La capitale togolaise a accueilli vendredi 14 juin une réunion du comité de pilotage du Projet corridor économique Lomé-Ouagadougou-Niamey (PCE-LON). La rencontre co-présidée par les ministres en charge des transports des trois pays (Togo, Niger Burkina Faso), a été consacrée au renforcement de la sécurité aux postes de contrôle.
Concrètement, Il s’agissait pour les parties prenantes d'examiner l’état d’avancement du projet dans chaque pays, faire la situation sur les difficultés rencontrées, proposer des solutions, et formuler des recommandations.
A l’issue de la réunion, les ministres se sont engagés à adapter les postes de contrôle aux besoins sécuritaires. Autres décisions prises, l'implication des représentants des ministères en charge de la défense et de la sécurité dans la mise en œuvre du projet et la dynamisation des comités nationaux de facilitation de transport ainsi que du transit inter-Etats.
En outre, le Togo et le Burkina Faso ont été encouragés à intensifier la lutte contre les tracasseries routières sur le corridor et à élargir la plage horaire au niveau du Poste de contrôle juxtaposé (PCJ) de Cinkassé.
Pour rappel, le corridor Lomé-Ouaga-Niamey, long de 1065 km, est un axe incontournable de la chaîne d’approvisionnement des trois pays et un itinéraire essentiel pour leurs économies respectives.
Un grave accident de la circulation a été enregistré en début d'après-midi, vendredi 14 juin, à l’entrée sud d’Atakpamé, sur la Route Nationale 1. Le drame est survenu lorsque deux véhicules (un camion de transport de marchandises et une camionnette de type minibus de 15 places avec 22 passagers à son bord) roulant à vive allure, sont entrés en collision.
Un grave accident de la circulation est survenu le vendredi 14 juin 2024, aux environs de 14 heures 30 minutes, à l’entrée sud de la ville d’Atakpamé, impliquant deux véhicules circulant à vive allure sur la route nationale N°1. 1/2 pic.twitter.com/nGvWuJbAls
— Gouvernement Togolais/Togolese Government (@GouvTg) June 15, 2024
Le dernier bilan fait état de 9 morts dont 4 sur les lieux et 5 après leur évacuation au CHR de la ville. 14 blessés dont 11 dans un état grave ont également été recensés, parmi lesquels 3 mineurs.
Prudence et respect scrupuleux du code
Dans un communiqué publié quelques heures après, le ministre de la sécurité, Calixte Madjoulba a exprimé la compassion du gouvernement aux victimes et lancé un nouvel appel à la prudence et au respect scrupuleux des prescriptions du code de la route.
“Les surcharges et les excès de vitesse doivent être totalement proscrits pour préserver la vie et l’intégrité physique des usagers de la route”, a en outre insisté le ministre.
L’Assemblée nationale togolaise a un nouveau président. Les députés de la nouvelle législature, réunis vendredi 14 juin en session de plein droit, ont procédé à l’élection de Kodjo Sévon Tépé Adedze au perchoir de l’institution.
Les députés ont élu, ce 14 juin 2024, les 13 membres du bureau de la première législature de la Ve République. L’honorable Kodjo Sévon-Tépé Adédzé est le nouveau Président de @ParlementTogo avec 106 voix pour, 2 contre et une abstention.https://t.co/pfIxkzfnNr pic.twitter.com/YxpuZebNyi
— Assemblée Nationale Togolaise (@ParlementTogo) June 14, 2024
Seul candidat en lice, Kodjo Adedze a été élu avec 106 voix pour, 2 contre et une abstention. Conformément aux nouvelles dispositions réglementaires, il présidera l'hémicycle pendant trois ans. Dans sa mission, il sera assisté par un bureau de 6 vice-présidents, 3 questeurs et 3 secrétaires parlementaires.
Kodjo Adedze, actuellement ministre d’Etat, en charge de l’urbanisme et de l’habitat en attendant la formation d’un nouveau gouvernement, succède à Yawa Djigbodi Tségan.
Le nouveau bureau
Président : Kodjo Sévon-Tépé Adedze
1er Vice-Président : Zouréhatou Kassah-Traoré
2ème Vice-Président : Gbalgueboa Kangbeni
3ème Vice-Président : Komla Dodzi Kokoroko
4ème Vice-Président : Ayao Dzreke
5ème Vice-Président : Mohamed Ouro-Sama
6ème Vice-Président : Myriam Dossou-d’Almeida
1er Questeur : Sourou Kpatcha
2ème Questeur : Akuélé Adanlété-Lawson
3ème Questeur : Tchékéré Namoni
1er Secrétaire : Koffi Gani
2ème Secrétaire : Dianti Ameyo M’boma
3ème Secrétaire : Senou Soklingbé
Au Togo, l’éducation nationale continue de bénéficier d’une attention particulière des pouvoirs publics. Après avoir connu une multiplication par sept (+620%) entre 2005 et 2020, le montant alloué à l’éducation primaire et secondaire a maintenu sa progression au cours des quatre dernières années.
