Au Togo, la loi de programmation militaire, adoptée en 2020 pour une durée de cinq ans afin d’adapter les Forces Armées Togolaises (FAT) aux nouvelles contingences sécuritaires et de mieux protéger le pays, va bientôt être revue.
“Cette loi n’est plus adaptée, parce que la menace a changé de nature”, a indiqué il y a quelques jours, le Président de la République, dans l’entretien accordé à la presse nationale à l’occasion de la Fête Nationale. Des manœuvres sont en cours, et devraient permettre de l’amender prochainement.
Voté à l’unanimité par les députés à l’époque, le texte qui détaille la programmation des moyens militaires ainsi que les priorités opérationnelles sur une période quinquennale, a permis d’effectuer d’importantes dépenses, pour mieux équiper et moderniser l’armée. Mais, le Togo, ciblé principalement par deux groupes, l'État islamique au Grand Sahara et le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, est déterminé à défendre chaque portion de son territoire.
Si, en dehors du “lourd tribut” payé, des succès sont enregistrés, la vigilance reste de mise. “Nous ne pouvons pas baisser la garde ni nous laisser endormir car même si ces attaques sont sporadiques, elles sont toujours aussi dangereuses et imprévisibles”, a insisté le chef de l’Etat.
“Les Togolais doivent se préparer à un combat long et difficile, avec des périodes de drame inévitables en temps de guerre. Mais nous sommes déterminés à défendre notre pays et à protéger nos concitoyens, tout en préservant notre humanité et nos valeurs”, a-t-il assuré.
Pour rappel, depuis le début des attaques terroristes, près de 12 000 personnes ont été déplacées, afin de mieux protéger les frontières. A celles-ci, s’ajoutent les réfugiés étrangers accueillis dans le pays.
Le Togo et la République Centrafricaine vont diversifier un peu plus leur coopération bilatérale. Les deux pays, représentés respectivement par leurs ministres des Affaires étrangères, Robert Dussey et Sylvie Baïpo-Témon, se sont engagés en fin de semaine dernière à Lomé, à “travailler étroitement” en vue de l’affermissement de leurs liens, dans l’intérêt mutuel des populations.
En visite de travail à Lomé. J ai eu un entretien très fructueux avec mon homologue, Madame Sylvie Baipo Temon, Ministre centrafricaine des Affaires étrangères .
— Robert Dussey (@rdussey) April 29, 2023
- Renforcement de notre coopération bilatérale@SylvieBAIPO_RCA #RCA pic.twitter.com/v2bwJpjZJI
L’engagement a été pris, à la faveur de la visite de travail effectuée par la cheffe de la diplomatie centrafricaine dans la capitale togolaise. D’ores et déjà, il a été convenu la mise en place d’un cadre juridique de coopération qui pourrait permettre la signature d’accords dans plusieurs domaines, économique et commercial notamment, avec la promotion et la protection réciproque des investissements, la non double imposition, ainsi que les relations entre les chambres de commerce et d’industrie des deux pays.
“Une concertation permanente sera maintenue avec Bangui”, a assuré Robert Dussey.
En rappel, le Togo et le pays d’Afrique Centrale sont liés depuis juillet 2018 par un accord d’exemption de visas au profit des ressortissants détenteurs de passeports diplomatiques, de service et ordinaires.
Le Togo, comme plusieurs pays du monde, a célébré le lundi 1er mai 2023, la Fête du Travail. A Lomé, la tradition a de nouveau été respectée, à travers l’organisation d’une rencontre entre le Gouvernement, le patronat et les centrales syndicales.
Bonne fête du travail à les travailleurs du Togo et du monde entier. pic.twitter.com/tZjVa8Zgdh
— Conseil National du Patronat du Togo (@ConseilTogo) May 1, 2023
L’occasion pour les différentes parties, de faire le point sur les différentes avancées réalisées au cours de l’année écoulée, et de se projeter. Les échanges, francs et constructifs, ont également été marqués par la remise du cahier des doléances des travailleurs à l’exécutif, représenté par plusieurs ministres.
