Au Togo, le parc national de l’Oti-Kéran dans la partie septentrionale va faire l’objet d’une restauration, a annoncé lundi le ministre de l’environnement. Cette aire naturelle, à cheval entre les régions des Savanes et de la Kara, est passée au cours des dernières décennies, de 169 000 hectares à 69 000 hectares.
En cause, des rétrocessions opérées par l’Etat, mais également une exploitation illicite (pratiques agricoles, braconnage, feux). En marge des travaux du gouvernement à Pya, une délégation interministérielle (environnement, administration territoriale et sécurité) a rencontré les populations riveraines et les principales parties prenantes de la gestion du parc.
Objectif, définir un cadre de concertation et penser à une gestion participative de ce cadre. “Ce parc était le plus grand du Togo, plus maintenant. On ne sera plus dans une logique de rétrocession mais de restauration”, a affirmé Katari Foli-Bazi.
Au Togo, les ministères abriteront désormais chacun, en plus de leurs différents départements, une Direction de la Planification, des statistiques et du suivi-évaluation. Un projet de décret a été adopté lundi dans ce sens par le gouvernement.
L’objectif de ces structures-types est d’optimiser l’animation des fonctions de planification, de production des statistiques et de suivi-évaluation des actions entreprises. Leur création répond ainsi à un besoin de coordination et de mise en œuvre efficace des différentes politiques publiques sectorielles, et de la feuille de route gouvernementale.
En rappel, un ministère, rattaché à la Présidence de la République, est dédié à la planification.
Le Togo s’apprête à actualiser les conditions générales liées à l’entrée et au séjour des étrangers sur son territoire. Le gouvernement, réuni lundi en conseil des ministres dans la Kozah, a adopté un avant-projet de loi dans ce sens.
La nouvelle mouture, qui doit remplacer l’actuel vieux de 35 ans, prendra en compte plusieurs réalités et contraintes contemporaines. Les nouvelles conditions, explique le ministre de la communication, tiendront compte des “différentes catégories d’individus qui entrent sur le territoire”. Et, poursuit-il, “des sanctions seront également prévues” pour les éventuels cas de fraude par exemple.
Par ailleurs, le projet inscrit dans le troisième axe de la feuille de route (modernisation du pays et renforcement de ses structures), prévoit une digitalisation du processus de demande et d’établissement du visa et de la carte de séjour.
Pour l’heure, la délivrance de ces sésames se fait soit dans les ambassades et consulats, soit à la Direction générale de la documentation nationale (DGDN), ou encore aux services d’immigration.
Pour l’année civile 2022, le taux d’intérêt légal au Togo sera de 4%. Ainsi en a décidé lundi le gouvernement, lors de son troisième conseil des ministres tenu à Pya.
Cette mise à jour marque une nouvelle baisse par rapport aux taux des deux précédentes années (4,2391% en 2021 et 4,5% en 2020).
L’intérêt légal, mis en place dans les pays de l’Uemoa en 2014, représente l’indemnité qu’un débiteur doit à son créancier à titre de dommages et intérêts, lorsqu’il s’acquitte avec retard de ses engagements et à défaut d’un taux préalablement fixé entre les deux parties. Il est fixé par décret par l’Etat pour la durée de l’année civile.
L’équipe gouvernementale s’est réunie ce lundi en conseil des ministres à Pya (Kara). Les travaux, dirigés par le Président de la République, ont porté sur l’examen de plusieurs sujets, dans les secteurs de la gestion publique, la gouvernance économique, la digitalisation et le foncier.
Conseil des ministres du 07 février 2022. Deux avant-projets de loi et trois projets de décret examinés et adoptés ➡️ https://t.co/qch4coAxeg pic.twitter.com/IigsNfWBUK
— Présidence Togolaise (@PresidenceTg) February 7, 2022
En tout, deux avant-projets de loi et trois projets de décret ont été examinés et adoptés.
L’exécutif au complet est depuis lundi à l’intérieur du pays. A Kara, un conseil des ministres s’est ouvert sous la présidence du Chef de l’Etat.
