Au Togo, le trachome, maladie oculaire pouvant entraîner une cécité permanente, n’est officiellement plus un problème de santé publique. Le pays est devenu ce 28 mai le 4ème sur le continent à franchir le cap de l’élimination de ce fléau (après le Maroc en 2016, le Ghana en 2018 et la Gambie en 2021) et le 13ème au niveau mondial.
Congrats #Togo?? for eliminating #trachoma as a public health problem – the 4th country on the continent to do so! Togo is yet again leading the charge on #NTDs as the 1st African country to eliminate sleeping sickness in 2020 & #Elephantiasis in 2017. pic.twitter.com/vgDEMOs3v8
— Dr Matshidiso Moeti (@MoetiTshidi) May 28, 2022
Une distinction a été remise à cet effet au ministre en charge de la santé, Moustafa Mijiyawa, par le Directeur général de l’OMS, à la faveur de la 75ème Assemblée mondiale de la santé qui s’est achevée samedi à Genève. De l’avis de la directrice régionale de l’Organisation pour l’Afrique, Matshidiso Moeti, il s’agit d’une “victoire importante pour les enfants du pays et leurs familles, qui peuvent désormais vivre sans craindre les graves conséquences de cette maladie évitable par des mesures de lutte soutenues”.
33 ans de lutte acharnée
Pour y parvenir, le Togo s’est en effet mobilisé depuis 1989. Plusieurs efforts et actions ont été menées, notamment l'inclusion du trachome parmi les maladies tropicales négligées prioritaires, la mise en place d’une stratégie d'élimination fondée sur le dépistage et le traitement des personnes, l’implication des communautés et des campagnes de sensibilisation. En outre, le pays a investi dans des améliorations de l'approvisionnement en eau potable et de l'accès à de meilleures installations sanitaires.
Résultat, en 2017, une enquête réalisée par l’OMS certifie que la prévalence des indicateurs clés était inférieure au seuil d'élimination du trachome fixé, et que le système de santé national est en mesure d'identifier et de traiter la maladie.
Pour rappel, le trachome résulte de l’infection de l'œil par une bactérie. Elle se transmet de personne à personne et touche souvent des enfants, entraînant progressivement la perte de la vue.
Lire aussi
Le Togo a bouclé ce vendredi une nouvelle sortie sur le marché financier régional. Initialement en quête de 35 milliards FCFA, le Trésor s’est finalement contenté de 11 milliards malgré le nouvel engouement des investisseurs.
Mise en œuvre du programme d'Obligations de Relance sur le MTP. Avec un rendement moyen pondéré de 6,19% (15 ans), accédez aux détails de la performance de l’émission du Togo ce 27 mai 2022 en cliquant ici: https://t.co/xS9QGIlr0I #MTP #TG pic.twitter.com/mo74y1JhFm
— UMOA-Titres (@umoatitres) May 27, 2022
L’opération, une émission d’Obligations de relance (ODR) longue maturité (15 ans) a mobilisé une vingtaine d’investisseurs pour un total de 36 milliards de soumissions, soit un taux de couverture de 104%, selon les résultats publiés par l’Agence régionale des titres publics.
Avec cette nouvelle levée de fonds, le Togo a mobilisé en tout depuis le début de l’année 236 milliards FCFA.
Le Togo s’apprête à célébrer le 1er juin prochain sa Journée de l’arbre. L’événement institué depuis 1977, sera l’occasion du lancement d’une nouvelle campagne nationale de reboisement. Pour 2022, l’objectif déclaré du gouvernement est de mettre en terre au moins 21 millions de plants, a annoncé ce vendredi le ministre de l’environnement.
Si un peu plus de 500 000 plants ont été mis en terre le 1er juin de l’année dernière, “nous voulons cette année mettre en terre un million sur toute l’étendue du territoire, le seul jour du mercredi prochain”, a poursuivi Foli-Bazi Katari, lors d’une conférence de presse tenue aux côtés de son collègue de la communication.
Pour y parvenir, l’exécutif entend impliquer toutes les couches de la population, et ce, durant toute l’année en cours. “La stratégie voudrait que chaque Togolais ou chaque personne vivant sur le territoire togolais se sente concernée par la question du reboisement”, explique Akodah Ayewouadan.
En 2021, “seulement” 3,3 millions de plants ont été mis en terre, sur les 10 millions prévus conformément à l’ambition décennale d’un milliard d’arbres plantés. Pour rappel, le Togo envisage de porter son couvert forestier à au moins 25% du territoire d’ici les prochaines années.
Au Sénégal, onze nouveaux-nés ont péri jeudi dans l’incendie du service de néonatalogie de l’Hôpital de Tivaouane. Dans un message adressé ce vendredi à son homologue Macky Sall, le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé a transmis toute la compassion du peuple togolais.
