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samedi, 11 novembre 2023 02:09

COP 28 : le Togo peaufine sa participation

A deux semaines du début de la 28ème Conférence des parties (COP 28) sur les changements climatiques à Dubaï, le Togo finalise ses préparatifs. Après la dernière étape sectorielle avec les femmes, le ministère de l’environnement a réuni jeudi 09 novembre à Lomé, tous les acteurs nationaux impliqués dans la lutte contre le changement climatique.

L’objectif final de cette rencontre soutenue par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), est notamment de se doter d’une feuille de route commune, qui permettra à la délégation togolaise d’avoir une position unique et de saisir de meilleures opportunités lors des négociations. Les travaux, lancés par le ministre, Foli-Bazi Katari, se sont achevés ce vendredi 10 novembre 2023.

L’ambition, a rappelé le ministre, est également d’aller présenter les nombreux efforts que déploie le pays. Car, malgré le lourd tribut imposé par les changements climatiques (plus de 26 milliards FCFA de pertes économiques et 6.900 hectares de terres cultivables détruits du fait des inondations en 2020), le pays ne cesse de multiplier les initiatives.

Ces dernières années, les contributions nationales déterminées au niveau national (CDN) ont ainsi été revues à la hausse, les notions d’environnement et de changements climatiques ont été intégrées aux documents de planification, une stratégie à long terme de résilience aux changements climatiques à faible émission du CO2 a été conçue, et des plans régionaux d’adaptation aux changements climatiques sont en cours d’élaboration.

En rappel, l’an dernier, le Togo avait pris part aux travaux de la COP 27 en Egypte, et mobilisé des investisseurs.  

Le Togo, représenté par la ministre de la Promotion de l’investissement, Manuella Santos, prend part depuis mercredi 08 novembre dernier à Marrakech (Maroc), à l’Africa Investment Forum. Cette plateforme multipartite, initiée par la Banque africaine de développement (BAD) et plusieurs partenaires, vise notamment à accélérer les investissements sur le continent, en appuyant le financement des projets bancables et en accélérant les transactions.

Pour le Togo, la participation à cet évènement axé sur le thème du déblocage des chaînes de valeurs africaines, est l’occasion de soumettre certains de ses projets d’intérêts stratégiques, et de discuter d’éventuelles opportunités de partenariat avec les investisseurs internationaux, leaders financiers et autres décideurs présents.

Les travaux s’achèvent ce vendredi.

Les députés ont voté le jeudi 09 novembre à Lomé, le budget de fonctionnement de la Représentation nationale pour l’exercice 2024. Les travaux, dirigés par la cheffe du Parlement, Yawa Tsegan, se sont déroulés à huis clos, conformément aux dispositions constitutionnelles, et en présence du Secrétaire général du gouvernement, Christian Trimua.

Ce projet de budget sera soumis au gouvernement, avant d’être intégré au budget général de l’Etat pour l’année prochaine.   

En rappel, l’Assemblée nationale jouit d’une autonomie financière, qui lui permet d’établir son budget.

Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, est en séjour depuis jeudi en Arabie Saoudite. Le n°1 togolais, invité par le roi Salman Bin Abdelaziz Al Saoud, prend part en effet ce vendredi 10 novembre à Riyad, au premier sommet entre le continent et le Royaume saoudien.

Cet événement d’envergure, qui rassemble des chefs d’Etat et de gouvernement, vise notamment à explorer les nouvelles opportunités de partenariat, et à discuter des enjeux de l’heure.

En marge des travaux, le Président de la République aura des entretiens bilatéraux.

Pour rappel, Lomé et Riyad entretiennent d’excellentes relations. Ces dernières années, la coopération s’est renforcée, tout comme les concertations entre les dirigeants des deux pays. Il y a un an, le Royaume a marqué son appui à la mise en œuvre de la feuille de route gouvernementale.

Les consultations préparatoires nécessaires au déploiement de l’assurance maladie universelle (AMU) au Togo se poursuivent. Après le corps médical mardi, le gouvernement a rencontré mercredi 08 novembre à Lomé, les structures d’assurances opérant sur le territoire.