Les requêtes, structurées en plusieurs axes, portent entre autres sur l’application “véritable” dans tous les secteurs, du nouveau salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), revalorisé à 52.500 FCFA par mois sur tout le territoire national depuis le 1er janvier dernier, la promotion du dialogue social dans les entreprises, le renforcement de l’appui de l’Etat aux organisations syndicales, ou encore l’accélération de l’assurance maladie et la protection sociale à l’informel.
“Je me réjouis que dans un esprit d’honnêteté et de sincérité, les grandes avancées et progrès réalisés par le Gouvernement aient été reconnues aussi bien par les organisations syndicales que les employeurs. Le travail que nous abattons s'inscrit dans le sens de la gouvernance concertée voulue par le Président de la République”, a salué le ministre du Travail, Gilbert Bawara, qui s’est engagé à une écoute attentive des différentes doléances.
“Mettre l’homme au centre de toutes choses”
Quelques heures plus tôt, le chef de l’Etat avait, dans un message, souhaité une bonne fête à tous et félicité les partenaires sociaux, “pour les améliorations apportées aux conditions de travail, dans le dialogue et la concertation”.
Je souhaite une bonne fête à tous les travailleurs des différents secteurs de notre pays. Félicitations aux partenaires sociaux pour les améliorations apportées aux conditions de travail, dans le dialogue et la concertation. J’exhorte les employeurs à continuer de mettre… pic.twitter.com/6IwDozawT0
— Faure E. GNASSINGBÉ (@FEGnassingbe) May 1, 2023
“J’exhorte les employeurs à continuer de mettre l’Homme au centre de toutes choses, en accordant une attention particulière à la protection des travailleurs, à la garantie de leurs droits et à leur épanouissement, dans le respect des lois et règlements. J’invite les travailleurs à cultiver toujours le travail comme une valeur chère à notre nation et comme un repère auquel notre société est profondément attachée”, a formulé Faure Essozimna Gnassingbé.
Au Togo, les préparatifs pour les prochaines élections législatives et régionales se poursuivent. Le recensement électoral a officiellement démarré le samedi 29 avril.
L’opération prévue jusqu'au 3 juin prochain concerne tous les Togolais de 18 ans révolus, jouissant de leurs droits civils et politiques et qui ne se retrouvent pas dans les cas d'incapacité prévus par la loi.
Pour ce faire, le territoire est subdivisé en 3 zones. Ainsi, l’inscription des citoyens se fera du 29 avril au 6 mai 2023 dans la première zone qui regroupe les communes Lacs 1-3, Lacs 2-4, Bas-Mono, Vo 1-3, Vo 2-4, Zio 1-2, Zio 3-4, Yoto, Avé, Agoè-Nyivé 1, Agoè-Nyivé 4-6, Agoè-Nyivé 2-3-5, Golfe 1 (Bè-Est), Golfe 2 (Bè-Centre), Golfe 3 (Bè-Ouest), Golfe 4 (Amoutivé), Golfe 5 (Afla-Gakli), Golfe 6 (Baguida), Golfe 7 (Aflao-Sagbado).
L'enrôlement se fera du 13 au 20 mai 2023 dans la zone 2, notamment Tchamba, Sotouboua, Blitta, Anié, Ogou 1-4, Ogou 2-3, Amou, Haho 1-2, Haho 3-4, Est-Mono, Moyen-Mono, Agou, Kloto, Kpélé, Danyi, Wawa, Akébou. Il s’achèvera par la troisième zone, du 27 mai au 03 juin 2023 : Cinkassé, Tône 1-4, Tône 2- 3, Tandjouaré, Kpendjal, Kpendjal-Ouest, Oti, Oti-Sud, Kéran, Binah, Doufelgou, Kozah 1-2, Kozah 3-4, Assoli, Dankpen, Bassar 1, Bassar 2-3-4, Tchaoudjo 1-2, Tchaoudjo 3-4, Mô.
Dans un message à la population, le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Yabre Dago a invité les citoyens à sortir massivement pour cette “opération qui marque un tournant décisif dans le processus des prochaines élections”.