J’ai appris avec consternation le décès de onze nouveaux-nés au #Sénégal, dans l'incendie survenu au service de néonatalogie de l'hôpital où ils se trouvaient. FEG pic.twitter.com/wZno75TbAB
— Faure E. Gnassingbe (@FEGnassingbe) May 27, 2022
“J’ai appris avec consternation le décès de onze nouveaux-nés au Sénégal dans l'incendie survenu au service de néonatalogie de l'hôpital où ils se trouvaient. En nous associant à la douleur du peuple sénégalais, j’adresse mes condoléances, et celles du gouvernement et du peuple togolais, à mon frère le Président Macky Sall et aux familles éplorées”, a notamment indiqué le chef de l’Etat.
A l’origine du sinistre, un court-circuit, selon les premières informations officielles. Un deuil national de trois jours a été décrété dans le pays.
Au Togo, le Gouvernement reste mobilisé en faveur des mesures de soutien au pouvoir d’achat des populations. Après le plafonnement des prix de certains produits locaux et importés, les contrôles s’intensifient sur les marchés et dans les sites de production.
Une délégation du ministère du commerce, de l’industrie et de la consommation locale s’est rendue dans ce sens il y a quelques jours dans plusieurs unités industrielles de production de farine de blé et d’huile végétale. Objectif, “s’assurer de l’effectivité du travail de ces usines en matière d’approvisionnement continu des marchés, la disponibilité des stocks, les prix de livraison aux grossistes en rapport avec les nouvelles orientations du Gouvernement”, explique Kodjo Adedze.
Monsieur Kodjo ADEDZE, Ministre du @CommercegouvTg s’assure de la #disponibilité des stocks et du respect des prix fixés par @GouvTg par les usines de production d’huile végétale et de farine de blé. Lire ?https://t.co/K4kFR6G3UE#Denyigban pic.twitter.com/1vxl0b5OOk
— Ministère du Commerce - TOGO (@CommercegouvTg) May 25, 2022
En effet, si pour l’ensemble des produits de première nécessité, l’on constate un respect de la pratique des prix plafonds, les spéculations continuent toujours en ce qui concerne l’huile végétale et la farine de blé où les prix sont au-delà des plafonds décidés par l’exécutif pour une période de trois mois.
“Il est important de respecter à la lettre les prix plafonds et satisfaire la demande nationale”, a insisté l’officiel aux principaux grossistes et distributeurs, au cours d’une réunion organisée dans la foulée.
La semaine dernière, c’était au tour du Premier ministre d’encourager les boulangeries à l’utilisation des farines locales. Des contacts sont régulièrement publiés sur les canaux officiels, pour inciter les populations à un sursaut patriotique et à la promotion des produits locaux.
?????? pic.twitter.com/EiTv21EGeL
— Ministère de la Communication et des Médias (@CommunicationTg) May 27, 2022
Épargné jusque-là par l’épidémie de variole du singe qui se propage en Europe et dans certains pays africains, le Togo prépare son dispositif de riposte. Une séance de travail a réuni mardi au CHR Lomé-Commune (Centre dédié à la prise en charge du Covid) des infectiologues, virologues, bactériologues et d’autres acteurs.
Objectif, actualiser les connaissances sur cette maladie et définir les stratégies à adopter, en cas de détection sur le territoire. Pour le coordonnateur des soins au CHR Lomé-Commune, le professeur Ihou Wateba, l’une des clés sera la réactivité de la prise en charge. “Lorsque dans votre entourage, une personne présente une maladie éruptive de type cutané, il faut rapidement alerter les structures sanitaires qui pourront diriger la personne vers les centres d’investigation appropriés pour éviter que d’éventuels cas ne traînent à la maison”, a-t-il invité.
Maladie infectieuse émergente causée par un virus transmis par des animaux infectés (Monkeypox), selon l’OMS, la variole du singe peut se propager d’une personne à l’autre. Elle se caractérise principalement par de la fièvre, des maux de tête, un gonflement des ganglions et l’apparition de boutons sur tout le corps.
Au Togo, malgré la décrue des cas de contaminations observée depuis plusieurs semaines, les partenaires continuent de se mobiliser afin de renforcer les capacités du pays dans sa riposte anti-Covid. L’Union européenne a offert il y a quelques jours de nouveaux équipements.
La délégation de l'#UE au Togo renforce son appui au @GouvTg , dans la lutte contre #COVID19 par la remise de test antigénique et ambulance à la #CNGR.
— OMS-TOGO (@OMSTogo) May 24, 2022
Ce don, facilité par @OMSTogo a été remis par @AmbUETogo ce 20/03, en présence de la directrice de cabinet de @MSPS_Togo pic.twitter.com/bqntJolzM9
Dans le détail, ce nouveau don, facilité par la représentation locale de l’OMS, est constitué d’une ambulance et de tests antigéniques. “Il s’agit d’un témoignage de notre solidarité envers le Togo”, a indiqué l’ambassadeur de l’UE, Joaquin Tasso Villalonga.
Depuis le début de la pandémie, 37 000 cas de coronavirus ont été confirmés sur le territoire, pour 273 décès.