Avec une dotation de 191 milliards accordée pour 2024, soit près de 12% du budget national, l’enveloppe dédiée à l’éducation a ainsi augmenté de 52% depuis 2020. Une performance saluée par l’Organisation des Nations Unies pour l’Enfance, dans une note émise jeudi 13 juin en prélude à la Journée de l’enfant africain (16 juin).
Selon l’UNICEF, cette progression “traduit l’engagement continu du Gouvernement à atteindre les Objectifs de Développement Durable d’ici à 2030 dans le domaine de l’éducation”.
Taux de scolarisation en hausse, quasi-parité filles-garçons
Alors que plusieurs pays africains ont été invités à accélérer les efforts en matière d’allocation de meilleures parts (au moins 15 à 20%) de leurs dépenses publiques à l’éducation, le Togo s’illustre dans plusieurs domaines.
Le pays a ainsi progressé en termes d’accès, enregistrant l’an dernier, un taux net de scolarisation de 93.17% au primaire, grâce notamment à la politique gouvernementale d’alimentation scolaire. A cela, s’ajoute une amélioration des indicateurs de scolarisation des filles, qui ont conduit à l’atteinte d’une quasi-parité au niveau des enseignements primaire et secondaire.
Pour l’exécutif, il s’agit de poursuivre la dynamique de renforcement du secteur, conformément aux ambitions de la feuille de route. En rappel, à l’orée de la nouvelle année académique, 10 priorités ont été définies par le gouvernement.
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Au Togo, l’Autorité de régulation des communications électroniques et postes (Arcep) organise jusqu’au 23 juin, une enquête de satisfaction client. L’opération vise à évaluer la perception globale des consommateurs à l'égard de leurs opérateurs de télécommunications.
L'ARCEP lance une enquête de satisfaction client à travers les canaux ci-après:
— ARCEP TOGO (@ArcepTogo) June 4, 2024
➡️ USSD: *800#
➡️ Appel au numéro 8000
➡️ Application mobile <<ARCEP Togo>> sur Play store
➡️ Web: https://t.co/agqoYQDxZN#régulationparladonnée #enquêtedesatisfaction pic.twitter.com/EkxhsvgMJA
Concrètement, cette nouvelle enquête permettra au régulateur d'identifier les éventuels motifs d'insatisfaction et les domaines nécessitant des améliorations.
S’ils sont contactés par le centre d’appel de l’institution, les clients qui le souhaitent peuvent également participer, via soit code USSD, soit appel gratuit, soit le site web de l’autorité, ou encore en téléchargeant l’application « ARCEP TOGO » conçu par le gendarme des télécommunications.
Pour rappel, l’Arcep organise régulièrement ces enquêtes pour garantir la qualité des services de télécommunications dans le pays. En 2022, le régulateur avait lancé une enquête auprès des consommateurs, à l’issue de laquelle les opérateurs avaient été épinglés
Au Togo, le Comité de pilotage local (COPIL) du projet GEDEC (Projet de gestion des déchets et décentralisation) a officiellement lancé ses activités à Sokodé. C’était à la faveur d’une visité effectuée jeudi 13 juin au Centre communal de traitement pour l’assainissement (CECOTRA).
Cette visite qui intervient dans le contexte de la Quinzaine de l’environnement a permis de présenter aux autorités et acteurs locaux, le fonctionnement du Centre d’enfouissement technique des déchets (CET) et de la Station de traitement des boues de vidanges (STBV) dans la commune Tchaoudjo 1.
L’occasion pour le maire, Korodowou Ahini-Mankana, de souligner l’importance du projet GEDEC. « A travers le projet GEDEC, nous mettons autour de la table tous les acteurs, ce qui permet à notre commune à qui incombe la gestion des déchets et l’assainissement, de créer des services adaptés et réellement fonctionnels ».
Financé par l’Union européenne, à hauteur de plus de 3 milliards FCFA, le projet GEDEC s’inscrit dans le cadre du Programme de Renforcement des Services Publics Locaux-Assainissement et déchets (PRSPL) et vient compléter d'autres initiatives, notamment le projet Eau et Assainissement (PEAT 1 et 2) lancé en 2015 pour améliorer la gestion des ordures ménagères et des boues de vidange au Togo. Outre Tchaoudjo 1, les communes Tone 1, Kozah 1, Ogou 1 et Zio 1 sont bénéficiaires du projet.
Au Togo, le Programme alimentaire mondial (PAM) a un nouveau Représentant-résident, Moïse Ballo. Le nouveau responsable a été reçu jeudi 13 juin par le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé.
Les échanges entre les deux personnalités ont essentiellement porté sur le renforcement du partenariat entre l’agence onusienne et le gouvernement togolais.
« En tant que nouveau représentant, mon devoir est de renforcer les acquis et d’aller au-delà de l’appui que nous apportons au gouvernement », a indiqué le successeur de Aboubacar Koisha.
Notons que dans le cadre du financement de son plan stratégique 2022-2026, qui s’aligne sur la feuille de route gouvernementale, le PAM a déjà mobilisé près de 90% des ressources globales fixées à plus de 10 milliards FCFA (17,6 millions de dollars).
