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« Le Togo doit continuer à miser sur l’investissement privé pour relancer l’économie post-coronavirus ». C’est la principale recommandation effectuée par la Banque Mondiale à l’endroit du gouvernement, dans la première édition de son rapport sur la situation économique du pays qui vient d’être publié.

Le document qui confirme une nouvelle fois l’impact de la crise sur l’activité et la croissance économique (chute de 4,5 points de pourcentage par rapport aux estimations antérieures à la crise sanitaire), propose un agenda de réformes pour renforcer la résilience de l’économie face à la crise et accélérer la reprise.

L’institution de Bretton Woods recommande ainsi une levée des « contraintes structurelles au développement du secteur privé » dont le rôle déjà essentiel dans la mise en œuvre du PND, sera crucial dans la relance de l’économie. Il est notamment question « de facilitation de l’accès au financement, d’amélioration de la qualité et de réduction des coûts d’accès à l’électricité et aux services de télécommunication (internet, téléphonie mobile), de réduction du poids de la fiscalité sur les entreprises et de renforcement du capital humain ».

Sont aussi évoquées, l’intensification des réformes destinées à améliorer le climat des affaires, et le développement de l’économie numérique, pour rendre l’économie nationale plus compétitive et plus résiliente.

« Un secteur privé dynamique permettrait de renforcer l’accumulation du capital physique, la création d’emplois et l’accroissement de la productivité indispensable à la croissance économique de long terme », estime le Groupe.

Enfin suggère le rapport, le Togo gagnerait beaucoup à renforcer la performance de certains secteurs prioritaires du Plan national de développement : l’agriculture, la logistique et les transports et le secteur minier.

Déjà félicité en décembre dernier lors du sommet d’Abuja sur la monnaie unique, le Togo a été de nouveau congratulé lundi à Niamey, comme étant, à ce jour, le seul pays de la Cedeao à avoir respecté tous les critères de convergence pour la monnaie unique. C’était à la faveur du sommet ordinaire de la Cedeao qui s’est tenu en présentiel, et auquel a pris part le Chef de l’Etat, Faure E. Gnassingbé.

Des 15 pays que compte l’organisation communautaire, seul le Togo satisfait à ces critères dont les principaux sont entre autres de rester en-dessous de 3% du produit intérieur brut de déficit, de 10% d’inflation et d’avoir une dette inférieure à 70% du PIB.

Désigné à l’issue des travaux comme nouveau président en exercice de la Cedeao, le leader ghanéen, Nana Akufo-Addo a placé la question de la monnaie unique parmi les cinq défis immédiats de son mandat.

 

Les maires des 117 communes du Togo ont entamé ce lundi une formation sur « la gestion efficace » de leurs localités d’exercice.

Le séminaire organisé par le Gouvernement, soutenu pas ses partenaires, doit permettre d’outiller les élus locaux sur des thématiques précises devant leur permettre d’œuvrer efficacement, un an après l’achèvement du processus de décentralisation.

Entre autres thèmes abordés, les compétences de commune, les rôles et attributions de l’exécutif et des conseillers municipaux, la fiscalité locale, les procédures de passation de marchés publics.

« Les collectivités locales doivent prioritairement lutter contre la pauvreté et se développer », a affirmé le ministre de l’administration territoriale, Payadowa Boukpessi.

Par ailleurs, a-t-il annoncé, l’Etat procèdera dans les prochaines semaines au versement des dotations dans le cadre du Fonds d’appui aux collectivités territoriales (FACT), estimé à environ 3 milliards FCFA. Ces ressources seront allouées en partie de façon égalitaire et de l’autre en tenant compte de plusieurs données.

« L’initiative Novissi, réponse togolaise au Covid-19 via le canal direct de transferts de ressources, valide le fait qu’avoir travaillé en amont sur les circuits de micro-crédits et de transferts monétaires, a permis au Gouvernement de répondre rapidement à des besoins financiers immédiats ». C’est ce qu’a indiqué l’ancien ministre de la prospective et de l’évaluation des politiques publiques, Kako Nubukpo, dans une récente interview accordée à l’Institute for New Economic Thinking.