Lire aussi
Le Conseil de l’Entente, première des institutions sous régionales ouest-africaines, veut se doter d’une nouvelle vision. Le projet a été présenté mardi à Lomé au chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, Président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement du Conseil, par le Secrétaire exécutif Marcel Amon-Tanoh.
La nouvelle vision qui, selon le responsable, “va être déclinée par de nouvelles missions”, devrait être dévoilée lors d’un prochain sommet de chefs d’Etat.
En attendant, les préparatifs se poursuivent pour l’organisation du prochain conseil des ministres de l’institution, prévu en juillet à Abidjan. Lundi, une séance de travail a eu lieu entre le diplomate de nationalité ivoirienne et Robert Dussey, actuel président en exercice du conseil des ministres.
Dans le cadre de l’organisation du prochain Conseil des Ministres du @ConseilEntente, qui se tiendra à Abidjan en juillet, j’ai eu une séance de travail, le 23 mai 2022, avec le Ministre @rdussey, Président du Conseil des Ministres. pic.twitter.com/kufGsVbjlE
— Marcel Amon-Tanoh (@marcelamontanoh) May 23, 2022
Pour rappel, le Conseil de l’Entente, créé en 1959, a pour mission de consolider la paix et la stabilité, et de promouvoir l’intégration économique, politique et culturelle des populations de ces cinq pays membres (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Niger et Togo).
Au Togo, le système électoral et politique connaît de nouveau une actualisation. Les députés ont adopté mardi en plénière à l’hémicycle deux projets de loi, modifiant le code électoral ainsi que la charte des partis politiques.
Ce jour, l'AN togolaise a adopté des lois modifiant la Charte des partis politiques et le Code électoral. Ces modifications, qui font suite à la concertation des acteurs politiques, répondent aux exigences démocratiques et balisent la voie vers les élections régionales.
— Christian Eninam Trimua (@CTrimua) May 24, 2022
Les nouveaux textes, soumis il y a quelques semaines par le gouvernement, s’inscrivent dans la perspective des préparatifs des élections régionales.
Concrètement, les modifications apportées au code électoral érigent la préfecture comme une circonscription électorale pour l’élection des conseillers régionaux et précisent la répartition du nombre de ces derniers. En outre, elles balisent la voie à l’élection des sénateurs par les conseillers municipaux et régionaux.
Quant à la charte des partis politiques, la nouvelle loi réforme le cadre légal d’exercice de ces derniers, et met en place des outils pour une meilleure structuration, organisation, représentativité ainsi qu’une responsabilité dans la gouvernance administrative et financière.
Ainsi, seuls les Togolais d’origine pourront désormais créer et diriger des formations politiques sur le sol togolais, et des obligations sont dorénavant faites à toutes les entités de disposer d’un siège et d’une adresse, de tenir au moins un congrès tous les cinq ans et de rendre compte en matière de gestion financière à la Cour des comptes.
Enfin, le mode de subvention de l’Etat à l’endroit des partis politiques est également revu, et se fera de façon proportionnelle.
La principale vertu de notre travail de ce jour, c'est d’avoir soutenu les solutions adéquates proposées par le @GouvTg pour rénover le système politique et électoral dans notre pays.
— Chantal Yawa Djigbodi Tsègan (@CTsegan) May 24, 2022
Pour le ministre de l’administration territoriale qui a également pris part aux travaux, c’est une étape décisive et une grande avancée : “La modification du code électoral permet désormais à la CENI d’entrer définitivement dans la préparation des élections régionales. Dans les prochains jours, le décret qui va faire la répartition des conseillers régionaux par circonscription électorale va être pris. En ce qui concerne la loi portant charte des partis politiques, il s’agit de la prise en compte intégrale des recommandations faites par la concertation nationale entre acteurs politiques tenue du 19 janvier au 13 juillet 2021. Le gouvernement fera tout pour un bon usage de ces deux lois”, a-t-il déclaré.
En rappel, les élections régionales se tiendront l’année prochaine.
Quelques jours après l’entrée en vigueur des nouveaux prix plafonds des produits de première nécessité, des équipes d'inspecteurs et de contrôleurs de commerce effectuent des contrôles inopinés sur toute l’étendue du territoire.
Constat de la pratique et du respect des prix plafonds des denrées de première nécessité fixés par le @GouvTg. Des contrôles inopinés sont en cours sur toute l'étendue du territoire national par des équipes d'inspecteurs et de contrôleurs de commerce.#Denyigban#TgTwittos pic.twitter.com/4O7tTgt9qO
— Ministère du Commerce - TOGO (@CommercegouvTg) May 21, 2022
La démarche permet de vérifier l’application effective des mesures prises par le gouvernement en faveur du pouvoir d’achat des populations. Elle offre en outre l’occasion de sensibiliser les acteurs sur l’importance de ces dispositions. Quant aux contrevenants, « ils s’exposent aux pénalités », expliquent les inspecteurs.
Pour rappel, les nouveaux prix plafonds des produits locaux et importés ont été fixés suite au réajustement des prix des produits pétroliers.