A. JOHNSON : Je serai plus tentée de dire ce qui nous concerne. La Banque a évidemment bien précisé dans son communiqué les raisons fondamentales de cette suspension.
D’ailleurs, elle a notifié aux pays concernés les irrégularités constatées, lesquelles sont plus d’ordres méthodologiques. Les quatre pays cités sont la Chine, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis (EAU) et l'Azerbaïdjan. Quant à notre pays le Togo, aucune notification n’a été faite.
C'est le lieu ici de préciser que le Togo n'est en rien concerné par le sujet et que la liste des pays concernés est disponible sur le site officiel de la Banque Mondiale, consultable par tous.
Je rappelle, en outre, que c'est la première fois en 17 ans d'existence que la publication du rapport Doing Business est suspendue. Au fil des années, cette étude était devenue un outil de référence pour les investisseurs à travers le monde, mais aussi un objet de critiques, permettant aux pays d’améliorer leur climat d’affaires.
Ainsi le Togo, à l’instar d’autres pays de la sous-région, notamment l'Ile Maurice et Rwanda, respectivement 13ème et 38ème dans l'édition 2020, fait cas d'école.
Cette suspension influencera t-elle le processus de mise en œuvre des réformes au Togo ?
Sandra A. JOHNSON : Absolument pas. Nous allons, pour notre part, poursuivre la mise en œuvre des reformes, qui constituent un des facteurs de succès de notre Plan National de Développement (PND). Rendre attractif le climat des affaires pour le bien-être des opérateurs économiques et donc des populations constitue notre leitmotiv et non la chasse aux classements.
Votre mot de fin.
Sandra A. JOHNSON : Je voudrais une fois encore adresser mes vifs remerciements à tous les acteurs en particulier les points focaux de l'administration et les acteurs du secteur privé pour leur engagement sans faille pour la cause commune. En tout cas, le flambeau qui est déjà allumé doit être maintenu pour le bonheur de nos populations, qui sont les vrais bénéficiaires de ces réformes.
L'exemple le plus parlant est la réduction des droits d'enregistrement pour les mutations totales de 4% de la valeur du terrain (plusieurs millions parfois) à 35 000 FCFA seulement. Cette mesure est élargie aux legs et dons qui ne sont pas du business mais profitent plus à nos familles. Ceci, pour vous dire que ce n’est pas le Doing Business mais plutôt permettre aux familles d'améliorer leur revenus.
Encore une fois, concentrons-nous sur le plus important. Et faisons de notre pays le meilleur pays où il fait bon vivre et également où il est plus facile de faire des affaires.
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En 2019, le Togo s’est classé comme étant le premier fournisseur du Cameroun sur le continent (devant le Nigéria) et le 3ème dans le monde (derrière la Chine et la France). C’est ce que révèle le dernier rapport sur le commerce extérieur du pays publié par son Institut national de la statistique et selon lequel le Togo a livré 6,6% des marchandises importées sur le territoire.
Cette performance s’explique essentiellement par les transbordements effectués au Port de Lomé, en direction des ports de Kribi et de Douala. En effet souligne le rapport, « les caractéristiques du port de Lomé lui confèrent une certaine attractivité, qui fait en sorte que des opérateurs économiques y ont créé des plateformes destinées à accueillir des produits d’origines diverses redistribués dans différents pays ».
A titre illustratif poursuit le document, le Togo a fourni en 2019, 500 000 tonnes de carburants et lubrifiants au Cameroun, bien que n’étant pas exportateur de ces produits.
C’est une nouvelle reconnaissance pour le Port de Lomé qui avait justement été distingué pour la 3ème année consécutive en 2019, comme le meilleur hub de transbordement d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
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Quelques heures après avoir pris officiellement fonction, le nouveau président de la BOAD, Serge Ekué a été reçu par le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé.
Au menu des échanges, le bilan de l’institution commune de financement du développement des Etats de l’UMOA sur les trois dernières décennies, ainsi que les perspectives de développement de la Banque.
Le n°1 togolais a assuré le nouveau dirigeant de l’appui et de l’accompagnement du Togo dans sa nouvelle mission, et fait part de ses nouvelles orientations pour l’avenir de la BOAD et l’intégration ouest-africaine. « Le chef de l’Etat a souligné un élément important que l’on devrait intégrer dans ma feuille de route, liée essentiellement au développement de notre région. Je suis à la fois très enchanté et honoré de pouvoir bénéficier de ses conseils, appui et soutien », a indiqué Serge Ekué à l’issue de l’audience.
Nommé le 18 août dernier par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Uemoa, le nouveau président de la BOAD a succédé à son compatriote Christian Adovelande, en fin de mandat.
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Arrivée en fin de mission au Togo après trois années d’exercice, la Cheffe de la Délégation de l’Union Européenne a dressé vendredi le bilan de sa mission avec le Président de la République, Faure E. Gnassingbé.
« Les relations de coopération entre l’Union Européenne et le Togo se sont bien améliorées au cours de ma mission », a affirmé Cristina Martins Barreira au Chef de l’Etat.