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Les élèves titulaires d’un baccalauréat première partie, actuellement en classe de terminale et désirant poursuivre leurs études au Maroc, sont invités à postuler pour des bourses au titre de l'année académique 2023-2024. L’annonce a été faite vendredi 28 avril par le ministère des enseignements primaire, secondaire, technique et de l'artisanat.
Vingt (20) bourses d'#études au Maroc destinées au élèves togolais de l'enseignement technique pour marquer l'excellence des relations entre le #Togo et le #Maroc et soutenir les réformes courageuses engagées dans le secteur de l'#education au Togo.#EducationTg pic.twitter.com/P8qsvdBWR9
— Ministère des Enseignements Primaire et Secondaire (@EducationTg) April 29, 2023
Les bourses, 20 au total, sont destinées aux élèves de l'enseignement technique âgés de 23 ans au plus. Elles sont mises à la disposition du gouvernement par l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI). “Peuvent faire acte de candidature, les candidats ayant obtenu la mention bien et plus au baccalauréat première partie et actuellement en classe de terminale”, précise le communiqué.
Le dossier de candidatures doit être soumis au plus tard le mardi 16 mai prochain, au cabinet du ministère des enseignements. Les informations complémentaires sur les filières de formation peuvent être consultées sur le portail dédié.
Partenaire de longue date du Togo, la République Centrafricaine ambitionne de renforcer sa coopération bilatérale. Cette volonté a été réaffirmée ce vendredi 28 avril au Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, par la ministre centrafricaine des Affaires étrangères, de la francophonie et des Centrafricains de l’étranger, Sylvie Baïpo-Temon.
La diplomate, en visite de travail à Lomé, était également porteuse d’un message de félicitations du Président Faustin-Archange Touadéra, dans le cadre de la célébration de la fête de l’indépendance du Togo.
Sur le plan bilatéral, une réunion s'ouvre dès ce samedi dans la capitale togolaise, afin de permettre à Lomé et Bangui de mutualiser leurs points de vue.
A la faveur de la célébration le 27 avril dernier de l’indépendance du Togo, le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé s’est adressé aux togolais. Dans un format inédit, le chef de l’Etat s’est entretenu avec des journalistes togolais sur des sujets liés à la vie de la Nation.
A l'occasion de la célébration du 63ème anniversaire de l'indépendance du Togo, le chef de l'État SEM @FEGnassingbe s'est entretenu avec des journalistes togolais sur différentes questions liées à la vie de notre nation. Retrouvez via le lien ci-dessous l'intégralité de ce… pic.twitter.com/V49RUrJyeX
— Présidence Togolaise/Togolese Presidency (@PresidenceTg) April 28, 2023
Paix et sécurité, lutte contre le terrorisme, situation économique, agriculture, vie chère et mesures sociales, Faure Gnassingbé a abordé plusieurs aspects et expliqué plusieurs décisions, invitant les compatriotes au courage, à la solidarité, à l’abnégation et au travail.
“L’indépendance est une fierté, mais c’est aussi un moment pour faire le bilan et essayer d’aller dans le sens du progrès, améliorer les choses. La vie n’est pas facile, les gens se serrent la ceinture, mais c’est par l’effort et le travail que nous allons nous en sortir”, a formulé le Président de la République.
La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé le 26 avril 2023 un financement de 5,13 millions de dollars (environ 3 milliards FCFA) au profit du Togo, destiné aux études de faisabilité du projet visant à construire 20 000 logements abordables. Ce financement est complété par un montant de 600 millions de francs CFA (932 893,83 dollars) accordé par la Banque ouest-africaine de développement (BOAD).
Selon les données de la BAD, en 2019, seulement 1 800 logements ont été achevés au Togo, tandis que le déficit annuel supplémentaire est estimé à 15 000 unités, portant le déficit total en logements décents à 500 000 unités.
Pour le gouvernement togolais qui considère l'accès à un logement décent comme un enjeu majeur, le projet de 20 000 logements pourrait contribuer à l'inclusion sociale et à la croissance économique du pays. Il s’attend à ce que la construction de logements sociaux ait un impact positif et direct sur les déterminants sociaux de la vie des citoyens, notamment l'accès à l'éducation, la formation professionnelle, les soins de santé, la nourriture et les opportunités économiques.