L’objectif était de présenter le mécanisme, expliquer les motivations et les implications, et susciter leur contribution à l’opérationnalisation du projet.

« Au-delà des assurances maladies au sens des activités des sociétés privées, l’Etat a pris la décision de procéder de façon solidaire, de faire en sorte que chaque compatriote et chaque personne établie sur le territoire aie une couverture maladie. En le faisant, on allège l’activité des assureurs maladies privés », a expliqué le ministre de l’accès universel aux soins, Jean Marie Tessi, avant de rassurer ces derniers que des « niveaux d’assurance complémentaires resteront dans l’escarcelle des privés ».

« Nous avions déjà une expérience au niveau de la gestion de l’assurance maladie, mais c’est bien que nous puissions échanger sur les pratiques à mettre en place pour accompagner le gouvernement dans la mise en place de l’AMU. Nous sommes tout à fait disposés à œuvrer dans ce sens pour que ce soit une réussite », a indiqué l’un des responsables à l’issue de la rencontre.

Le Togo disposera bientôt d’une carte de l’investissement orienté vers les objectifs de développement durable (ODD). Mardi 07 novembre dernier à Lomé, les premières bases de cet outil ont été jetées à la faveur d’une rencontre entre les principaux acteurs de développement du pays.

L’initiative, portée conjointement par le ministère de la promotion de l’investissement et le PNUD, vise notamment à « accélérer l’accès à l’espace financier » du pays dans la mise en œuvre de ses objectifs, et mettre en place une plateforme de dialogue et de mobilisation des ressources.

De façon concrète, des données seront collectées auprès des structures et institutions, publiques comme privées, et enregistrées sur une plateforme agrégée au niveau mondial. Ceci, afin de donner un meilleur aperçu des opportunités d’investissements dans des domaines clés du pays en lien avec les ODD : éducation, santé, énergie propre, industrie, lutte contre la pauvreté, accès à l’eau potable, ou encore environnement, entre autres.

L’ambition ultime, explique Célestin Tsassa, consultant auprès du Pnud, « est de rendre plus visible ce qui est possible d'être fait dans un pays dans le cadre des ODD ».

Pour le Togo, qui a renforcé ces dernières années sa politique de promotion et d’attraction des investissements directs étrangers (IDE), c’est une « nouvelle ère qui s’ouvre », a souligné le directeur par intérim de l’Agence de promotion des investissements et de la zone franche (API-ZF), Atsouvi Yawo Sikpa.

« L’élaboration de cette carte contribuera à l'accélération des objectifs du gouvernement, et partant, des ODD », a ajouté le responsable.

A ce jour, une quarantaine de pays dans le monde (dont une dizaine sur le continent), ont déjà finalisé leur carte.

Le recrutement militaire général lancé il y a quelques mois, se poursuit. Le ministère des armées a publié mercredi 08 novembre, la liste des candidats retenus dans les différentes préfectures, à l’issue de l’enrôlement effectué du 16 au 23 octobre dernier.

Au total, 3.354 candidats ont été retenus, et sont convoqués au Centre national d’instruction des Forces armées togolaises (CNI/FAT) de Kara le lundi 04 décembre prochain pour le début de la formation militaire.    

Ces derniers devront se présenter notamment « en tenue de sport, munis de leur carte nationale d’identité en cours de validité », a précisé le ministère.

La liste des recrues pourra être consultée en ligne, dans le Quotidien national, ou encore dans les brigades de gendarmerie des préfectures.

Désormais éligible au Programme Compact du Millenium Challenge Corporation (MCC), le Togo maintient ses efforts dans l’amélioration de ses politiques publiques. Comme l’an dernier, le pays a obtenu une note de 14/20, selon les résultats de la carte des scores 2024, publiée ce mercredi 08 novembre à Lomé par la cellule nationale du MCC.