L’actuel doyen de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) de l’Université de Lomé intervenait sur la gestion de la crise du coronavirus par le Togo, particulièrement dans son volet économique.

Pour le responsable, l’initiative qui rappelle le programme social brésilien des « Bourses Familiales », est la résultante du travail entamé depuis des années par le gouvernement via notamment le FNFI, pour accéder aux couches les plus vulnérables de la population. Tout comme le Fonds, les transferts monétaires mis en œuvre par les pouvoirs publics ont balisé la voie, permettant à Novissi de rapidement voler au secours des populations impactées par les mesures restrictives dans le cadre de la riposte nationale. A ce jour, c’est plus de 11,6 milliards FCFA alloués à plus de 580 000 personnes.

C’est donc un satisfécit de plus pour le mécanisme, toujours opérationnel sur le territoire et de plus en plus reconnu à l’extérieur des frontières nationales.

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Le Gouvernement a invité les chefs traditionnels du Togo à rejoindre activement l’effort national de riposte contre la Covid-19 et jouer leur partition dans l’application des mesures prises par l’exécutif pour enrayer la propagation du virus. C’était au cours d’une rencontre tenue ce weekend à Lomé entre des officiels et les garants des us et coutumes.

En cause, le constat effectué par la CNGR selon lequel la flambée récente des cas de contamination est en partie liée à l’organisation des fêtes traditionnelles, pourtant interdites par les autorités.

« Les chefs traditionnels ont une très grande responsabilité et doivent apporter leur contribution », estime le ministre de l’administration territoriale. Pour son collègue de la culture, « il ne faudrait pas célébrer coûte que coûte » et en grande pompe les festivités traditionnelles, si cela doit contribuer à augmenter de façon significative les contaminations et ainsi saper le travail déjà abattu.

Si elles ne sont pas abrogées, les fêtes traditionnelles devront être désormais organisées de façon minimale, avec un nombre restreint de participants. Également, des mesures de bouclage et de dépistage sont déjà en vigueur dans les localités concernées.

La capitale nigérienne abrite ce lundi le 57ème sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao.

Cette rencontre qui sera la première en présentiel depuis de longs mois et le début de la crise du Covid-19, sera consacrée à la situation politique, économique et sécuritaire dans la région. Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé et ses pairs se pencheront également une nouvelle fois sur la situation au Mali qui a déjà fait l’objet de deux sommets extraordinaires par visioconférence.

En prélude au sommet, le Conseil de sécurité et de médiation de l’organisation communautaire réuni depuis le 04 septembre, a félicité le Togo pour la bonne tenue de son élection présidentielle en février dernier. Les travaux auxquels a participé le ministre des affaires étrangères Robert Dussey, ont porté sur les prochaines échéances électorales attendues au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Guinée et au Niger.

L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a procédé jeudi à la nomination de 07 nouveaux représentants auprès de certaines de ses régions d’espaces francophones et organisations internationales.

Le Togolais, Fademba Madakome Waguena, ancien secrétaire général de l’Assemblée nationale, est ainsi nommé Représentant de l’OIF pour l’Afrique centrale à Libreville.

Par ailleurs, le bureau ouest-africain de l’institution basé à Lomé, connaitra également un nouveau responsable, en la personne de Tran Thi Hoang Mai, ancienne ambassadeur permanente du Vietnam auprès de l’Unesco.

Les nouveaux représentants devront renforcer l’action et l’influence de l’OIF dans le monde, a indiqué la SG de l’Organisation, Louise Mushikiwabo.

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Comme annoncé en début de semaine, les ministres en charge de la sécurité et des frontières des cinq pays membres du Conseil de l’Entente sont réunis ce vendredi à Lomé, dans le cadre de leur réunion annuelle.