Je préside à Kara le Conseil des ministres qui a inscrit à son ordre du jour entre autres sujets l'examen de l'avant projet de loi relatif à la police des étrangers de la République Togolaise. Notre objectif est de renforcer l'attractivité du #Togo en tant que destination. pic.twitter.com/n1dXtlQRQY
— Faure E. Gnassingbe (@FEGnassingbe) February 7, 2022
Plusieurs sujets sont inscrits à l’ordre du jour, notamment la création d’une police des étrangers, l’affacturage dans les Etats membres de l’Uemoa, le taux d’intérêt légal pour 2022, le suivi-évaluation des ministères, ou encore le conseil consultatif foncier.
D’autres activités sont prévues.
Après avoir établi un nouveau record en 2021 (le troisième d’affilée), l’engouement pour la création d’entreprise n’a pas faibli au Togo à l’entame de la nouvelle année. Du 1er au 31 janvier 2022, 1300 nouvelles entreprises ont été enregistrées au Centre de formalité des entreprises (CFE), 90 de moins que l’an dernier à la même période.
Dans le détail, 811 entreprises sont portées par des personnes physiques et 489 par des personnes morales. L’écrasante majorité de ces entités a été créée par des nationaux (1123 contre 177 pour les étrangers), tandis que près du quart des nouvelles structures ont été déclarées par des femmes (326).
Autre indication, la création sous seing privé reste largement privilégiée par les opérateurs économiques, avec 413 créations sans recours à un notaire.
Pour rappel, en 2021, 13 770 nouvelles entreprises ont été répertoriées au Togo.
Cinq ans après le début de sa mise en oeuvre (2016), le Projet d’Appui à l’Employabilité et à l’Insertion des Jeunes dans les Secteurs Porteurs (PAEIJ-SP) a tenu ses engagements, à savoir promouvoir l’emploi durable dans les secteurs porteurs, et financer sans risque le secteur agricole. Au 31 décembre dernier, toutes les prévisions initiales ont été largement dépassées.
Ainsi, plus de 17,2 milliards FCFA ont été alloués à 23 PME/PMI depuis 2016, alors que le projet cofinancé par le gouvernement et la BAD tablait initialement sur une prévision de 7,5 milliards pour 12 PME/PMI.
Surtout, plus de 55 000 emplois directs (27% de femmes) et environ 750 000 emplois saisonniers (38% de femmes) ont été créés autour de la trentaine d’entreprises appuyées. A ses débuts en 2016, le projet visait la création de 20 000 emplois directs et 150 000 emplois indirects.
Les voyants sont également au vert en termes d’accompagnement technique, l’un des volets du Projet. A la fin d’année dernière, plus de 3000 groupements agricoles ont été appuyés (contre 1000 prévus), et 1400 jeunes ont été formés sur les préalables de la création d’entreprises et l’élaboration des plans d’affaires.
Une donnée non-négligeable, si l’on considère que “le PAEIJ-SP a fait le choix de promouvoir l’entreprenariat des jeunes dans le développement de l’agriculture durable, compte tenu du potentiel de croissance et d’insertion de jeunes en termes d’emplois salariés et non-salariés”, selon l’un des responsables du projet. D’ailleurs, poursuit-il, “la stratégie est basée sur l’approche chaîne de valeur et le développement de clusters agro-industriels afin de consolider la base industrielle du pays. Toutes les étapes sont donc suivies, depuis la structuration jusqu’à l’obtention du crédit, et son utilisation”.
Dans ce sens, de nombreuses visites de terrain ont été menées durant ces cinq ans par les principales autorités du pays, afin de constater de visu la pertinence du projet et les impacts réels sur les populations.