Comme en 2023, le Togo coche 7 indicateurs sur 8 dans le domaine de la ‘Liberté économique’, et 5 sur 6 au niveau de la ‘Bonne Gouvernance’. La catégorie ‘Investissement dans le capital humain’ reste l’indicateur sur lequel les efforts sont moins visibles, avec de nouveau seulement 2 indicateurs mis au vert sur 6.

Dans le détail, la carte interpelle notamment sur les questions de politique fiscale, de droits politiques, de dépenses sanitaires, ou encore de protection des ressources naturelles ;

« Lorsqu’on analyse de près les scores sur les 6 indicateurs manquants, on remarque qu’il y en a qui sont juste sur ou en dessous de la ligne médiane. Il suffit donc d’un petit effort pour les faire passer du rouge au vert », a observé Bèguèdouwè Paneto, le Secrétaire général du ministère de la planification du développement et de la coopération, rattaché à la Présidence de la République.

Avec ce score, le Togo reste toujours éligible au Threshold et à la formulation du Compact, a précisé pour sa part le coordonnateur du MCA-Togo, Stanislas Baba.

D’ailleurs, sur le dernier point, une stratégie est en cours d’élaboration, et devrait être soumise prochainement à l’organisme gouvernemental américain.

Le Togo, à l’instar de tous les pays bénéficiaires de la Loi américaine sur la croissance et les opportunités en Afrique (AGOA), est en faveur d’une prorogation de ce mécanisme au-delà de 10 ans. Le plaidoyer a été effectué il y a quelques jours, par la ministre du commerce, Rose Kayi Mivedor, à la faveur de la 20ème édition du Forum sur le programme, organisée du 02 au 04 novembre à Johannesburg (Afrique du Sud).

Les assises, placées sous le thème des partenariats pour « une AGOA résiliente, durable et inclusive », réunissaient les ministres du commerce des pays éligibles, les représentants de l’administration américaine, des opérateurs économiques et des acteurs de la société civile. Globalement, il s’agissait de partager les expériences d’utilisation de cette loi de préférence commerciale, et de renforcer les liens économiques existants entre les USA et le continent. En outre, il était question de mettre l’accent sur la contribution de l’AGOA au déploiement de la Zlecaf.

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Pour les ministres, « l’accès au marché américain sous l’AGOA a contribué au développement des petites et moyennes entreprises (PME) notamment celles dirigées par des femmes et des jeunes dans les secteurs du textile et de l’agroalimentaire. Cette opportunité de marché a facilité l’attraction des investissements dans des programmes d’industrialisation, conduisant ainsi à la création de milliers d’emplois », ont-ils souligné, avant d’appeler unanimement à une prorogation du mécanisme prévu pour s’achever en 2025.

« Cette demande d’extension sera traitée minutieusement », a indiqué la partie américaine.

Pour rappel, l’AGOA, lancé en 2000 par l’Oncle Sam, vise à aider les pays d’Afrique subsaharienne à accroître leur accès au marché américain dans le but d’améliorer le commerce. Ceci, à travers des accès en franchise de droits.

Au Togo, l’opérationnalisation de l’Assurance maladie universelle se précise. A deux mois de son déploiement annoncé, les concertations se poursuivent avec toutes les parties impliquées.

Mardi 7 novembre  à Lomé, les ministres en charge de la santé, de l’accès universel aux soins, de l’action sociale, et la directrice de l’Institut national d’assurance maladie, ont rencontré les acteurs de la santé, constitués des représentants des ordres, des associations de paramédicaux, et des syndicats.

Objectif, présenter le schéma de la mise en œuvre du mécanisme, et solliciter l’implication du corps médical, acteur important du processus.

« L'objectif n'est pas seulement de fournir une couverture maladie universelle, mais aussi de garantir des soins de qualité. C’est bien la mission du personnel de santé dans son ensemble », a rappelé Jean-Marie Koffi Ewonoulé Tessi, à l’issue des échanges.

Pour rappel, le mécanisme une fois lancé, sera opéré par deux entités (INAM et CNSS), et comportera deux régimes, pour mieux garantir un accès aux soins de santé essentiels à toutes les couches de la population.