Les travaux, auxquels sont associés les directeurs généraux des services de police et de gendarmerie de ces pays, portent sur le même thème autour duquel ont planché pendant 03 jours les experts sous-régionaux : « Investir dans les espaces frontaliers pour prévenir le risque sécuritaire grandissant dans les pays membres du Conseil de l’Entente ».

En dehors de la criminalité classique à laquelle sont confrontés depuis toujours les forces de l’ordre, s’ajoutent désormais la persistance des actes terroristes et la montée des groupes extrémistes violents, a relevé le ministre togolais de la sécurité et de la protection civile, Yark Damehame, également président du conseil des ministres de la sécurité de l’organisation.

Plusieurs facteurs expliquent entre autres ce fait : « la porosité des frontières, la circulation anarchique des armes légères et de petit calibre, ou encore l’absence de pouvoirs publics dans les zones frontalières ». Il urge donc, a affirmé le responsable, en plus des mesures essentielles de lutte, de s’engager sur des « mesures souples de prévention axées sur le développement ».

Les décisions de cette réunion seront proposées à la Conférence des Chefs de l’Etat du Conseil, actuellement présidé par le leader togolais Faure Essozimna Gnassingbé.

Avec 1,5 million de conteneurs traités au cours de l’année dernière, le Port de Lomé est devenu le 2e port de transbordement en Afrique subsaharienne et le 5e sur tout le continent. C’est ce qui ressort de la dernière publication de la Lloyd’s List, une des plus anciennes revues spécialisées sur les questions maritimes, qui s’associe chaque année à Container Management.

Ainsi dans ce classement qui répertorie les 120 premiers ports du monde sur 500 ayant une activité de conteneurs, Lomé se hisse derrière Tanger Med (Maroc), Port-Saïd (Egypte), Durban (Afrique du Sud) et Alexandrie (Egypte) sur le plan continental, et n’est devancé que par la plateforme sud-africaine dans la région sub-saharienne.

Un laurier de plus pour Lomé, cité déjà il y a quelques jours dans un autre rapport et sélectionné en avril dernier par le géant mondial du transport de conteneurs et de la logistique MSC (Mediterranean Shipping Company) comme l’un de ses « points stratégiques majeurs dans le monde », pour son nouveau service de fret.

Seule plateforme naturelle en eaux profondes de la sous-région, le Port de Lomé qui attire bon nombre d’armateurs mondiaux du fait de sa position stratégique, a multiplié par près de 50 ses activités de transbordements depuis 2012.

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L’Assemblée Nationale a officiellement adopté ce jeudi le projet de loi relatif à l’identification biométrique des personnes physiques au Togo (e-ID Togo).

Rendu indispensable par le processus de dématérialisation des services publics engagé par le gouvernement depuis quelques années, l’identification biométrique consistera à attribuer à toute personne physique de nationalité togolaise ou résidant au Togo, un numéro d’identification unique (NIU) sur la base de ses données démographiques et biométriques. Au total, environ 8 millions de personnes sont visées.

« Il garantit la protection des données à caractère personnel et contient, en outre, des dispositions pénales intégrées au nouveau code pénal », assure l’exécutif qui prévoit la création d’une Agence nationale de d’identification (ANID) qui sera placée sous l’autorité de la Présidence de la République avec la tutelle technique du ministère chargé de l’Economie numérique et celui de la Sécurité. 

De façon concrète, ce projet qui bénéficie de l’appui de la Banque Mondiale, favorisera la mise en place d’un registre social unique, la couverture maladie universelle, la digitalisation de l’état civil, la mise à jour du fichier électoral, la réduction des fraudes dans le système financier, le ciblage des aides dans le secteur social, ou encore le suivi scolaire et administratif du citoyen.

Pour la Cheffe du Parlement qui a présidé les débats en présence de plusieurs membres du gouvernement, « cela permettra d’identifier chaque Togolais de façon unique ». « L’adoption de la présente Loi est historique, car elle pose les bases juridiques du système au Togo », a affirmé la ministre de l’économie numérique Cina Lawson.

La mise en œuvre de l’identification débutera en 2021.

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