« Il y a plusieurs aspects qu’on peut retenir ; nous avons travaillé ensemble dans les domaines de la décentralisation où on a fait des choses très importantes, économique avec l’organisation du premier Forum Economique Togo-UE, et politique avec tous les acteurs », a-t-elle résumé, avant d’affirmer que « le bilan est très positif ».
Selon la diplomate, les excellentes relations bilatérales ont permis d’en établir d’autres entre leurs différentes institutions dans divers domaines.
Cristina Martins Barreira qui a également fait ses adieux au Premier Ministre et à la Présidente de l’Assemblée Nationale, a réitéré au leader togolais, l’engagement de son institution à accompagner davantage le pays dans sa politique de développement.
Le Togo s’apprête à se doter d’un Guide pratique de gestion des catastrophes et menaces, à l’attention des autorités locales. Le document qui viendra s’ajouter au plan quinquennal d’action stratégique mis en route cette année, est depuis quelques jours en cours de validation à Kpalimé.
L’ouvrage comportera une cinquantaine de pages et sera un outil de travail pour clarifier les rôles et responsabilités des autorités locales dans la gestion de ces situations, à l’heure où le pouvoir exécutif transfère progressivement les compétences aux collectivités locales.
En effet, ces dernières « ont un rôle de premier plan à jouer dans la gestion efficace des situations d’urgence et la réduction de la vulnérabilité des populations exposées », a fait savoir le ministre chargé de la protection civile Yark Damehame lors des travaux.
Les résultats de l’examen du Certificat d’études du premier degré (CEPD) ont été proclamés cette semaine.
Au plan national, le taux de réussite frôle les 90% (89,37%), en nette augmentation par rapport à l’année dernière (78,54%). Près de 200 000 candidats, répartis dans environ un millier de centres d’écrit, ont composé pour l’obtention de ce premier diplôme académique.
Le Conseil national du patronat (CNP) et l’Agence nationale de promotion et de garantie de financement (ANPGF) ont conclu jeudi à Lomé un partenariat destiné à mieux soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que les petites et moyennes industries (PMI).
L’objectif de cette entente pour les deux institutions, est « d’unir les forces pour apporter un appui et des services plus concrets aux entreprises togolaises afin de les rendre beaucoup plus fortes, particulièrement en cette période liée au Covid-19 », comme l’a indiqué la Directrice Générale de l’ANPGF, Naka Gnassingbé-de Souza.
Le n°1 du patronat va également dans le même sens, et estime qu’il est impératif d’aider et de relancer les PME/PMI, « qui constituent 80% de la force de l'économie togolaise ».
Le partenariat comporte, en plus de plaidoyers pour la mise en place de mesures incitatives pour la promotion et la densification des PME et PMI, des échanges d’informations, d’expérience et de bonnes pratiques.
La Présidente de l’Assemblée Nationale, Yawa Djigbodi Tsegan a reçu en audience jeudi des membres du corps diplomatique accrédité au Togo.
La Cheffe du Parlement a d’abord échangé avec l’ambassadeur de l’Union Européenne en fin de mission, Cristina Martins Barreira. Les discussions ont porté sur la coopération entre le Togo et l’UE durant le mandat de la diplomate, les activités parlementaires et le dispositif de lutte contre le Covid-19 mis en place par le gouvernement.
Yawa Djigbodi Tsegan s’est ensuite entretenue avec le nouvel ambassadeur du Gabon, Sayid Abeloko. Les deux personnalités ont évoqué les excellentes relations caractérisant l’axe Lomé-Libreville, la nécessité de la redynamisation de la coopération entre les Parlements des deux pays et la possibilité d’une révision du cadre de coopération afin de faciliter plus d’échanges.
Initialement annoncé pour prendre effet à partir de 21h30, le couvre-feu instauré dans les préfectures de Tchaoudjo, Tchamba et Sotouboua a été réaménagé et débutera désormais à 18h30. Ainsi en ont décidé les ministres chargés de la santé, de l’administration territoriale et de la sécurité dans un communiqué conjoint.
L’heure de la levée reste fixée à 05h. Par ailleurs indiquent les ministres, les lieux de culte dans les villes bouclées (Sokodé, Tchamba, Adjengré) sont fermés durant la période de bouclage.
Le gouvernement a dû prendre cette décision en raison du rebond d’intensité de la pandémie observé dans ces préfectures. Plus de 100 cas positifs avaient notamment été dénombrés en quelques semaines dans le seul foyer de contamination de Tchaoudjo.
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Des acteurs de la filière ananas réunis au sein de la Fédération nationale des coopératives de producteurs d’ananas au Togo (FeNaCoPAT) bénéficient d’un nouveau coup de pouce des partenaires.
La Délégation de l’UE et le ministère fédéral allemand de la coopération (BMZ) ont symboliquement remis mercredi à ces derniers, un chèque d’une valeur de 30 millions FCFA.
Cette subvention s’inscrit dans le cadre du projet d’appui à l’amélioration de la compétitivité de la filière au Togo (PROCAT), cofinancé depuis deux ans par les deux partenaires, et dont l’objectif est de valoriser davantage la filière et créer plus d’emplois.
Selon les bénéficiaires, le financement a permis de se doter d’infrastructures et d’une centrale de vente à Lomé. Près de 60 000 tonnes d’ananas sont produits chaque année par les producteurs de la FeNaCoPAT.
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