Le PAM qui intervient au Togo depuis 2005, dispose depuis trois ans, d’une représentation entière avec des interventions à l’endroit des personnes en situation de vulnérabilité.
Au Togo, la Nouvelle Société Cotonnière (NSCT) détenue à 51% par le groupe singapourien Olam et la Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Coton du Togo (FNGPC) sont parvenues à un compromis. A la suite d’une rencontre de concertation en milieu de semaine, d’importantes décisions ont été prises pour améliorer la production et assurer des revenus décents pour les cotonculteurs.
Comme la fixation du prix d'achat du coton graine à 300 FCFA le kilogramme pour le premier choix et à 280 FCFA pour le second choix, garantissant ainsi un tarif compétitif pour les producteurs. De plus, les engrais NPKSB 12-20-18-5-1 et Urée 46 % N seront vendus aux producteurs à un prix subventionné de 14 000 FCFA le sac de 50 kilogrammes.
Une autre mesure importante consiste en la création d'un comité tripartite regroupant des représentants de la FNGPC, de la NSCT et de l'État, représenté par les ministères de l'agriculture et des finances. Ce comité aura pour mission de superviser les questions stratégiques et d'assurer une coordination harmonieuse de la filière cotonnière.
« Ces décisions visent à soutenir les producteurs dans leurs efforts et à les encourager à améliorer la productivité de leur culture », a déclaré Antoine Gbegbeni, ministre en charge de l’agriculture. Elles ouvrent également la voie à une nouvelle campagne (2024-2025) réussie.
Il est à noter qu'en début juin, les producteurs de coton, ont fait état de mauvaise gestion de la filière cotonnière du Togo par Olam. L'accord conclu entre la NSCT et la FNGPC représente donc un pas significatif vers de meilleurs jours pour la filière cotonnière au Togo.
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Interrompus depuis la fin du premier trimestre, les transferts de conteneurs en transit du port de Lomé vers le port sec de la plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA) s’apprêtent à reprendre. De nouveaux échanges ont été organisés dans ce sens il y a quelques jours, entre le ministre de l’économie maritime, Edem Kokou Tengue, et la communauté portuaire.
Échanges récents du Min. @kokouedemTENGUE avec la communauté portuaire sur le transit des marchandises du Niger via le Port Autonome de Lomé et la reprise des transferts vers Adétikopé. Merci pour votre engagement ! Ensemble, dynamisons notre économie maritime. #Lomé #Adétikopé pic.twitter.com/xp2I4HliDT
— Ministère de l'Economie Maritime (@MaritimeTg) June 12, 2024
La rencontre, qui s’inscrit dans la logique de dynamisation du secteur voulue par le gouvernement, a également permis de plancher sur le transit des marchandises du Niger via le Port de Lomé, dans un contexte de renforcement des échanges commerciaux entre les deux pays.
Une fois relancés, les transferts devraient permettre au port sec de la plateforme de remplir pleinement son rôle de pôle logistique. Il y a quelques mois déjà, plusieurs géants du transport maritime (MSC, Maersk, CMA CGM…) se sont ralliés à l’infrastructure, dans une perspective de reprise des activités.
Au Togo, la croissance économique est restée solide au cours de l’année 2023 et s’est établie à environ 5,6%. C’est l’une des principales conclusions de la dernière mission du Fonds monétaire international (FMI) effectuée du 29 mai au 07 juin dernier dans le pays.
La mission du FMI au Togo note des performances économiques robustes et des progrès vers les ODD. La consultation de 2024 s'est concentrée sur la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette. pic.twitter.com/MQLYSMnpKP
— Togoreforme (@togoreforme) June 12, 2024
Globalement, plusieurs progrès significatifs ont été relevés. “Les autorités ont réalisé des progrès substantiels en matière de mobilisation des recettes, portant les recettes budgétaires globales à 16,8 % du PIB en 2023. Les autorités ont également bien démarré l’assainissement budgétaire”, a notamment souligné l’équipe dirigée par Hans Weisfeld.
En outre, le Togo a réussi durant l’année écoulée, à faire reculer l’extrême pauvreté (25,8% de la population contre 28,4% en 2018) et à progresser dans la réalisation des objectifs de développement durable (56,3 sur 100 désormais).
Ces progrès, réalisés malgré les chocs des dernières années, (Covid-19, hausse des prix des denrées alimentaires et des carburants, défis sécuritaires régionaux), ont été possibles grâce aux initiatives gouvernementales destinées à stimuler la croissance par le biais de réformes structurelles, à améliorer le climat des affaires et à renforcer l'inclusion sociale par des dépenses focalisées sur les populations vulnérables.
L’embellie devrait se poursuivre
“Sauf chocs exogènes, les performances économiques devraient rester robustes et les résultats sociaux continuer de s'améliorer”, a d’ailleurs conclu l’institution de Bretton Woods à l’issue de sa visite.
Pour rappel, en mars dernier, le Fonds avait débloqué une enveloppe de 68,3 millions $ pour soutenir les réformes économiques du pays.