A Kara, j’ai également visité la société AIDE-TOI LE CIEL T'AIDERA SARL spécialisée dans la production et la commercialisation des produits tropicaux bio qui a bénéficié d’un financement initial de 50 millions de FCFA du PAEIJ-SP. pic.twitter.com/99EIc3mH2L
— Victoire Dogbe (@DogbeVictoire) December 1, 2021
Résultat, dans les filières où il a été mis en œuvre (maïs, manioc, soja, élevage de petits ruminants et de volailles), le mécanisme a fait émerger des champions nationaux comme Agrokom ou encore la JCAT, qui font rayonner le soja togolais à l’international.
En marge du lancement de l’unité de transformation de la NSCPA, j’ai échangé avec des bénéficiaires du projet PAEIJ-SP. Il s'agit d'entrepreneurs évoluant dans la production et la transformation de produits agricoles à qui j'ai réitéré l'engagement du @GouvTg de les accompagner. pic.twitter.com/LAedl7ynTv
— Victoire Dogbe (@DogbeVictoire) May 21, 2021
A moins d’un an de sa clôture, désormais, l’objectif pour les principaux acteurs est de réfléchir à sa pérennisation et à la sauvegarde des emplois créés depuis 2016.
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Au Togo, les tarifs de la taxe sur les véhicules à moteur (TVM) pour l’année 2022 sont disponibles, à la faveur de l’application de la nouvelle Loi de Finances.
Si pour les motocyclettes (celles de plus de 125 cm3 et les trois roues), les frais des vignettes restent inchangés (respectivement 15 000 et 40 000 FCFA), de légères modifications sont apportées, avec des baisses de tarifs et la création de nouvelles puissances fiscales.
Ainsi, pour les véhicules affectés au transport de personnes, le montant de la TVM pour les 12 à 15 CV passe de 30 000 à 20 000 FCFA. Les 16 à 20 CV paieront désormais 30 000 FCFA, tandis que les plus de 20 CV devront s'acquitter de 40 000 FCFA.
D’autres modifications sont également introduites au niveau des véhicules de transports de marchandises et autres, où le tarif varie de 20 à 55 000 FCFA, selon la puissance fiscale.
Par ailleurs, précise l’administration fiscale, “le Tarif de la TVM est réduit de 50% pour les personnes physiques redevables de la Taxe Professionnelle Unique des Transporteurs Routiers (TPU-TR)”.
Pour rappel, la TVM est payable en totalité une seule fois par an, dans tous les centres des impôts sur l’étendue du territoire, et au guichet de l’OTR à la direction des transports routiers. Depuis septembre 2021, le contrôle relatif à son paiement s'effectue aux points de pesage, pour les véhicules lourds de transport de marchandises et autres.
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En 2022, les interventions des agences onusiennes au Togo devront se caractériser par plus d’impact, notamment sur des priorités spécifiques, afin d’enregistrer davantage de résultats tangibles au bénéfice des populations. C’est l’une des orientations données cette semaine par le Premier ministre à l’ensemble du système des Nations Unies (SNU) au Togo.
Echanges sur la #coopération entre @UN_Togo et @TogoOfficiel , Mme le Premier Ministre se réjouit des appuis multiformes apportés et invite à l’accélération et amplification des interventions en vue d’un plus grand impact sur les populations. pic.twitter.com/PwqNJOrPvQ
— Nations Unies Togo (@UN_Togo) February 3, 2022
Les représentants de ces agences ont en effet échangé jeudi dernier à la Primature avec le Gouvernement. Si la rencontre a permis de faire le point sur les activités réalisées en 2021, des perspectives ont été tracées pour 2022.
Il s’agira notamment d’aligner la vision du SNU à celle de l’exécutif, notamment dans les secteurs de la santé, l’éducation, la digitalisation des principaux services publics comme l’établissement des certificats de nationalité, des actes de naissance, ou encore le raccordement à l’électricité.
L’objectif, a expliqué Victoire Dogbé aux fonctionnaires onusiens, est “de ne laisser personne pour compte, de réduire la perte d’énergies et de ressources et se focaliser sur les interventions pour atteindre les résultats tangibles”.
Pour rappel, le Togo et les Nations Unies ont renouvelé en 2019, leur cadre de coopération pour cinq ans, soit jusqu’en 2023.