Concrètement, avec ce projet, les autorités ambitionnent d’offrir un accès à la propriété d'un logement décent aux ménages à revenus faibles et intermédiaires, et d'améliorer leurs conditions de vie. La BAD estime qu'environ 100 000 personnes à revenus faibles et intermédiaires, notamment les fonctionnaires et les ménages modestes, devraient bénéficier de ce projet.
A noter que le projet de 20 000 logements figure parmi les priorités des autorités togolaises, inscrites dans la « Feuille de route Togo 2025 », cadre de référence de l'action gouvernementale et des interventions des partenaires techniques et financiers pour la période 2022-2025. Ce projet s'aligne sur le Document de stratégie pays (2021-2026) du Togo, document de référence de la BAD, dont l'un des objectifs est de soutenir le pays dans la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques de la « Feuille de route Togo 2025 ».
En juillet 2021, lors d'un Conseil des ministres à Kara, le gouvernement avait étudié un projet de décret visant à autoriser la création d'une réserve foncière. Suite à cette réunion, il a été annoncé que cette réserve foncière serait établie dans les cantons de Dalavé et de Kpomé, situés dans la préfecture de Zio, sur une superficie estimée à 1 177 hectares.
La capitale togolaise abrite cette semaine, une réunion des directeurs généraux de la statistique des pays de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l'ouest) et des points focaux nationaux. Pendant cinq jours, les participants échangent sur le Projet d'harmonisation et d'amélioration des statistiques en Afrique de l'Ouest (PHASAO).
Les travaux visent à valider les documents élaborés dans le cadre de cette initiative communautaire. La rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la deuxième phase du projet, vise à l’étendre à tous les autres pays de la Cedeao et de l’Afrique centrale en dehors des pays où il est déjà mis en œuvre (Togo, Burkina Faso, Cap Vert, Côte d'Ivoire, Ghana, Libéria, Sierra Leone).
Au Togo particulièrement, l'initiative a enregistré des résultats significatifs dans la production des données. Ainsi, le PHASAO a permis à « l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques et Démographiques (INSEED) de réaliser de grandes opérations statistiques telles que le 5e recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5), les enquêtes harmonisées sur les conditions de vie des ménages, le rebasage des comptes nationaux et bien d’autres enquêtes de haute importance », a déclaré le directeur de cabinet du ministère de la Planification du Développement et de la Coopération, Essohanam Edjéou.
Pour rappel, le Projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest financé par la Banque mondiale a été lancé au Togo depuis 2021.
Au Togo, les efforts se poursuivent pour une gestion efficace des risques climatiques. Le ministère de l'environnement et des ressources forestières a procédé, mardi 25 avril à Lomé, au lancement officiel du « projet de renforcement des capacités nationales et régionales pour une gestion efficace des risques climatiques au Togo ».
L'initiative bénéficie de l'appui du Fonds vert pour le climat (FVC), à hauteur de près de 2,5 millions de dollars et de la FAO. Concrètement, le projet qui sera réalisé sur une période de trois ans, permettra d’effectuer des études et de renforcer les capacités des acteurs nationaux et régionaux dans des secteurs comme l’agriculture, la foresterie et les ressources en eau. « Au vu de l’engagement du Gouvernement togolais et de l’importance qu’il a accordée à la gestion durable de l’environnement, la FAO ne ménagera aucun effort pour contribuer à l’atteinte des résultats escomptés», a déclaré Dr Oyétoundé Djiwa, chargé de programme à la FAO.
Le plan est subdivisé en quatre composantes, notamment le renforcement de l’architecture institutionnelle et la gouvernance pour une gestion des risques climatiques aux niveaux national et régional, l’amélioration de la base de données et des connaissances sur les vulnérabilités aux changements climatiques. Y compris la promotion de l’engagement et de l’investissement du secteur privé, le développement du système de suivi et la gestion du financement en matière d’adaptation aux changements climatiques.
Pour rappel, le FVC est un mécanisme financé par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui contribue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à l’adaptation aux changements climatiques.
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